Transmettre la foi aux nouvelles générations est la première mission de chaque communauté paroissiale
Actualité
31 octobre 2024
Partager
Appel à la sainteté, message de Mgr Jean-Yves Nahmias pour la Toussaint
Vendredi, nous célébrons la fête de tous les saints. Nous sommes tous appelés à la sainteté, telle est notre vocation de baptisés. La Toussaint nous ouvre à la grandeur du dessein de Dieu pour l’humanité. Nous sommes appelés à vivre pour toujours auprès de lui. C’est cela l’espérance chrétienne !
L’espérance, ce n’est pas fermer les yeux sur la triste réalité du monde ; ce n’est pas oublier nos peines, nos douleurs, nos deuils, ce n’est pas fuir dans l’illusion ou le rêve. L’espérance, c’est se laisser éclairer, habiter par la douce lumière du matin de Pâques. C’est de voir avec les yeux de Dieu, de comprendre son projet d’amour pour l’humanité. Espérer, c’est déjà être rempli de la réalité de demain, de la réalité du royaume, recevoir dans notre cœur la joie qui habite les bienheureux.
La journée répond à l’invitation du pape François à vivre une journée de prière pour les personnes victimes de violences sexuelles et d’abus de pouvoir et de conscience au sein de l’Église.
Deux invitations dans le diocèse de Meaux :
Le jeudi 27 mars 2025 de 20 h 00 à 21 h 00, soirée de prière en visioconférence :Lien pour participer
Le vendredi 28 mars à 12 h 00, messe en la cathédrale Saint-Étienne de Meaux
Pourquoi n’avons-nous pas de jardin potager à côté de notre église, alors qu’il y en a dans toutes les églises de France ? C’est la question que se posait Nadine Hernantin il y a plus de trente ans, lors d’un séjour de vacance dans un presbytère désaffecté de la région de Troyes. Aujourd’hui, à Bussy-Saint-Georges, la question ne se pose plus.
Tout est parti d’une recherche, début 2020, pour les enfants du caté : comment pouvons-nous expliquer à nos petits citadins la création de la terre, des plantes, des espèces vivantes ? Une réponse très modeste a été proposée : sur une table dans le fond de l’église, on pose un bac avec de la terre, quelques graines de tomates, de courges et de salades. Et voilà que les semis commencent à germer, à se développer.
C’est juste le début du premier confinement. Mais le problème, en plus des plants qui grandissent, c’est le manque de lumière et de soleil. Évidemment, le fond d’une église n’est pas d’abord conçu pour l’agriculture. Père Dominique Fontaine, curé de la paroisse, propose une solution : il y a un espace de verdure derrière l’église, disponible. Les jeunes légumes y sont transplantés et au fil des mois de l’été, la petite équipe de la paroisse est allée d’apprentissage en émerveillement, de cueillettes en distribution. Cette première saison improvisée étant très bonne, à la rentrée de septembre 2020, le Père Dominique et le Père Michel font appel aux personnes intéressées pour participer ou aider : don de graines, de matériel, de plants ; l’équipe s’étoffe et c’est une petite dizaine de personnes qui vont assurer le développement du projet durant la saison suivante.
« J’ai appris énormément de choses », explique Nadine. Et de citer pêle-mêle l’association des légumes, la permaculture, les fleurs pour attirer les oiseaux - et qui servent aussi aux bouquets pour fleurir l’église -, cultiver le thym, le romarin, faire les boutures de fraisiers, mais aussi se « nourrir plus sainement » ; sans parler du compost, de la transformation des déchets ménagers en terreau. Mais le plus important, c’est sans doute les rencontres l’entraide, les échanges. Le projet est d’abord pour la paroisse. Pour le compost par exemple, chaque paroissien a reçu un petit seau vert, suite à un accord conclu entre la paroisse et la société de gestion des déchets de la ville ; et nombreux sont ceux qui alimentent le compost paroissial. Les annonces orales et écrites informent les paroissiens des travaux prévus, des légumes à récolter, de ceux qui sont disponibles et prêts à être emportés, gratuitement. Il y a aussi des journées portes ouvertes, des animations pour les enfants, des temps de cueillette pour les parents. Et bien sûr, les repas pique-nique dans un endroit aménagé.
