Actualité

19 février 2023

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Vigile pascale, les sacrements de l’initiation chrétienne

À l’issue de leur période de cheminement spirituel, les catéchumènes reçoivent les sacrements par lesquels tout chrétien est initié. Ces sacrements sont au nombre de trois : le baptême, la confirmation et l’eucharistie.

Après son engagement officiel lors de l’appel décisif, le catéchumène -désormais « appelé »- se dirige vers la célébration des sacrements de l’initiation chrétienne, reçus en paroisse, lors de la vigile pascale.

Mais précisément, de quoi s’agit-il ?

Le baptême, porte d’entrée dans la communauté chrétienne

« Je te baptise au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit »

Le baptême est le sacrement de la naissance à la vie chrétienne : marqué du signe de la croix, plongé dans l’eau, le nouveau baptisé renaît à une vie nouvelle. L’onction avec le Saint Chrême lui donne son nom de chrétien et dit sa mission. Devenu chrétien, le nouveau baptisé peut vivre selon l’Esprit de Dieu.

Source : Conférence des évêques de France

Les moments forts de la célébration du baptême : Le rite de l’eau, la remise du vêtement blanc, la remise de la lumière.

La confirmation, le passeport pour la mission de chrétien

« Sois marqué de l’Esprit Saint, le don de Dieu« 

Par le sacrement de la confirmation, le lien des baptisés avec l’Église s’enracine dans la mission de l’Église. Ils sont marqués du sceau de l’Esprit Saint, force qui fut accordée aux Apôtres au jour de la Pentecôte pour répandre la Bonne Nouvelle de Jésus Christ, en parole et en actes.
C’est avec une huile parfumée, le Saint Chrême, que l’évêque (ou le prêtre chrismateur) marque le front de chaque confirmand. Comme cette huile répand une bonne odeur, chacun est appelé, par l’élan et la joie de sa vie, à répandre la bonne odeur du Christ, à être un témoin authentique du Ressuscité, afin que le corps du Christ s’édifie dans la foi au Dieu, Père, Fils et Esprit, et l’amour des hommes et du monde. Le confirmé porte alors joyeusement la responsabilité de faire connaître aux hommes et au monde l’amour dont ils sont aimés.

C’est à cet instant que le nouveau baptisé reçoit les 7 dons de l’Esprit Saint.

Source : Conférence des évêques de France

LEXIQUE

Mercredi des Cendres

Jeudi Saint

Baptême

Catéchumène

Sacrement

Vigile pascale

Évêque

Appel décisif

Scrutin

Semaine sainte

Néophyte

L’Eucharistie, action de grâce rendue à Dieu

L’Eucharistie est le troisième sacrement de l’Initiation Chrétienne. Le mot « Eucharistie » signifie « action de grâces ». C’est le peuple qui rend grâce au Père, par son Fils, dans l’Esprit pour le don qu’Il nous fait de sa Vie.

L’Eucharistie est la source et le sommet de toute la vie chrétienne

Vatican ii – constitution sur l’église n°11

L’Eucharistie est la célébration du sacrifice du corps et du sang de Jésus Christ présent sous les espèces du pain et du vin.
C’est par l’Eucharistie que nous est donnée la Vie de Dieu, le Pain de la route. Recevoir le Pain de Dieu nous invite à partager notre pain avec nos frères en humanité.

L’Eucharistie structure la vie chrétienne, elle la ponctue, elle est la respiration dans la vie spirituelle. C’est une actualisation de la Pâque et non pas sa répétition ou son simple souvenir.
L’Eucharistie, ou la messe, est un rappel de la dernière Cène, de la mort et de la résurrection de Jésus Christ.

Source : Conférence des évêques de France

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Le Carême et les catéchumènes adultes
22 février

Le Carême et les catéchumènes adultes

Le Carême est un temps liturgique important de 40 jours, sans compter les dimanches.
Il commence le mercredi des Cendres et se termine le jeudi saint, avant le dimanche de Pâques.

Cette durée de 40 jours fait référence aux quarante années passées dans le désert par le peuple d’Israël avant son entrée en terre promise. On se réfère aussi aux quarante jours passés par le Christ dans le désert entre son baptême et le début de sa vie publique. Le carême annonce un temps de préparation à un renouveau.

