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10 janvier 2024

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La fête des Rois arrive à Chaumes-en-Brie !

Venez écouter les musiciens du conservatoire et déguster de superbes galettes en compagnie des paroissiens de l’église Saint-Pierre de Chaumes-en-Brie ! 

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[Regards sur Noël]  « Ils ne sont pas du même monde … quoique … »
24 novembre

[Regards sur Noël] « Ils ne sont pas du même monde … quoique … »

Première semaine de l'Avent : L'Annonciation

Revenons quelques semaines en arrière. 9 mois, très exactement. Le récit de Luc met en présence deux êtres, l’un masculin, l’autre féminin ; l’un et l’autre ont un nom ; l’un qui s’est déplacé, sur ordre de Dieu, l’autre semble être chez elle. L’ange Gabriel, Marie. 25 mars, fête de l’annonciation.

L’artiste nous dit ici d’où s’est déplacé celui qui a été envoyé pour être messager. Nous sommes mis en présence du monde de Dieu. Sa cour l’entoure. Il préside. Monde dynamique, comme tournant. Il est le Vieillard comme évoqué au livre de Daniel (7/9). Et sous cette spirale, un autre est là, plus discret, relation entre le monde Dieu et des hommes. Discret, il est là, bien présent : c’est l’Esprit qui se dirige vers la tête de Marie.

C’est le monde de Dieu qui rejoint le monde des hommes en vue de prendre Marie sous son ombre. C’est cette présence qui entoure le monde des hommes. L’ange aérien vient poser son pied sur le sol des hommes. L’annonce pour laquelle il est là, c’est de faire connaitre que de Dieu, l’un va venir chez les hommes.

Et tous les attributs qui le concernent sont là pour dire la jonction du monde de Dieu et du monde des hommes. Vêtements lumineux, doigt qui oriente vers Celui de chez qui il vient. Main qui porte le rameau : le lys.

Abbaye de Chaalis (60) Revers de la façade de la chapelle Sainte Marie
Peinture de « Le Trimatice » - 1504 - 1570. Photo H Imbert détail

Fleur d’une blancheur immaculée qui symbolise la pureté, la virginité. Et bien plus que cela. Tenue à bout de bras, elle peut être vue comme ce qui sépare le monde de Dieu du monde des  hommes. La fleur de lys avec son pistil important et ses 6 grosses étamines, la fait considérer comme un symbole de fécondité : elle est la coupe pour recevoir la semence.

Peut-on voir dans ce lys que l’annonciation aurait eu lieu au printemps, à la saison des fleurs ? Cette remarque s’appuie sur un texte de Saint Bernard cité dans la Légende Dorée de Jacques de Voragine : « Nazareth veut dire fleur. Ainsi la fleur a voulu naitre d’une fleur, dans une fleur, à la saison des fleurs. ». Ces fleurs de lys si souvent présentes dans les scènes de l’annonciation, viennent signifier qu’ouverte Marie était vierge au moment de l’annonce.

Deux autres boutons s’ouvriront plus tard, l’un venant confirmer la virginité de Marie lors de la naissance, et l’autre la virginité perpétuelle.

Et pendant ce temps, que fait Marie ? C’est la lecture de la Parole de Dieu  qui est l’objet de son occupation durant ce temps d’attente qui est celui de tout son peuple.

Et il n’est qu’un texte que Marie puisse méditer, approfondir, parce qu’il est LE texte dans lequel s’enracine toute l’espérance de ce peuple auquel Marie appartient puisqu’elle aussi participe à l’adhésion en la promesse divine

« Voici que la jeune femme est enceinte et enfante un fils, et elle lui donne le nom d’Emmanuel IS 7,14» Comment alors ne pas être au service du Seigneur, riche d’une telle promesse et choisie pour que celle-ci se réalise, lorsque Dieu s’approche du monde des hommes et qui envahit toute votre espérance ?

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Abbaye de Chaalis (60) Revers de la façade de la chapelle Sainte Marie
Peinture de « Le Trimatice » - 1504 - 1570

texte : Père Henri Imbert pour le diocèse de Meaux

Semaine écologie intégrale : deuxième édition haut en couleurs à l’Icam, site de Grand Paris Sud
5 décembre

Semaine écologie intégrale : deuxième édition haut en couleurs à l’Icam, site de Grand Paris Sud

ÉCOLOGIE INTÉGRALE ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR GRAND PARIS SUD
28 Nov 2023

Les étudiants en 3e année de l’Icam, site de Grand Paris Sud, ont vécu une semaine intense en octobre, centrée sur des thématiques variées telles que la biodiversité, l’énergie, ainsi que les enjeux géopolitiques et socio-économiques liés au changement climatique. Cette immersion a été enrichie par un éventail d’activités comprenant des ateliers interactifs, des débats, des conférences animées par des experts et divers ateliers pratiques.

