Transmettre la foi aux nouvelles générations est la première mission de chaque communauté paroissiale
Actualité
9 février 2023
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La piété populaire
Le service diocésain de Formation vous invite à découvrir la piété populaire. Longtemps déconsidérée, celle-ci retrouve sa place dans la liturgie et l’évangélisation dans l’Église.
À partir de quelques exemples de dévotion populaire : les pèlerinages, le rosaire, le chapelet de la miséricorde divine, les vénérations des reliques des saints, le chemin de croix, …nous essaierons de voir comment laisser cette pratique du peuple chrétien nous conduire au cœur de la foi baptismale et soutenir notre désir missionnaire.
Comme le souligne le Pape François : « La piété populaire est autant un acte d’évangélisation qu’une impulsion missionnaire. Elle crée un espace de rencontre avec Jésus Christ et une manière d’exprimer la foi de l’Église ».
Le père François LABBE (diplômé de l’Institut Supérieur de Liturgie-Paris) nous aidera à réfléchir à partir de nos expériences locales et de nos questions.
Pourquoi, lorsque la publicité nous présente des voitures, certaines vont plutôt vers la gauche, lorsque d’autres sont orientées vers la droite ?
Il est connu qu’en langage visuel aller vers la gauche c’est choisir la sécurité, alors qu’aller vers la droite veut signifier le dynamisme. Ici, dans ce vitrail de la Cathédrale Saint Pierre de Troyes, chapelle 0 du déambulatoire « vitrail de l’enfance du Christ et de la Dormition de la Vierge », pourquoi la scène de la fuite en Egypte nous montre-t-elle Marie, Joseph, l’enfant et l’âne se dirigeant vers la droite ? Très souvent cette même scène, en vitrail, en peinture, en sculpture, nous est présentée allant vers la gauche, comme pour nous dire que les protagonistes choisissent la sécurité de l’Egypte. Ici, veut-on nous dire que « ceux qui en voulaient à la vie de l’enfant sont morts » (Mt 2/20) et que, sur l’ordre de l’ange, le couple et l’enfant ont repris la route pour dépasser la Judée et se rendre dans la région de Galilée ?
Déjà, il y a une raison pratique à cette présentation. L’artiste a voulu sur les 2 quarts de rond, au dessous de cette scène, représenter le massacre des Innocents. Sous la fuite en Egypte, côté gauche, Hérode ordonne le massacre des Innocents
et en regard, sur la même ligne, côté droit, 2 soldats munis d’épées, empoignent des enfants arrachés à leurs mères.
C’est pour fuir ce massacre que l’ange avait ordonné le départ en Egypte (Mt 2/13). Hérode étant mort, le retour peut avoir lieu ; ce qu’évoque ce quart de rond, à gauche. La scène suivante, sur la même ligne, à droite, évoque la présentation de Jésus au Temple : « mes yeux ont vu ton salut » dira Syméon (Luc 2/29).
Logiquement la fuite en Egypte devrait précédée le massacre des Innocents puisque c’est grâce à elle que l’enfant a été mis en sécurité. Mais l’artiste avait besoin de ces 2 quarts de rond pour évoquer le massacre : l’ordre et l’exécution.
Voici Joseph
vitrail de la Cathédrale Saint Pierre de Troyes, chapelle 0 du déambulatoire
C’est lui que l’ange, selon Saint Matthieu, avait prévenu de fuir : « lève-toi, prends avec toi l’enfant et sa mère et fuis en Egypte » (Mt 2/13) Il est en tête, il est le chef de famille. Prendre des initiatives lui revient. Marie compte sur lui : leurs regards se croisent
vitrail de la Cathédrale Saint Pierre de Troyes, chapelle 0 du déambulatoire
Elle se laisse conduire, soucieuse d’abord de l’enfant qu’elle tient dans ses bras. Joseph les emmène dans la bonne direction, - le retour ? – celle du salut, « d’Egypte, j’ai appelé mon fils » même s’il lui faudra d’abord éviter la Judée. Joseph est comme le pèlerin du Moyen Age : il a son bâton de marche qui lui permet toutefois de porter le baluchon de la famille sur l’épaule. L’enfant est passif dans les bras de sa mère.
