Actualité

9 mai 2022

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Assemblée synodale : défis et chantiers

Samedi 2 avril dernier s’est tenue la clôture de l’assemblée synodale.

Après plusieurs sessions de travail, le discernement des 200 délégués diocésains a permis de définir les défis et chantiers à venir pour notre diocèse.

Dans les comptes rendus des échanges en commissions et en assemblées générales, ainsi que dans les contributions reçues par mail, nous avons pu ressortir une liste de défis et de chantiers. Ils ont été présentés à notre évêque et aux délégués du synode lors de l’assemblée de clôture, samedi 2 avril à Meaux. Après un temps d’échanges en commissions au cours de la matinée, ils ont été invités à discerner ceux qui leur semblaient prioritaires pour la vie de notre diocèse.

La liste complète de ces défis et chantiers a été présentée selon les choix prioritaires faits par les délégués.

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Célébrer le 2 février dans la joie avec les consacrés
15 janvier

Célébrer le 2 février dans la joie avec les consacrés

Suivre le Christ, une joie !

A l'occasion de la journée de la Vie consacrée, Mgr Jean-Yves Nahmias présidera la procession et messe de la fête de la Présentation de Jésus au Temple et Purification de la Vierge Marie :

Vendredi 2 février 2024 à 12h00 à la Cathédrale Saint-Etienne de Meaux.

Tous sont invités à y participer et prier pour les vocations sacerdotales et religieuses. 

A l'issue, religieux et consacrés partageront un déjeuner fraternel (tiré du sac, dessert et café offerts) à la maison diocésaine, puis un temps d'échanges. Pour participer, inscrivez-vous auprès secretariatjynahmias@catho77.fr

Meaux est peut-être trop loin pour certains d'entre vous, aussi les Soeurs de Bethléem, en lien avec Mgr Jean-Yves Nahmias, invitent tous ceux qui le souhaitent à la procession et messe présidées par le Père Frédéric Desquilbet :

Vendredi 2 février 2024 à 10h00 au Monastère de Bethléem à Poligny (Nemours)

A l'issue, un verre de l'amitié réunira tous les participants.

Annoncer votre présence, c'est nous aider à prévoir : saintjosephkalos@gmail.com

Les Bénédictines de Brou accueillent consacrés et prêtres pour les vêpres à 17h45, puis rencontre, dîner partagé et complies (vers 20h30) au monastère Saint-Joseph, 1 bis, avenue Victor Thiébaut, 77177 Brou-sur-Chantereine. Pour participer : praxedak1@gmail.com

Prière pour les vocations consacrées
Père plein de tendresse,
Toi qui cherches des adorateurs
en esprit et en vérité,
Tu appelles sans te lasser
des hommes et des femmes
à donner leur vie pour Toi
et pour le monde.
Envoie ton Esprit pour qu’il suscite
aujourd’hui des serviteurs selon ton cœur
qui répondent généreusement
à la grâce de leur baptême,
dans l’engagement de la vie consacrée.
Donne-leur une charité inventive,
une foi ardente
et une joyeuse espérance
pour aimer ton Fils, Jésus-Christ,
et servir son Eglise.
Amen

Poursuivons notre mission dans l’unité
5 août

Poursuivons notre mission dans l’unité

La cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques a suscité beaucoup d’émotion parmi les chrétiens du monde entier. La représentation de la Cène qui a été mise en spectacle était inadmissible. Comme beaucoup d'entre vous, j'ai été heurté par cela et, depuis le Vietnam où je suis en visite, le malaise est partagé.

Dans ce contexte et pour profiter de ce temps de partage collectif que sont les Jeux, ne nous laissons pas entraîner dans cette division et poursuivons notre mission d'annonce de l'Évangile.  Le Christ est mort et ressuscité afin que tous ceux qui croiront en son nom soient sauvés. Il nous demande d’annoncer cette bonne nouvelle de la vie éternelle à tous. Notre meilleure réponse à ces attaques, c’est notre foi, solide et dynamique, incarnée par des fidèles engagés pour l’annonce de l’Évangile, et par des lieux visibles.

Accueillir des athlètes, des bénévoles, des délégations

Les athlètes présents sur le territoire sont certes de grands sportifs mais également des femmes et des hommes avec des familles, des doutes, une foi, et de l’espérance. Au cœur des Jeux, l’Église est active et se mobilise. La campagne « Holy Games » lancée par l’Église pour s’engager autour du sport aspire à faire résonner les valeurs de l'Évangile à travers l'esprit sportif, en promouvant l'inclusion, la solidarité et le respect. L’organisation Holy Games a ainsi proposé en amont des Jeux une bénédiction pour tous les athlètes à la basilique Saint Denis, réunissant près de 2500 participants. Une quarantaine d’aumôniers catholiques sont présents au sein du village olympique, coordonnée par le Père Jason Nioka, ancien judoka et prêtre du diocèse de Meaux. 

Ne nous laissons pas conduire par les polémiques que certains ont cherché à créer. Le Pape François a exhorté les catholiques de France à se mobiliser pour cet événement mondial, poursuivons cette mobilisation. En devenant volontaires et en accueillant généreusement les visiteurs de toutes cultures et religions, les fidèles manifestent la présence du Christ en eux et la joie qu'il communique. Le Pôle Missionnaire de Chelles et l’Hospitalité de Meaux organisent d’ailleurs une journée de rencontre festive lors des jeux paralympiques, au moment des épreuves de canoë.