Le Carême pour les catholiques

Durant le temps du Carême, nous sommes invités à nous donner des moyens concrets, dans la prière, la pénitence et l’aumône pour nous aider à discerner les priorités de notre vie. Le temps du Carême est un temps autre qui incite à une mise à l’écart pour faire silence et être ainsi réceptif à la Parole de Dieu.

Source : eglise.catholique.fr

Et pour les catéchumènes adultes ?

La période du Carême revêt un caractère très particulier pour les adultes s’étant engagés sur le chemin de conversion. Rythmé par plusieurs étapes, le carême les prépare aux sacrements de l’initiation chrétienne (baptême, confirmation et Eucharistie), qui seront célébrés lors de la vigile pascale.

Je t’ai appelé par ton nom.

Is 43, 1

Le 1er dimanche de carême, l’évêque appelle solennellement les catéchumènes à recevoir le baptême au cours de la vigile pascale. Ils sont d'abord présentés par la communauté dans laquelle ils ont cheminé. Ils sont appelés ensuite par leur prénom par l'évêque. Et en répondant "Me voici", ils manifestent leur accord et s'avancent à la rencontre de l'évêque. Dès lors, ces catéchumènes devenus "appelés" inscrivent leur nom et signent le registre diocésain de l’Église. C’est la célébration de l’appel décisif.

LEXIQUE

Mercredi des Cendres

Jeudi Saint

Baptême

Catéchumène

Sacrement

Vigile pascale

Évêque

Appel décisif

Scrutin

Semaine sainte

À cette occasion, toute la communauté catholique porte cet appel ; elle accompagne et soutient par la prière les appelés marchant vers Pâques à la rencontre du Christ ressuscité.

Lors des troisième, quatrième et cinquièmes dimanches de Carême, les appelés vont vivre les scrutins au sein de leur paroisse.

La Semaine Sainte sera la dernière ligne droite avant la célébration de la vigile pascale.

[Regards sur Noël] Aller simple ou aller-retour ? la fuite en Égypte
6 janvier

[Regards sur Noël] Aller simple ou aller-retour ? la fuite en Égypte

Pourquoi, lorsque la publicité nous présente des voitures, certaines vont plutôt vers la gauche, lorsque d’autres sont orientées vers la droite ?

Il est connu qu’en langage visuel aller vers la gauche c’est choisir la sécurité, alors qu’aller vers la droite veut signifier le dynamisme. Ici, dans ce vitrail de la Cathédrale Saint Pierre de Troyes, chapelle 0 du déambulatoire « vitrail de l’enfance du Christ et de la Dormition de la Vierge », pourquoi la scène de la fuite en Egypte nous montre-t-elle Marie, Joseph, l’enfant et l’âne se dirigeant vers la droite ? Très souvent cette même scène, en vitrail, en peinture, en sculpture, nous est présentée allant vers la gauche, comme pour nous dire que les protagonistes choisissent la sécurité de l’Egypte. Ici, veut-on nous dire que « ceux qui en voulaient à la vie de l’enfant sont morts » (Mt 2/20) et que, sur l’ordre de l’ange, le couple et l’enfant ont repris la route pour dépasser la Judée et se rendre dans la région de Galilée ?

Déjà, il y a une raison pratique à cette présentation. L’artiste a voulu sur les 2 quarts de rond, au dessous de cette scène,  représenter le massacre des Innocents. Sous la fuite en Egypte, côté gauche, Hérode ordonne le massacre des Innocents

et en regard, sur la même ligne, côté droit, 2 soldats munis d’épées, empoignent des enfants arrachés à leurs mères.

C’est pour fuir ce massacre que l’ange avait ordonné le départ en Egypte (Mt 2/13). Hérode étant mort, le retour peut avoir lieu ; ce qu’évoque ce quart de rond, à gauche. La scène suivante, sur la même ligne, à droite, évoque la présentation de Jésus au Temple : « mes yeux ont vu ton salut » dira Syméon (Luc 2/29).

Logiquement la fuite en Egypte devrait précédée le massacre des Innocents puisque c’est grâce à elle que l’enfant a été mis en sécurité. Mais l’artiste avait besoin de ces 2 quarts de rond pour évoquer le massacre : l’ordre et l’exécution.