Laudato Si’ au cœur de deux conférences

La semaine de l’écologie intégrale a été marquée par l’inspiration de Laudato Si’ avec des interventions clés.

Laudato Si’ est une encyclique du pape François publiée en 2015, abordant des questions environnementales et sociales, appelant à une action mondiale pour protéger la planète, lutter contre le changement climatique et promouvoir la justice sociale. Cette lettre apostolique met en lumière l’interconnexion entre l’écologie, l’économie, la politique, la société et la spiritualité, appelant à une conversion écologique et à un changement de mode de vie pour préserver notre maison commune.

Nos élèves en présence de Xavier de Bénazé, père Thomas Chassaing, et une partie de l’équipe Laudato Si du diocèse de Meaux 
Conférence du Père Charles Andriamparany Tiano Rado

Deux conférences inspirées par cette encyclique ont marqué la semaine : la première, menée par Xavier de Bénazé, spécialiste en éco-théologie et transition écologique, plongeait dans la transition écologique avec une dimension spirituelle profonde, tandis que la seconde, animée par le Père Charles Andriamparany Tiano Rado, docteur en philosophie et vicaire du Pôle Missionnaire de Meaux, explorait la conversion personnelle et l’action pour rétablir l’harmonie avec la nature. En parallèle, des étudiants ingénieurs en formation apprentissage ont partagé leurs réalisations concrètes pour le bien commun, issues de leur “Mission Écologie Intégrale” estivale. Ces deux conférences ont offert aux étudiants une perspective enrichie sur leur rôle en tant qu’acteurs du changement écologique ! 

Une semaine riche en activités

Parmi les autres moments forts : une sortie à l’Espace Naturel de la Motte à Moissy-Cramayel pour découvrir la biodiversité en partenariat avec Seine-et-Marne Environnement, la réalisation de l’atelier “la fresque numérique” avec mC2i animée par Thibaut Ruiz, diplômé de l’Icam de Grand Paris Sud en 2022 et consultant en transition numérique chez mc2i, ainsi que la mise en place d’un “atelier 2 tonnes”, un serious game pour comprendre les leviers de réduction de l’impact carbone et passer à l’action. 

Audrey Miclard, Directrice Développement Durable chez Kiloutou, est également intervenue pour partager son expérience sur la démarche Développement Durable au sein de son entreprise, offrant aux étudiants un exemple concret de leur future contribution en tant qu’ingénieurs ou salariés pour agir sur le climat.

De plus, une restitution de la semaine s’est déroulée à travers des activités créatives et artistiques, axées sur la reconnexion à soi à travers les émotions.

En résumé, cette semaine vise à fournir aux ingénieurs Icam les compétences et les connaissances nécessaires pour devenir des acteurs engagés dans un monde en constante évolution ! 

Chaque année, ils auront ainsi l’opportunité d’explorer transversalement cette thématique au sein de leurs enseignements, réfléchissant aux actions actuelles et futures au service de tous.

Nous remercions tous les intervenants pour leur présence précieuse ! 

[Laudato Si’ en action]  La création au service de la liturgie : l’art floral
15 novembre

[Laudato Si’ en action] La création au service de la liturgie : l’art floral

A l’occasion de ses 50 ans, l’Association du Bois Fleuri à Avon organisait des ateliers de sensibilisation à l’écologie intégrale promue par Laudato si, l’Encyclique du pape François (2015). J’ai participé à l’un d’eux, celui d’art floral ; et quelle belle surprise de découvrir le travail de profondeur de foi et de partage gratuit que réalise une équipe, qui fleurit les différentes églises de la paroisse.  Et cela depuis plus de vingt ans !

Disciple de Denise Rolland, pionnière de l’art floral liturgique, et de Frère Didier, moine de l’abbaye de Tamié, Edwige a été formée en art floral occidental et en ikébana (art japonais emblématique de la sobriété au service de la beauté et de la vie). Elle fait entrer la nature dans la liturgie depuis 30 ans. Le Père Olivier de Vasselot, en 2002, l’avait incitée à mettre ses talents au service des églises d’Avon. Ce dimanche 25 septembre, elle nous a donné d’assister en direct à la

confection d’un bouquet en lien avec l’Evangile du jour : le pauvre Lazare et le riche (Lc 16, 19-31).

