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11 janvier 2023

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Messe d’action de grâce et d’intercession pour Benoît XVI – Homélie de Mgr Nahmias

Vendredi 6 janvier 2023, Mgr Jean-Yves Nahmias, évêque de Meaux, a présidé une messe d’action de grâce et d’intercession pour Benoît XVI, à la cathédrale Saint-Étienne de Meaux.
Découvrez son homélie :

Première lecture : 1 Jn 5, 5-13
Psaume 147 (147b), 12-13, 14-15, 19-20
Evangile : Mc 1, 7-11

« Benoît XVI, un humble travailleur dans la vigne du Seigneur ! »


Aujourd’hui nous rendons grâce à Dieu pour les ministères du cardinal Joseph Ratzinger et du pape Benoît XVI. Nous confions cet humble serviteur à la Miséricorde de Dieu et à sa bienveillance. Je souhaite appuyer seulement sur un trait de sa personnalité, de son don au Christ : la simplicité et l’humilité. Je ne parlerai pas de l’érudition de ce grand théologien, de son intelligence vive et de sa capacité à embrasser des problématiques complexes et contemporaines. Je partirai de ses propres propos qui parlent de sa simplicité et de son humilité.

Benoît XVI, « un humble travailleur dans la vigne du Seigneur ! ».
« Après le grand Pape Jean Paul II, Messieurs les Cardinaux m’ont élu moi, un simple et humble travailleur dans la vigne du Seigneur. »
Voici comment juste après son élection, le 19 avril 2005, à la loge des bénédictions, le nouveau pape se présente à la foule de Rome réunie place Saint-Pierre et au monde entier. Ces mots humbles et simples disent bien la belle personnalité du nouveau pape et dans quel esprit il envisage ce ministère d’unité.

Humble travailleur dans la vigne du Seigneur. Benoît XVI veut d’abord reconnaître la capacité même du Seigneur et ajoute :
« Le fait que le Seigneur sache travailler et agir également avec des instruments insuffisants me console et surtout, je me remets à vos prières, dans la joie du Christ ressuscité, confiant en son aide constante ». Laissons-nous, chacun, quelle que soit notre vocation, entraîner par cette humilité et faisons confiance au Seigneur qui nous a choisi pour travailler à sa vigne. Cette invitation, je l’adresse tout spécialement à ceux en particulier qui ont consacré leur vie au service du Seigneur. Tous nous sommes stimulés par l’humilité de ce pape, humble travailleur de la vigne du Seigneur. Notons, que « la figure de l’humilité » par excellence, c’est le Christ lui-même, et cette humilité se condense dans le lavement des pieds de la dernière Cène.

Le Christ a donné aussi en exemple Jean Baptiste comme modèle d’humilité. Nous pouvons retenir de Jean Baptiste cette disposition qui habitait avec force ce serviteur de l’œuvre de Dieu : « Lui, il faut qu’il grandisse ; et moi, que je diminue »
(Jn 3, 30).

Mettons-nous tous, frères et sœurs, à l’école de cette humilité, quelle que soit notre vocation : un chemin d’humilité au service de ce travail pour la vigne du Seigneur.
Amen.

+ Jean-Yves Nahmias
Évêque de Meaux

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Le nom est plaisant. Chantemerle, c’est une ferme briarde, située au nord de Coulommiers, sur la commune d’Aulnoy. Ses terres sont cultivées depuis quatre générations par la famille Gobard. Mais Eric l’affirme d’emblée : « il a fallu un alignement de planètes, il y a quinze ans, pour faire le pas ».

A l’époque, Eric et Anne sont sensibles aux recherches alors en vogue sur « le bio » et la santé ; leurs quatre enfants sont en âge scolaire, et Anne souhaite monter un atelier à la ferme, travailler sur son lieu de vie. C’est à ce moment que tombe l’information : une partie des terres cultivées se situent sur une l’aire de captage des eaux qui alimentent les Columériens en eau potable, et l’agriculteur reçoit l’obligation de supprimer 80% des produits phytosanitaires sur 53 ha, soit un tiers de son exploitation. La décision est prise : d’abord passer  l’exploitation en bio, puis assurer la transformation des récoltes de blé et d’épeautre en créant un moulin.

« A l’époque, nous étions quelques pionniers en Seine-et-Marne », se rappelle Eric.

Ce qui m’a convaincu, c’est de voir que tous ceux qui nous parlaient de bio étaient joyeux et enthousiastes. Nous avons donc décidé de nous lancer, d’abord sur les deux tiers de l’exploitation, et très rapidement, sur la totalité de nos terres

Éric gobard

Le bilan après 15 années ? Eric le dresse en tant que croyant et en tant qu’agriculteur : « Mon travail a du sens, de la cohérence. La nature fonctionne dans un écosystème ; les choses ont un sens parce qu’elles ont été créées par Dieu ; si on interfère de façon inconsidérée, on prend la place du Créateur, on dérégule la nature. ». Mais le bilan est plus large : « La question de la cohérence entre mon métier et ma foi est primordiale ; mais il y a aussi une question éthique : produire une alimentation saine, bonne pour nos frères et sœurs en humanité, et en même temps faire du bien à la planète, cela procure une joie intérieure profonde, cela fait émerger ce qu’on porte de plus beau en soi. » L’exploitation familiale  présente le  risque, bien sûr, d’une confusion entre vie familiale et professionnelle, mais le travail en couple est une force pour vivre cette aventure, poursuit-il.

Mais n’y a-t-il pas des risques liés à ce passage d’une agriculture conventionnelle à l’agriculture biologique ? Selon Eric, ils sont minimes actuellement en raison des aides à la conversion. Bien sûr au départ, le sol doit s’adapter, se reconstituer sans apport d’engrais ; il y a donc une phase délicate de 3 ou 4 ans, durant lesquels les aides à la conversion viennent compenser les pertes. Mais quand la rotation est lancée, l’activité se passe très bien ; elle est même plus rémunératrice. Il faut dire que nous sommes loin d’une culture « d’avant-guerre ». Eric s’inspire de travaux de l’INRA pour établir une rotation précise des cultures sur neuf années, alternant luzerne, blé, lin textile, épeautre, haricots verts, pois, seigle, et sarrasin. Et le matériel est à la pointe de la technologie. Il ne s’agit donc pas de « ressortir les chevaux » !  Et de conclure : « La nature fonctionne très bien, elle a une intelligence qui m’émerveille. Quand je vois les récoltes, je ne dis pas « j’ai bien bossé », mais « merci, Seigneur ! ».

Durant notre rencontre dans la cuisine de la ferme, Anne était surtout occupée à la vente de ses produits au moulin, qui a été aménagé dans une ancienne grange. Pour en savoir plus, rendez-vous sur place, aux jours d’ouverture : les vendredis (9h-19h) et samedis matin (9h-13h). 

https://moulin-chantemerle.fr/

laudatosi@catho77.fr

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À l'occasion de la fête du Pôle Missionnaire de Dammartin-en-Goêle, venez assister à la messe présidée par Monseigneur Guillaume de Lisle.

La messe sera suivie d'un repas partagé.

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Nous vous donnons rendez-vous dimanche 19 novembre 2023, à 10h, au gymnase du Mesnil-Amelot.

Contact organisation : Myrma Carême - Gau - 06 24 78 33 07