Voici Joseph

vitrail de la Cathédrale Saint Pierre de Troyes, chapelle 0 du déambulatoire

C’est lui que l’ange, selon Saint Matthieu, avait prévenu de fuir : « lève-toi, prends avec toi l’enfant et sa mère et fuis en Egypte » (Mt 2/13) Il est en tête, il est le chef de famille. Prendre des initiatives lui revient. Marie compte sur lui : leurs regards se croisent

vitrail de la Cathédrale Saint Pierre de Troyes, chapelle 0 du déambulatoire

Elle se laisse conduire, soucieuse d’abord de l’enfant qu’elle tient dans ses bras. Joseph les emmène dans la bonne direction, - le retour ? – celle du salut, « d’Egypte, j’ai appelé mon fils » même s’il lui faudra d’abord éviter la Judée. Joseph est comme le pèlerin du Moyen Age : il a son bâton de marche  qui lui permet toutefois de porter le baluchon de la famille sur l’épaule. L’enfant est passif dans les bras de sa mère.

Il est langé, mais ce qui l’habille nous invite à envisager le linceul à venir, lors de sa mort. Les bandelettes sont bien visibles. Il vient d’échapper à la mort ; le massacre des Innocents est en arrière, c’est la scène juste en dessous. La mort est en avant, ce sera Jérusalem, que, dans un premier temps, lors de son retour, il va éviter : et la mort, et Jérusalem. Pour l’instant, il est confié aux soins de Marie qui l’enserre, et de Joseph qui s’applique à bien les conduire, tout en tenant fermement, de la main droite, la rêne de l’âne. Car ce dernier trotte, conscient de son importance.

Il porte celui que les Mages viennent de reconnaitre pour le roi d’Israël. Sera-ce la même bête qui de nouveau portera le « Fils de David » : « voici ton roi … monté sur une ânesse et sur un ânon, le petit d’une bête de somme » ? (Mt 21/5). Ce sera lors de l’entrée de Jésus à Jérusalem : les Rameaux.

L’âne n’est pas dans l’évangile de Matthieu, seulement dans les récits apocryphes (Protévangile de Jacques, écrit au IIème siècle). Il y est mentionné comme portant Marie, enceinte et Joseph conduisant l’attelage, en marche vers Bethléem pour se faire recenser : « Joseph sella son âne et jucha Marie dessus ».

Cet âne en évoque un autre présent dans l’Ancien Testament. C’est lui qui permettra à Moïse, autorisé par un ange, de revenir … en Egypte lorsqu’il ne risquera plus d’être mis à mort par Pharaon : « Moïse prit donc sa femme et son fils, les installa sur l’âne, et retourna au pays d’Egypte » (Exode 4/20). L’Egypte c’est le lieu de l’esclavage pour Israël. Jésus vient pour délivrer l’humanité de l’esclavage du péché et la sauver de la mort, comme lui-même passera par la mort, à Jérusalem, du fait des autorités religieuses et romaines, mais le 3ème jour il ressuscitera d’entre les morts. Espérance ? Bien sûr ! Autour d’eux trois il est une végétation

vitrail de la Cathédrale Saint Pierre de Troyes, chapelle 0 du déambulatoire

qui évoque une oasis et introduit un peu de fraicheur, à moins qu’il ne nous soit dit que le désert, lieu de passage, est en train de refleurir (Isaïe 32/15, 41/19). Des bourgeons qui ne demandent qu’à éclore !

Alors aller ou aller-retour ? Retour bien sûr, en évitant Jérusalem, jusqu’à Nazareth en Galilée, pour que Jésus puisse être appelé par le nom que les prophètes avaient annoncé de lui : « il sera appelé Nazoréen » (Mt 2/23).

texte : Père Henri Imbert pour le diocèse de Meaux

[Regards sur la marche vers Pâques ] Abaissé – élevé
6 mars

[Regards sur la marche vers Pâques ] Abaissé – élevé

Troisième semaine de Carême

Dommage, la lettre U est déjà utilisée pour désigner une chaine de magasins, essayons-la, toutefois pour dire notre foi pascale : « ABAISSÉ – ÉLEVÉ ».  

