Transmettre la foi aux nouvelles générations est la première mission de chaque communauté paroissiale
Actualité
16 août 2022
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En route pour le pèlerinage de Preuilly 2022 – 24 et 25 septembre
Comme chaque année, l’abbaye de Preuilly accueillera les samedi 24 et dimanche 25 septembre 2022, le pèlerinage à Notre-Dame du Chêne, sous la présidence de Mgr Jean-Yves Nahmias, évêque de Meaux.
De 10h à 17h : Visite de l’abbaye de Preuilly – entrée libre
15h30 : Conférence avec Franck Ferrand Aux origines de Preuilly, Thibaud IV de Blois, comte de Champagne
17h00 : Concert Jazz à Preuilly avec le Cercle de Gaveau
Biréli Lagrène Acoustic Trio
Biréli Lagrène, guitare
Franck Wolf, saxophone
William Brunard, contrebasse
Achat des places auprès de la salle Gaveau – 01 49 53 05 07 Abbaye de Preuilly – 77126 Egligny
Dimanche 25 septembre 2022 Pèlerinage à Notre-Dame du Chêne
9h00 : Rassemblement à Preuilly Lecture des laudes au pied de Notre Dame du Chêne 10h30 : Descente en procession vers Preuilly par les bois Entrée en procession dans l’abbaye
11h30 : Messe solennelle célébrée dans le manège de Preuilly par Mgr Nahmias, évêque de Meaux
Notre diocèse était représenté par une délégation de 12 personnes engagées dans la catéchèse de l’enfance ou l’aumônerie des jeunes, dont 2 prêtres. Quelques-uns témoignent de ce qu’ils ont vécu :
Coordinatrice de la Catéchèse du Pôle Missionnaire de Melun, ce Rassemblement Kérygme, m’a littéralement transformée ! Me voici devenue "kérygmologue", rechargée, reboostée pour accomplir ma mission, pour raconter le Christ, le rencontrer et le faire rencontrer à ceux que ne le connaissent pas encore.
Anne-Valérie
C'était la première fois que j'assistais à un tel rassemblement où j'ai vécu des choses pour moi car jusqu'à maintenant je conduisais des jeunes - ce qui me touchais c'était ce qu'ils en vivaient.
Être déplacée, ça fait un bien fou. J'ai été boostée à bloc et le retour au bureau a été assez difficile : je me disais que je devais être ailleurs - la messe du matin m'a manqué.
Une journée Kerygma, c’est 8h-22h30, une amplitude horaire importante mais très enrichissante en émotion, en rencontres, en informations ... En plus, arrivée dans la chambre d'hôtel, nous avons échangé avec Christine jusqu'à 0h45, tellement de choses à dire !
J'ai été confortée dans mon rôle d'animatrice en aumônerie : les propositions faites pour "l'aumônerie : des sacrements mais pas que ..." rejoignent ce que je fais dans mon groupe (sketches, chœur parlé, ciné-débat, chant, jeux...).
J'ai été sans voix à l'écoute de l'Evangile chanté par un prêtre qui lisait en braille.
Le kérygme, c'est comme un poêle à bois, pour avoir chaud à l'extérieur (transmettre la foi), il faut être brûlant de l'intérieur (avoir la foi en nous).
Je ne sais pas pourquoi mais je voulais, de toutes mes forces, aller à Kerygma Lourdes. J'avais une attente de cette rencontre et j'ai été remplie : une super organisation (les ateliers, les déplacements, les hôteliers, ...), des conférenciers hors pair, le groupe d'animation des chants qui nous ont porté dans la joie, et j'en oublie certainement. Merci Esprit Saint !
Laurence
Le kérygme, c’est la sève du Chrétien ! Le rassemblement Kerygma est très porteur, cela permet de raviver l’espérance par rapport à ce que l’on peut vivre de désolant dans sa paroisse. La joie et le dynamisme de tous elargit le regard aux belles choses qui se passent, aux nombreuses petites pousses. C’est comme un bain régénérant avant de revenir chez soi. Au-delà des interventions de très bonnes qualités, toutes les personnes présentes, leur enthousiasme, reflètent bien l’énergie que l’Eglise dans ses membres met en place. Les ateliers sur des thèmes différents, le fait d’être mélangés entre diocèses et pastorales, de pérégriner dans Lourdes, de pouvoir prier seul ou avec d’autres… Tout était fluide et sous l’action de l’Esprit -saint Dans notre groupe le temps passé ensemble nous a permis de mieux nous connaître, j’ai été touchée par l’histoire de certains. 12 disciples- missionnaires perdus au milieu des 2700 participants, pas toujours facile de se retrouver… un moment très apprécié pour moi était le spectacle « coming out » de Mehdi Djaadi qui illustrait bien que de la force du témoignage est fondamental dans l’annonce .
