Notre histoire

Lors de sa transformation en 1790, l’actuel diocèse de Meaux, correspondant au département de Seine-et-Marne, regroupait 530 paroisses : 180 du diocèse de Meaux d’avant la Révolution (celui-ci étant amputé de 34 paroisses au profit des diocèses de Beauvais et de Soissons), les autres du diocèse de Sens (266), de Paris (68), de Troyes (9), de Soissons (6), de Senlis (1). Au Concordat de 1801, le département de la Marne, avec les anciens évêchés de Reims et de Châlons, lui fut ajouté jusqu’en 1821 et 1822. Au gré des suppressions et des créations, les nombres de curés varia. On dénombre actuellement 551 paroisses. Le diocèse est placé sous le patronage de saint Étienne.
On peut faire remonter à la fin du Ive siècle le premier diocèse de Meaux, dont le territoire coïncidait avec la cité gauloise des Meldes. La tradition veut toutefois que la foi chrétienne y ait été prêchée par des disciples de saint Denis, évêque de Paris.

Mgr Marbeau (1909-1921)

L’actif « évêque de la Marne » marqua profondément son diocèse meurtri par la Grande Guerre.

En septembre 1914, les allemands sont aux portes de la ville de Meaux, à peine 5 km. Mgr Emmanuel Marbeau reste dans la ville évacuée qui ne compte plus que 2000 habitants. Il prie la Vierge Marie de protéger la ville de la bataille, et fait un vœu. Si Meaux est préservée pendant toute la durée de la guerre, il s’engage :

  • à solenniser chaque année la fête de l’Immaculée-Conception,
  • à ériger un monument en l’honneur de Marie,
  • à placer dans sa cathédrale une statue de saint Michel et une de la bienheureuse Jeanne d’Arc (elle n’était pas encore canonisée à ce moment).

Meaux est épargnée… Dès 1914, Mgr Marbeau accomplit ses engagements et y sera fidèle jusqu’à sa mort : il achète un lopin de terre à Barcy pour ériger un calvaire provisoire, en attendant l’érection du monument Notre-Dame de la Marne qui sera inauguré en 1924.

Lors du centenaire de la Grande Guerre, Mgr Jean-Yves Nahmias a souhaité reprendre le vœu de Mgr Marbeau en invitant les jeunes de l’Enseignement Catholique particulièrement à devenir
eux-mêmes artisans de Paix.

Depuis 2014, la fête l’Immaculée-Conception, le 8 décembre, est une célébration importante pour le diocèse de Meaux.

Moulins sur pilotis - Meaux 1792

La Révolution

La Révolution n’a pas épargné le diocèse de Meaux.

Six prêtres font partie des martyrs de septembre 1792 à Paris, massacrés soit au séminaire Saint-Firmin, soit au séminaire des Carmes. Sept prêtres seront également massacrés à la prison du château de Meaux le 4 septembre 1792, deux jours après Paris.
Lors du concordat de 1801, le territoire du diocèse fut considérablement agrandi réunissant les départements de la Marne et de la Seine-et-Marne (les sièges de Châlons-en-Champagne et de Reims étaient supprimés). À partir de 1822, le diocèse de Meaux se limite au département de la Seine-et-Marne avec le rétablissement de l’archidiocèse de Reims et le diocèse de Châlons-en-Champagne. Il fait partie de la province ecclésiastique de Paris.
Au XIXe siècle, Mgr Allou (1839-1884) gouverna le diocèse pendant 45 ans. Les laïcs eurent un rôle plus grand, notamment au travers du catholicisme social autour d’Albert de Mun, à Lumigny

Carte géographique du diocèse de Meaux historique

IVème siècle 

Le diocèse de Meaux est un des diocèses historiques d’Île-de-France.

Érigé au IVe siècle, son territoire coïncidait avec la cité gauloise des Meldes. La tradition veut toutefois que la foi chrétienne y ait été prêchée par des disciples de saint Denis. Sous l’influence de saint Colomban, des monastères importants y virent le jour. « Terre des saints », le diocèse de Meaux possède plusieurs lieux de pèlerinage, dont le plus célèbre, jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, fut celui de Saint-Fiacre-en-Brie, mais également Jouarre, Notre-Dame de Pitié à Verdelot et Notre-Dame du Chêne à Preuilly.
Commencée en 1175, la construction de la cathédrale Saint-Étienne, s’est poursuivie jusqu’au milieu du XVIe avec l’édification de la tour nord. La tour Sud n’a jamais été achevée.