Être présent là où les populations vivent

Pendant cette période, continuons d’aller de l’avant. Soyons visibles et identifiables : voilà ce qui est souhaitable pour notre Église. C’est tout le sens de mon engagement pour notre diocèse avec les deux constructions majeures dont les travaux se poursuivent :

  • Tout d’abord, le centre Saint-Colomban, avec l’église Saint-Colomban, l’établissement scolaire catholique et le centre culturel, au cœur du Val d’Europe, un territoire qui accueille près de 40 millions de visiteurs chaque année grâce à la présence des parcs Disneyland Paris.
  • Et l’église Sainte-Bathilde à Chelles, à proximité des stades nautiques de Vaires-Torcy.

Nous portons un message de paix et d’union. Je veux fermement témoigner que les chrétiens pendant les JO continueront d’être présents, généreux et solidaires.« Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. » Jn 3,17

+ Jean-Yves Nahmias

Evêque de Meaux

[Laudato Si’ en action] Comprendre l’écologie
11 avril

[Laudato Si’ en action] Comprendre l’écologie

Le thème de l’écologie intégrale compte bon nombre de portes d’entrée et de lieux d’intérêt. Parmi ceux-ci, l’étude et la recherche philosophico-théologique ne sont pas en reste, y  compris dans notre diocèse. Dans un échange en visio, le père Charles Andriamparany (Meaux) et Marianna De Windt (Fontainebleau) ont croisé leurs regards sur quelques questions brûlantes.

Père Charles

Père Charles a grandi dans la campagne malgache ; la beauté et la richesse de cet environnement naturel l’a beaucoup marqué. Mais il est devenu une question lorsque l’adolescent a découvert la situation de pauvreté socio-économique de son pays. Et puis une opportunité : l’encyclique « Laudato si » a été publiée au moment où le jeune séminariste avait à choisir une spécialisation de doctorat : ce serait donc la philosophie, Hans Jonas et l’écologie. C’était en 2022, juste avant de venir dans notre diocèse en tant que prêtre « fidei donum ».

Pour Marianna, les choses sont claires : elle a certes grandi en milieu urbain, mais elle a reçu la fibre écologique de son père, immigré italien d’origine rurale pour qui le lien à la terre, aux animaux, à la nature était très fort. C’est par la doctrine sociale de l’Eglise, étudiée à l’IER, ainsi que la lecture des encycliques Querida Amazonia, Laudato Si et Fratelli Tutti qu’elle a approfondi l’écologie sous un angle particulier : celui de la justice climatique.

Quels constats ?

Père Charles : La réalité est inquiétante pour toute la planète. A Madagascar, actuellement, les cyclones sont de plus en plus puissants, à cause de l’augmentation des températures. C’est vérifié scientifiquement. Et il y a un effet cumulatif de ces phénomènes qui ne cessent de s’amplifier. Une conversion écologique commence par cette prise de conscience.

Marianna : Je m’inquiète pour la jeunesse qui voit poindre un avenir cataclysmique ! En cinquante ans, nous avons tout déréglé ! Cela pose la question de la transmission d’un héritage reçu et de la posture morale qui la sous-tend : il y a une solidarité intergénérationnelle et intragénérationnelle que l’on retrouve notamment chez les peuples autochtones et que nous n’avons plus.

Des actions ?

Père Charles :  En malgache, « pays » ou « patrie » signifie littéralement « terre des ancêtres », car la terre est un bien qui ne nous appartient pas ; elle se reçoit et se transmet.  Pour la situation actuelle, ce qui est fait est fait. Cela nous invite d’abord à une prise de conscience, à reconnaître la question de la justice climatique, et à travailler chacun dans son domaine. Personnellement, en tant que philosophe, c’est par la transmission, l’enseignement et l’éducation.

Le futur dépend de notre présent et la question de la justice est à considérer entre nous actuellement, même si le souci porte plutôt sur les générations futures. On sait par exemple qu’un seul européen consomme autant que dix malgaches. Cela signifie qu’il émet dix fois plus de gaz à effet de serre qu’un malgache. Là, seule une vraie réforme collective pourrait faire bouger les choses au niveau de la politique internationale, ce qui n’empêche pas les petites actions individuelles, comme le petit colibri. Depuis 2016 (mon arrivée en France), j’encourage ma famille à reboiser notre terre. C’est très simple : avec 100 euros, ils plantent 1000 arbres chaque année.

Marianna : Éveiller les consciences et prier pour la création ! Nous devrions introduire, dans nos eucharisties, de façon systématique, une sixième prière universelle pour la création. C’est d’abord un travail de conversion intérieure, car à l’origine de cette injustice, il y a une question spirituelle : comme pour Job, l’injustice vient structurellement du fait que l’on ne reconnaît pas la bonté du Créateur à travers la création. Nous avons à retrouver cette louange intérieure, ce merci à la vie pour tout ce qui nous est donné, à faire hospitalité à la souffrance sans nous identifier à elle, selon l’inspiration d’Edith Stein à propos de la posture d’empathie. Pour cela, nous devons promouvoir les lieux qui favorisent cette relation à la nature et à l’autre, encourager le dialogue et laisser émerger de tous nos vides une créativité féconde qui est « Bonne Nouvelle » pour tout ce qui est.

En conclusion ?

Notre foi est pleine de ressources pour affronter les défis actuels, et elle nous donne l’espérance, si nous restons dans la dynamique du salut. Peut-être sommes-nous appelés, comme dans les premiers temps de l’Église, à donner notre vie pour la création, par le sacrifice (qui n’est autre chose que don gratuit en retour de celui reçu), par l’ascèse qui est « sobriété heureuse », par le don gratuit et courageux de soi et le renoncement à satisfaire ses appétits. Il y va de la transfiguration de notre monde et finalement de la vocation sacerdotale de l’homme, telle qu’elle est vécue par nos frères et sœurs orthodoxes.

L’équipe Laudato Si du diocèse

Si vous avez des témoignages, des initiatives à faire connaître,
pour que d’autres s’en réjouissent et s’en inspirent,
contactez-nous : laudatosi@catho77.fr