Pascale
Les conférences étaient de niveau universitaire. Isabelle Morel, retrouvée sur le quai de Bordeaux, qui est intervenue avec Rolland Lacroix et Christophe Raimbault de l’ISPC m’ont rappelé mes années de formation. C’était de très haut niveau (trop pour certains ?), mais le message central que je retiens est d’annoncer le Christ de manière différente, changer nos manières de faire. Et ne pas penser qu’avec notre force on peut tout faire, c’est le Christ qui agit ! 2700 personnes présentes, 400 prêtres… J’ai été interpelé par ce qu’a dit le Cardinal Bustillo : Pierre, à la Pentecôte, a converti 3000 personnes d’un coup, en 1 homélie, alors que nous ce serait plutôt l’inverse…
Père Marcel
A plus de 50 ans, c’était la première fois que j’allais à Lourdes ! Qu’elle joie de découvrir le sanctuaire, de prier à la grotte, et même vivre le rite de l’eau, dès qu’un petit temps me l’a permis dans nos journées bien remplies. La conférence qui m’a le plus marquée est celle du Cardinal Bustillo, par ce qu’il nous a transmis mais surtout par la conviction, la passion dont il était animé en nous parlant ! Tout autour de 3 mots : Vivre en disciples missionnaires - Vivre bien sûr mais plus encore vivre et vibrer - Etre toujours plus disciples, en cultiver la proximité au Dieu de miséricorde - Et Etre missionnaire, animés du feu de l’Esprit Saint. Je me suis laissée portée par l’enchaînement des temps proposés dans le rassemblement, et dans notre petit groupe de 12, nous nous portions aussi les uns les autres. Vivre ces moments si forts, passer du temps ensemble, a resserré les liens qui nous unissaient. Cela m’a confortée dans la conviction que l’expérience vécue ensemble marque plus encore que le contenu qui nous est donné.
Emmanuelle
Lien vers si site Kerygma qui donne accès aux conférences et homélies, zapping des journées en vidéo et petites pousses des diocèses.
Dommage, la lettre U est déjà utilisée pour désigner une chaine de magasins, essayons la, toutefois pour dire notre foi pascale : « ABAISSÉ – ÉLEVÉ».
À toi qui dois attendre avec impatience ton baptême, durant la nuit de Pâques. À toi qui accompagnes depuis 1 an, 2 ans, 3 ans, celle ou celui ou ceux qui marchent vers les sacrements d’initiation, durant la nuit de Pâques. À toi qui te prépares à proclamer la foi en Jésus ressuscité, avec toute ta communauté paroissiale, au cœur de la nuit de Pâques, permets que chaque semaine, avant cette vigile pascale 2023, je vienne, à partir d’œuvres d’art : sculpture, peinture, vitraux, t’aider, moi aussi, à préparer cette profession de foi à venir, en Jésus, Christ, le Fils de Dieu.
P. Henri IMBERT
5ème catéchèse. La veillée pascale approche, avec pour toi, le baptême, ou pour toi l’affirmation en communauté de ta foi baptismale.
5ème catéchèse, avec comme fil rouge la lettre « U », courbe plane, symétrique par rapport à un axe.
5ème catéchèseaprès, voici 2 semaines, la présentation du vitrail du bon samaritain de la Cathédrale de SENS : une ligne descendante : « un homme descendait de Jérusalem à Jéricho ». 4 épisodes : Jérusalem – une agression en pleine campagne – « homo » - 3 personnages : le blessé, le bon samaritain, l’hôtelier. Et proche de cette dernière scène, l’ange, assis sur le couvercle du tombeau vide et proposant aux femmes « soyez sans crainte. Je sais que vous cherchez le Crucifié, il n’est pas ici, car il est ressuscité, comme il l’avait dit ». (Mt 28/5-6. Evangile de la veillée pascale). ABAISSÉ – ÉLEVÉ.
5ème catéchèse après, la semaine dernière, cette longue ligne descendante, le vitrail de la Passion à la Cathédrale de CHARTRES : portement de croix – mise en croix – descente de croix – mise au tombeau. Mais, autour de cet abaissement, quelques scènes majeures de l’Ancien Testament : le bois ne fut pas lieu de mort pour celui qui le porte comme une sorte de croix : Sanson – la veuve de Sarepta – Isaac. Quant à Elisée, voici qu’il rendait souffle à l’enfant de la veuve, ce fils est levé et le prophète le rend à sa mère.
Aujourd’hui, 5ème catéchèse. Je te propose de prendre un peu de temps et de porter ton regard sur le vitrail de la rédemption, dans la Cathédrale de LAON.