À toi qui dois attendre avec impatience ton baptême, durant la nuit de Pâques. À toi qui accompagnes depuis 1 an, 2 ans, 3 ans, celle ou celui ou ceux qui marchent vers les sacrements d’initiation, durant la nuit de Pâques. À toi qui te prépares à proclamer la foi en Jésus ressuscité, avec toute ta communauté paroissiale, au cœur de la nuit de Pâques, permets que chaque semaine, avant cette vigile pascale 2023, je vienne, à partir d’œuvres d’art : sculpture, peinture, vitraux, t’aider, moi aussi, à préparer cette profession de foi à venir, en Jésus, Christ, le Fils de Dieu.

P. Henri  IMBERT

La parabole est une courbe plane, symétrique par rapport à un axe, approximativement en forme de U. Une représentation qui peut nous aider à entrer dans notre thème ABAISSÉ – ÉLEVÉ en marche vers Pâques que nous sommes.

Aussi prenons justement une des paraboles les plus connues de l’évangile, en Saint Luc 10/25-37 : la parabole du Bon Samaritain. Avant de contempler le support qu’est le vitrail qui illustre cette parabole, dans la cathédrale de SENS (déambulatoire gauche), je ne peux que te conseiller de relire ce récit, afin que les images qui vont suivre te fasse entrer dans l’enseignement qui pouvait être fait au XIII° siècle. Je n’oublie pas, non plus, que nous allons ensemble vers la profession de foi baptismale de la veillée pascale, à la suite de laquelle certains seront baptisés.

Après ta relecture de cette parabole, voici donc le vitrail en son entier. Je t’entends me dire : « mais on voit rien, c’est trop petit ! » Patience, le téléobjectif va permettre de découvrir les détails. Pour l’instant, remarque au sommet un demi-cercle ouvert vers le haut, puis une ligne descendante de 3 losanges, entourés chacun de 4 pétales :

Tu dois pouvoir lire « CIVITAS JERUSALEM ». Cité déserte de ses habitants. Tout est vide ; tout est fermé ; la cité apparait comme inaccessible.

Apprends qu’habituellement, au Moyen Age, lorsqu’on illustrait un récit évangélique par un vitrail, on commençait en bas à gauche et on montait, niveau par niveau, de gauche à droite en vue du sommet qui souvent faisait découvrir soit Dieu ou le Christ ou la Vierge Marie dans la gloire. Eh bien, sache que ce vitrail est l’un de ceux qui fait exception. Ayant relu la parabole en Saint Luc, tu as dû remarquer que l’homme descendait de Jérusalem à Jéricho. Ainsi le théologien qui a donné ses consignes au maitre verrier va nous obliger à descendre. Tu vas découvrir l’importance de ce choix. N’oublie pas notre projet : ABAISSÉ avant ÉLEVÉ. Y a-t-il là une clé pour comprendre notre parabole « U » ?

Succède le tumulte d’une agression en pleine campagne : les arbres. 5 brigands contre 1 homme pris à la gorge qu’on est en train de détrousser. Ce 1er losange nous propose l’image d’un homme vulnérable. Et comment nous est montrée cette vulnérabilité ? C’est le rôle des 4 pétales qui entourent ce losange !

Autour de cet homme agressé, regarde bien, dans cet ordre de lecture : Dieu qui indique l’arbre à Adam et Eve – Adam et Eve qui mangent le fruit défendu – Dieu, séparé du couple, lui rappelle l’ordre qu’Il lui avait donné – enfin, l’ange qui chasse Adam et Eve du Paradis (Prête attention à l’épée). La vulnérabilité de l’homme c’est d’avoir succombé à la tentation d’où son premier péché : ne pas avoir obéi à la Parole de Dieu. Pour l’homme c’est le début de la descente … aux enfers ; le paradis est derrière. C’est ce que rappelle l’inscription sous cette scène d’agression : « HIC INCIDIT IN MAN. LATRO » - « il tomba aux mains des brigands ».

Poursuivons notre abaissement ! Voici le blessé qui git au milieu du losange central de cette verrière, et il est précisé que ce blessé c’est « HOMO » - « l’homme ». A cet instant, comment ne pas penser au procès de Jésus, présidé par Pilate, et qui présente Jésus à la foule « voici l’homme » (Jn 19/5). L’homme est là, au pied de cet arbre à 3 branches, figure sans équivoque de la croix dressée au somment d’une montagne, le Golgotha. Un prêtre et un lévite, au service de la première alliance, semblent en grande conversation, sur ce cas tragique qu’ils ont devant les yeux. Mais ils s’apprêtent à passer. Ils ont bien vu mais ne peuvent rien pour cet homme.