Pour Nadine, le jardin partagé, c’est encore plus :
« C’est un lieu de ressourcement, de plaisir, de partage, car il nous aide à sortir de nos égoïsmes, de nos petits soucis individuels ». C’est aussi un lieu de louange et de prière. Pendant notre travail, nous prenons aussi le temps de lire des passages de la Bible, et d’en discuter. Et puis, pour moi qui n’ai pas été élevée dans la foi chrétienne, cela change mon regard sur les prêtres : non seulement ils bénissent le travail, les semis, les récoltes, mais ils travaillent la terre avec nous ! ».
Et de conclure : « Moi je fais les choses par passion. Et l’Église me le rend bien. Elle m’a tellement donné ! ».
Les premières graines, modestement semées, produisent décidément des fruits multiples et abondants. Une parfaite illustration, en somme, du récit de la Genèse : Dieu bénit, et voit que tout est très bon. La troisième saison commencera bientôt…
Ce dimanche 26 janvier, le diocèse de Meaux a eu le plaisir de rassembler autour d’un événement marquant : la pose de la première pierre de la nouvelle église Sainte-Bathilde sur le site de l’ancienne abbaye royale à Chelles. La cérémonie a réuni l’évêque de Meaux, le Nonce apostolique en France, le maire de Chelles ainsi que plusieurs centaines d’habitants, des paroissiens, des donateurs et les partenaires. Retour sur ce projet de construction.
Une église qui renoue avec les racines chrétiennes de Chelles
Une église est actuellement en construction à Chelles, dans le diocèse de Meaux. Située dans la deuxième ville la plus peuplée de Seine-et-Marne (plus de 55 000 habitants), cette église est édifiée en plein cœur de la ville, entre la mairie et la gare du Grand Paris. Ce choix stratégique s'explique par plusieurs raisons : tout d'abord, une croissance missionnaire notable et une vie chrétienne dynamique se traduisent par une augmentation des demandes de sacrements. Ensuite, Chelles est une ville marquée par une riche histoire chrétienne, intimement liée à l’Histoire de France.
En effet, la reine Bathilde, épouse de Clovis II, y a fondé l’abbaye royale de Chelles. Durant sa régence, elle gouverna en protégeant les plus faibles, en réalisant de nombreux actes de charité et en favorisant l'instruction. Reconnue pour sa sainteté, elle a laissé une empreinte profonde en tant que femme de foi soucieuse de la prospérité du royaume et du sort des plus démunis. Aujourd’hui encore, son héritage perdure dans la ville : une institution privée porte son nom, tout comme la paroisse. C’est donc tout naturellement que la nouvelle église, située près de l’ancien site de l’abbaye royale, portera le nom d’Église Sainte-Bathilde.
Le dimanche 26 janvier, Monseigneur Jean-Yves Nahmias, évêque de Meaux, accompagné du Nonce apostolique Celestino Migliore, a béni trois pierres provenant de l’ancienne abbaye royale. Ces pierres seront intégrées à la nouvelle église en hommage à l’histoire chrétienne de Sainte Bathilde et à la vocation missionnaire du lieu. Ainsi, la paroisse et la ville honorent leur passé tout en construisant un avenir missionnaire, catholique et ouvert à tous, au cœur de la ville.
La fête traditionnelle des pains de sainte Bathilde
Après la cérémonie, qui a rassemblé près de 1 000 personnes, la communauté chrétienne s’est réunie pour célébrer la messe de la fête de sainte Bathilde, qui est traditionnellement célébrée le 30 janvier. Durant cette messe, une coutume chelloise est respectée : des pains sont bénis puis distribués à ceux qui en ont besoin. Ce symbole renvoie aux actions charitables de la reine Bathilde, qui, après la mort de Clovis II, manifesta un souci constant pour les plus démunis.
Pour l’occasion, un boulanger de Chelles s’est associé aux festivités en confectionnant 600 pains. Ce geste perpétue une tradition qui reflète l’engagement de Sainte Bathilde envers les plus faibles.
Les reliques de sainte Bathilde
Les reliques de sainte Bathilde sont précieusement conservées en plusieurs lieux du diocèse de Meaux, notamment à l’église Saint-André de Chelles. Par ailleurs, une chasuble attribuée à Sainte Bathilde, classée Monument historique en 1948, est exposée au musée de la ville. Ces reliques et objets sacrés témoignent de l’importance de cette figure historique et spirituelle dans l’héritage local et national.