Il est langé, mais ce qui l’habille nous invite à envisager le linceul à venir, lors de sa mort. Les bandelettes sont bien visibles. Il vient d’échapper à la mort ; le massacre des Innocents est en arrière, c’est la scène juste en dessous. La mort est en avant, ce sera Jérusalem, que, dans un premier temps, lors de son retour, il va éviter : et la mort, et Jérusalem. Pour l’instant, il est confié aux soins de Marie qui l’enserre, et de Joseph qui s’applique à bien les conduire, tout en tenant fermement, de la main droite, la rêne de l’âne. Car ce dernier trotte, conscient de son importance.
Il porte celui que les Mages viennent de reconnaitre pour le roi d’Israël. Sera-ce la même bête qui de nouveau portera le « Fils de David » : « voici ton roi … monté sur une ânesse et sur un ânon, le petit d’une bête de somme » ? (Mt 21/5). Ce sera lors de l’entrée de Jésus à Jérusalem : les Rameaux.
L’âne n’est pas dans l’évangile de Matthieu, seulement dans les récits apocryphes (Protévangile de Jacques, écrit au IIème siècle). Il y est mentionné comme portant Marie, enceinte et Joseph conduisant l’attelage, en marche vers Bethléem pour se faire recenser : « Joseph sella son âne et jucha Marie dessus ».
Cet âne en évoque un autre présent dans l’Ancien Testament. C’est lui qui permettra à Moïse, autorisé par un ange, de revenir … en Egypte lorsqu’il ne risquera plus d’être mis à mort par Pharaon : « Moïse prit donc sa femme et son fils, les installa sur l’âne, et retourna au pays d’Egypte » (Exode 4/20). L’Egypte c’est le lieu de l’esclavage pour Israël. Jésus vient pour délivrer l’humanité de l’esclavage du péché et la sauver de la mort, comme lui-même passera par la mort, à Jérusalem, du fait des autorités religieuses et romaines, mais le 3ème jour il ressuscitera d’entre les morts. Espérance ? Bien sûr ! Autour d’eux trois il est une végétation
vitrail de la Cathédrale Saint Pierre de Troyes, chapelle 0 du déambulatoire
qui évoque une oasis et introduit un peu de fraicheur, à moins qu’il ne nous soit dit que le désert, lieu de passage, est en train de refleurir (Isaïe 32/15, 41/19). Des bourgeons qui ne demandent qu’à éclore !
Alors aller ou aller-retour ? Retour bien sûr, en évitant Jérusalem, jusqu’à Nazareth en Galilée, pour que Jésus puisse être appelé par le nom que les prophètes avaient annoncé de lui : « il sera appelé Nazoréen » (Mt 2/23).
texte : Père Henri Imbert pour le diocèse de Meaux
Comme chaque année, l’abbaye de Preuilly accueillera les samedi 24 et dimanche 25 septembre 2022, le pèlerinage à Notre-Dame du Chêne, sous la présidence de Mgr Jean-Yves Nahmias, évêque de Meaux.
De 10h à 17h : Visite de l'abbaye de Preuilly - entrée libre
15h30 : Conférence avec Franck Ferrand Aux origines de Preuilly, Thibaud IV de Blois, comte de Champagne
17h00 : Concert Jazz à Preuilly avec le Cercle de Gaveau
Biréli Lagrène Acoustic Trio
Biréli Lagrène, guitare
Franck Wolf, saxophone
William Brunard, contrebasse
Achat des places auprès de la salle Gaveau - 01 49 53 05 07 Abbaye de Preuilly – 77126 Egligny
Dimanche 25 septembre 2022 Pèlerinage à Notre-Dame du Chêne
9h00 : Rassemblement à Preuilly Lecture des laudes au pied de Notre Dame du Chêne 10h30 : Descente en procession vers Preuilly par les bois Entrée en procession dans l’abbaye
11h30 : Messe solennelle célébrée dans le manège de Preuilly par Mgr Nahmias, évêque de Meaux
Le Service diocésain de la formation vous propose une demi-journée de formation sur les techniques d'animation qui sera animée par Michèle DURBECQ, formatrice professionnelle d'adultes.
Vous découvrirez tous les outils pour réussir vos présentations, réunions et formations avec des exercices pratiques et partages d'expériences.
Nous vous attendons : - samedi 11 février 2023 à Champagne sur Seine de 9h30 à 12h30 salle St François, près de l'église(La salle se trouve à l'angle de la rue grande et rue Général de Gaulle)
- samedi 18 mars 2023 à Meaux de 9h30 à 12h30 salle paroissiale Saint Nicolas, rue du Faubourg Saint Nicolas.