Et les 4 pétales qui entourent ce losange viennent dire justement la 1ère alliance qui, certes, a donné à Dieu d’entrer en relation avec son peuple, mais peuple idolâtre, il ne lui sera pas possible d’entrer en terre promise. L’homme avait été chassé du paradis, l’homme ne retrouvera pas ce paradis perdu. Autour de l’homme, tu peux deviner, dans cet ordre de lecture : le buisson ardent – Moïse devant Pharaon – le serpent d’airain – le veau d’or. Si tu as suivi cet ordre : bas droit - haut droit – haut gauche – bas gauche, tu as dû remarquer que comme le prêtre et le lévite, notre lecture nous fait contourner « l’HOMO », mais rien pour lui de la part de ces religieux. Et de nous-mêmes ?

Nous atteignons le plus bas de notre parabole (U). 3 inscriptions dans ce dernier losange : PEREGRINUS SAMARITANUS STABULA. Nous voici en présence de l’homme blessé devenu pèlerin. 2 personnages apparaissent : le samaritain et l’aubergiste. Le blessé est à demi nu, assis sur une monture ; le samaritain paie pour l’homme ; l’aubergiste reçoit le blessé pour prendre soin de lui. Ce qui a précédé était situé en pleine campagne (les arbres). L’homme va maintenant être introduit dans un espace construit. La porte par laquelle Adam et Eve étaient passés parce que chassés, devient la porte pour l’accueil. Et qui donc pour accueillir ?

Ne me dis pas que tu n’as pas remarqué l’âne et le bœuf qui sont derrière l’aubergiste ! Cela, sûr, doit te rappeler quelque chose. N’est-ce pas une manière de nous donner l’identité de l’aubergiste ? De même, le samaritain qui paie et qui annonce qu’il repassera ne nous est-il pas présenté comme le Christ qui a payé de sa vie, à cause de l’homme blessé par son péché et qui annonce son retour pour l’accueil dans son royaume. Continuons notre lecture « théologique ». « L’HOMO » du 2ème losange laissait deviner le portrait de Jésus « voici l’homme ! » avec tous les éléments pour le reconnaitre : la montagne, l’arbre de la croix, l’allusion à la 1ère alliance. Ainsi donc, le 3ème losange avec ses 3 personnages réunis, viendrait comme nous présenter le même personnage dans 3 situations différentes : Jésus subissant la passion ; le bon samaritain, l’homme qui paie de sa vie ; l’aubergiste, Celui qui ouvre le royaume à l’homme réconcilié. Jésus, celui qui s’est abaissé, celui qui a payé pour nous, celui qui nous ouvre le royaume.

Mais vérifions notre lecture à partir des 4 pétales qui entourent ce losange. Attention à bien lire dans cet ordre :

Jésus devant Pilate. Remarque celui qui est le conseiller de Pilate et qui lui souffle à l’oreille !
Jésus attaché à la colonne : c’est la flagellation !
Jésus sur la croix, entouré de l’Eglise : remarque le calice dans lequel est recueilli le sang qui s’échappe du côté de Celui qui a été transpercé. Et de l’autre côté, l’ange qui remet son épée dans son fourreau. C’est avec cette épée que l’Ange avait chassé Adam et Eve. Ici la sanction est levée.
C’est l’ange qui est assis sur le tombeau, le couvercle a été soulevé. Les soldats dorment, indifférents. Et les femmes reçoivent le message : « Pourquoi cherchez-vous parmi les morts, Celui qui a été LEVE d’entre les morts, Il est ressuscité, il n’est pas ici ».

« Il a souffert sous Ponce Pilate,
A été crucifié, est mort, a été enseveli,
Le 3ème jour est ressuscité d’entre les morts
Est monté aux cieux ».

Voici une lecture de cette parabole bien connue qui ne se veut pas d’abord leçon de morale, mais nous propose de nous préparer à notre profession de foi baptismale de la nuit de Pâques. Laisse-toi surprendre par cette illustration et cette découverte en vue de renouveler tes promesses de baptême en Celui qui s’est ABAISSÉ puis a été LEVÉ d’entre les morts. C’est lui qui a pris sur Lui nos péchés en vue de nous ouvrir le Royaume de son Père.

Texte : Père Henri Imbert pour le diocèse de Meaux