Patience ! Il est possible, tu le sais, grâce au téléobjectif, de grossir chacune des scènes. Le vitrail commence tout en bas et va nous inviter à lever notre regard jusqu’à son sommet. Oui, contrairement aux 2 précédents, ici pas de ligne descendante, d’où pas de « U » possible, seule une lecture de bas en haut.
Déjà, arrêtons-nous sur ce qui est à la base de cette verrière : une bête de somme – des apôtres reconnaissables à leur auréole – une foule assemblée – un homme torse nu qui pose son vêtement sur le sol – des parents qui poussent en avant leur enfant fasciné par Jésus. Nous sommes à la porte d’une ville. C’est le jour des Rameaux. Nous assistons à l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem, qui dans notre liturgie précède de 8 jours la fête de Pâques. Mais peut être qu’un détail t’a échappé ? Sais-tu que tu es là, toi, moi, dans ce vitrail ?
Tu y es comme Zachée (Luc 19/1-10) qui veut voir Jésus, ce Jésus dont il a entendu parler. Et lui, le chef publicain, de petite taille, monte dans un arbre. Il s’est élevé pour voir Celui qui doit passer par là. Toi aussi, tu es là, élevé dans l’arbre, juste au dessus de la tête de l’ânesse.
S’élever pour mieux voir Celui qui va être élevé sur la croix, Celui que le Père va élever dans la gloire, par la croix, afin qu’il retrouve la place qui est la sienne de toute éternité, ayant toutefois accepté d’être abaissé jusqu’à cette mort ignominieuse sur la croix.
Découvre ici les différentes scènes qui dévoilent la ligne directrice de cette élévation.
Voici ce que nous dit cette longue ligne verticale centrale de ce vitrail : 5 scènes pour décrire la passion, la mort, la résurrection et l’élévation du Fils de Dieu fait homme.
Entre l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem et le lavement des pieds « Jésus se lève de table … Je suis le maitre et Seigneur … si je vous ai lavé les pieds, vous devez vous aussi vous laver les pieds les uns aux autres. C’est un exemple que je vous ai donné » (Jn 13/1-16), voici le dernier repas de Jésus : la Cène, l’institution de l’Eucharistie, la première messe, rappelé, fêté, célébré le jeudi saint en soirée. Une longue table, nappée dressée, servie. Qui peut-on reconnaitre autour de cette table ?
Jésus bien sûr, portant un calice ; Pierre, certainement, le premier du groupe des apôtres, avec un regard interrogateur ; Jean qui a posé sa tête sur les genoux de son Seigneur (Jn 13/24-26). « En vérité je vous le déclare, l’un de vous va me livrer, qui mange avec moi » (Jn 13/21).
Jésus bien sûr, portant un calice ; Pierre, certainement, le premier du groupe des apôtres, avec un regard interrogateur ; Jean qui a posé sa tête sur les genoux de son Seigneur (Jn 13/24-26). « En vérité je vous le déclare, l’un de vous va me livrer, qui mange avec moi » (Jn 13/21). Il s’agit de Judas, le trésorier du groupe, déjà à l’écart, de l’autre côté de la table, seul. Il tient à la main une bourse derrière son dos, comme s’il voulait la cacher. Bien que petite, elle attire l’attention parce qu’elle vient mordre le cadre rouge du tableau. Elle contient les 30 pièces d’argent de la trahison. Qu’y a-t-il donc à voir ? Un calice « Ceci est mon sang, livré pour vous » ou la bourse, signe du prix de la livraison ? C’est plutôt, à la fois ET le calice ET la bourse. Voir le Christ qui se donne afin d’être pour toujours l’Eucharistie, signe de sa présence à la multitude, mais avec toujours le risque de nous voir le trahir et donc d’abaisser Celui que le Père va élever.
Entre la prière de Jésus au jardin des Oliviers, durant laquelle s’endormirent les disciples, et la condamnation par Pilate suivie de la flagellation par les soldats, voici l’arrestation de Jésus et le baiser de Judas.
Celui qui s’était déclaré : « Je suis la lumière du monde », évangile de dimanche dernier (Jn 9/5), c’est à la lumière de torches blafardes, de nuit, qu’il est arrêté. Scène de violence où l’on distingue épée et hache (Jn 18/3). Cherches-tu toujours à voir, au creux de ton arbre ? Ecoute ce que dit Jésus : « qui cherchez-vous ? » (Jn 18/4) Oui, qui cherches-tu à voir ?