Comment avec les éléments à disposition, ouvrir des espaces d’interprétation complémentaires pour recevoir la Parole de Dieu qui s’incarne dans la messe ? Et cela sans gaspiller ni forcer la nature par une prédation volontaire, quand bien même elle serait motivée par le souhait d’une esthétique particulière.

Que l’on ne s’y trompe pas, il ne s’agit pas de simplement décorer un lieu, ni d’illustrer un extrait d’Evangile ; l’enjeu est bien plus profond : faire entrer dans le mystère du Christ est probablement un des plus beaux cadeaux de charité que l’on puisse faire à autrui, en particulier à tous ceux qui mettent les pieds dans une église.

Les règles de cette ascèse qui est un accueillir, un recevoir et un don en même temps sont assez simples mais demandent une exigence de présence au monde, à la nature et au prochain qui induit de prendre le temps, de lire à l’avance les textes, de s’en laisser pétrir, et de les laisser résonner au regard de ce que la vie met sur nos pas au quotidien.

Ainsi Edwige nous témoigne de l’expérience qui fut la sienne cette semaine, alors qu’elle pense à la confection de son bouquet qui fera écho à la lecture du dimanche : la parabole du riche enfermé dans son indifférence luxueuse et du pauvre Lazare qui vit dans la misère au pied de son portail : elle a l’intuition qu’il faut rendre visible dans le bouquet une des clés de cette parabole : le maintien de la relation entre les mondes dans lesquels nous pouvons vivre et qui deviennent infranchissables, pas seulement dans l’au-delà, mais dès à présent. Un vieux cep de vigne – Jésus ne s’est-il pas comparé lui-même à un cep ? – tout tortueux mais offrant des directions comme symboles à déployer, ce cep - - qui est lui-même un cadeau reçu d’une religieuse - va servir de structure à la composition. Des branchages fleuris et cueillis dans le jardin du Bois fleuri vont devoir être orientés selon leur sens d’exposition dans la nature (feuille vers le haut, ou tige plutôt horizontale) et piqués dans un beau vase plat lové dans un des bras du cep. Des fruits tentants et mûrs à craquer disposés devant du côté de la branche qui va vers le bas rappellent l’avidité et la compulsion à la consommation dont le riche est victime malgré lui. Un reliquat de douille d’obus de la guerre servira de vase pour y disposer des branches légères, nombreuses qui ouvrent vers le ciel la perspective du pauvre. Au cœur de cette explosion de lumière florale, un principe trinitaire vient justifier la disposition de deux branches fleuries de zinnias (elles aussi tordues pour éviter les fleurs achetées qui ne disent plus grand-chose de la Création naturelle). En fait, il y a quatre fleurs jaunes ; alors l’une d’elle est placée plus bas car le pauvre Lazare est comme rendu visible au cœur de la Trinité.

La couleur des végétaux n’est pas non plus un hasard, puisque dans le cadre liturgique, il est essentiel et porteur de sens de s’accorder, non seulement avec le lieu et ses contraintes (taille, lumière, vitraux, ornements de l’autel) mais aussi avec les couleurs du temps liturgiques en cours (vert pour le temps ordinaire, violet pour les temps pénitentiels de l’Avent et du Carême, etc).

Cet art au service de la liturgie ouvre le regard, rend plus attentif et prédispose l’âme à recevoir, à accueillir la Parole et le Pain comme dons. N’est-ce pas là le sens fondamental de l’Eucharistie ?

               Marianna, pour les paroissiennes artistes d'Avon

 « Si nous nous approchons de la nature et de l’environnement sans cette ouverture à l’étonnement et à l’émerveillement, si nous ne parlons plus le langage de la fraternité et de la beauté dans notre relation avec le monde, nos attitudes seront celles du dominateur, du consommateur ou du pur exploiteur de ressources, incapable de fixer des limites à ses intérêts immédiats. En revanche, si nous nous sentons intimement unis à tout ce qui existe, la sobriété et le souci de protection jailliront spontanément. » (Laudato Si, §11 – texte qui a inspiré Edwige dans son engagement)

laudatosi@catho77.fr