À cet instant, comme il parlait encore, survient Judas qui livrait Jésus, son Maitre. « Il avait convenu avec eux d’un signal : celui à qui je donnerai un baiser, c’est lui, arrêtez-le » (Mc 14/44). « Judas, c’est par un baiser que tu livres le Fils de l’Homme ? » Luc 22/48) Le signe de l’amour comme signe de la trahison. Voici ce qu’il y a à voir à cet instant. « Qui cherchez-vous ? … C’est moi … » dit Jésus. Ce « c’est moi » équivaut à JE SUIS, le nom même de Dieu révélé à Moïse au buisson ardent. Dieu est à voir, ici, comme celui qui, de plus en plus, va être abaissé dans sa dignité d’homme, avant que le Père ne le relève d’entre les morts.
À l’instant, continuons à voir notre ligne ascendante de ce vitrail, comme l’illustration de l’abaissement du Fils de l’Homme. Entre le portement de croix avec la rencontre des femmes de Jérusalem et la mise au tombeau, voici Jésus mis en croix.
Que sommes-nous invités à voir ? Déjà la croix sur laquelle est pendu I.N.R.I. Cette croix est de couleur verte. Elle symbolise l’arbre de vie qui porte sur son tronc Jésus de Nazareth, le Roi des Juifs.
À ce moment, s’il est à voir, c’est savoir voir avec le même regard que celui que porte Jésus sur ceux qui l’entourent : « voyant sa mère, et près d’elle le disciple que Jésus aimait, Jésus dit : « vois ici ton fils – vois ici ta mère » Cette mère est à voir avec ses deux mains croisées sur sa poitrine ; lui comme tout courbé et portant le livre. Désir de voir comme Zachée dans son arbre, disions-nous, dans la scène de l’entrée de Jésus à Jérusalem ? A cette heure nous ne nous attendions pas à voir ce que nous avons sous les yeux : une croix verte, signe d’espérance ; une femme à qui est confié un fils, un fils à qui est confiée une mère. Ton baptême lors de la veillée pascale, ou le renouvellement de notre profession de foi baptismale vont-ils nous voir confiés à l’Eglise, notre Mère, parce que disciples bien aimés ? Et nous voir confier l’Eglise parce que, par notre baptême, nous sommes devenus fils, grâce à Celui qui s’est abaissé de Dieu chez les hommes, avant que les hommes ne l’élèvent sur la croix, et que le Père ne l’élève dans sa gloire ?
Abaissé, il l’a été, mis au tombeau. Mais au matin de Pâques, voici qu’il n’y a plus rien à voir. Juste une parole à croire.
C’est pour une parole que Marie Madeleine est faite intermédiaire à l’égard de Pierre et du disciple que Jésus aimait. Elle vient de voir que la pierre a été enlevée, ce qu’elle montre d’un geste ferme de la main, invitant à voir l’absence. Et Pierre de voir que les bandelettes sont là : c’est donc que le corps n’a pas été volé.
Quant au disciple que Jésus aimait, lui, « il vit et il crut » (Jn 20/9). Le tombeau est vide. Quelle explication possible ? Seules les paroles de Jésus, vers lesquelles il est nécessaire de revenir, permettront de découvrir le sens de ce vide. L’un comme l’autre « n’avaient pas encore compris l’Ecriture selon laquelle, (Jésus) devait être levé d’entre les morts » (Jn20/9)
Elevé. Le voici, par la croix, dans la gloire.
Mais là, nous sommes obligés de nous dire que ce qu’il y a à voir est une œuvre d’artiste. Pour nous, c’est l’invitation à croire. Le Seigneur de gloire tient dans sa main gauche une petite croix à longue hampe, symbole de sa victoire sur la mort. Il est élevé entre deux anges prosternés, précédant deux autres anges qui agitent sur son passage des encensoirs. A cet instant nous ne pouvons que croire que Celui qui s’est abaissé a été élevé et entre dans la gloire de son Père.
Nous étions ce petit bonhomme présent dans l’arbre de la scène initiale : l’entrée de Jésus à Jérusalem. Notre désir de voir n’était-il que curiosité ? Notre désir de voir nous prédisposait-il à voir Jésus élevé jusque sur la croix ? Notre marche vers Pâques nous ouvre-t-elle à un désir de voir au-delà du voir, donc à croire que Celui qui s’est abaissé a été élevé jusque dans la gloire ? A toi de voir !
Pas de « U » possible ! Qu’une longue ligne ascendante, mais qui illustre l’abaissement du Fils et par la croix, au centre de cette ligne, l’ascension pour la gloire.
Rappelle-toi : dimanche dernier a été lu le récit de la guérison de l’aveugle né, dans l’évangile de Jean. (Jn 9/1-41). Tu n’as pas pu ne pas remarquer que l’évangéliste aime bien jouer, lui aussi, avec les différents sens du verbe « voir ».
Texte : Père Henri Imbert pour le diocèse de Meaux