Actualité

6 février 2023

Partager

[Laudato Si’ en action] L’aventure familiale d’une conversion au « bio » ; La ferme de Chantemerle

Le nom est plaisant. Chantemerle, c’est une ferme briarde, située au nord de Coulommiers, sur la commune d’Aulnoy. Ses terres sont cultivées depuis quatre générations par la famille Gobard. Mais Eric l’affirme d’emblée : « il a fallu un alignement de planètes, il y a quinze ans, pour faire le pas ».

A l’époque, Eric et Anne sont sensibles aux recherches alors en vogue sur « le bio » et la santé ; leurs quatre enfants sont en âge scolaire, et Anne souhaite monter un atelier à la ferme, travailler sur son lieu de vie. C’est à ce moment que tombe l’information : une partie des terres cultivées se situent sur une l’aire de captage des eaux qui alimentent les Columériens en eau potable, et l’agriculteur reçoit l’obligation de supprimer 80% des produits phytosanitaires sur 53 ha, soit un tiers de son exploitation. La décision est prise : d’abord passer  l’exploitation en bio, puis assurer la transformation des récoltes de blé et d’épeautre en créant un moulin.

« A l’époque, nous étions quelques pionniers en Seine-et-Marne », se rappelle Eric.

Ce qui m’a convaincu, c’est de voir que tous ceux qui nous parlaient de bio étaient joyeux et enthousiastes. Nous avons donc décidé de nous lancer, d’abord sur les deux tiers de l’exploitation, et très rapidement, sur la totalité de nos terres

Éric gobard

Le bilan après 15 années ? Eric le dresse en tant que croyant et en tant qu’agriculteur : « Mon travail a du sens, de la cohérence. La nature fonctionne dans un écosystème ; les choses ont un sens parce qu’elles ont été créées par Dieu ; si on interfère de façon inconsidérée, on prend la place du Créateur, on dérégule la nature. ». Mais le bilan est plus large : « La question de la cohérence entre mon métier et ma foi est primordiale ; mais il y a aussi une question éthique : produire une alimentation saine, bonne pour nos frères et sœurs en humanité, et en même temps faire du bien à la planète, cela procure une joie intérieure profonde, cela fait émerger ce qu’on porte de plus beau en soi. » L’exploitation familiale  présente le  risque, bien sûr, d’une confusion entre vie familiale et professionnelle, mais le travail en couple est une force pour vivre cette aventure, poursuit-il.

Mais n’y a-t-il pas des risques liés à ce passage d’une agriculture conventionnelle à l’agriculture biologique ? Selon Eric, ils sont minimes actuellement en raison des aides à la conversion. Bien sûr au départ, le sol doit s’adapter, se reconstituer sans apport d’engrais ; il y a donc une phase délicate de 3 ou 4 ans, durant lesquels les aides à la conversion viennent compenser les pertes. Mais quand la rotation est lancée, l’activité se passe très bien ; elle est même plus rémunératrice. Il faut dire que nous sommes loin d’une culture « d’avant-guerre ». Eric s’inspire de travaux de l’INRA pour établir une rotation précise des cultures sur neuf années, alternant luzerne, blé, lin textile, épeautre, haricots verts, pois, seigle, et sarrasin. Et le matériel est à la pointe de la technologie. Il ne s’agit donc pas de « ressortir les chevaux » !  Et de conclure : « La nature fonctionne très bien, elle a une intelligence qui m’émerveille. Quand je vois les récoltes, je ne dis pas « j’ai bien bossé », mais « merci, Seigneur ! ».

Durant notre rencontre dans la cuisine de la ferme, Anne était surtout occupée à la vente de ses produits au moulin, qui a été aménagé dans une ancienne grange. Pour en savoir plus, rendez-vous sur place, aux jours d’ouverture : les vendredis (9h-19h) et samedis matin (9h-13h). 

https://moulin-chantemerle.fr/

laudatosi@catho77.fr

Autres

Articles

Pèlerinage à Lourdes – La messe à la grotte en direct sur KTO
5 juillet

Pèlerinage à Lourdes – La messe à la grotte en direct sur KTO

600 pèlerins du diocèse de Meaux sont actuellement à Lourdes à l'occasion du pèlerinage diocésain autour de notre évêque, Mgr Nahmias, des prêtres et des diacres du diocèse.

Tous seront rassemblés, jeudi 6 juillet à 10h00, pour la célébration de la messe à la grotte. 

L'événement va être retransmis en direct sur la chaîne KTO, permettant à tout le monde de participer à ce moment fort de dévotion.

Cette messe sera un moment de recueillement et de prière pour les pèlerins présents sur place et derrière leurs écrans. Le tout dans une ambiance solennelle et inspirante.

Pour suivre la messe en direct ➡ cliquez ici

Téléchargez le livret de célébration pour vous joindre à la prière de nos pèlerins. 

Une signification lourde de sens

La « grotte de Massabielle » ou « grotte de Lourdes » est un lieu de pèlerinage mondialement connu. Associée à l’espoir, elle a connu une série d’apparitions notamment celle de Bernadette Soubirous à plusieurs reprises, lui demandant de prier pour la conversion des pécheurs et de faire construire une chapelle à cet endroit sacré.

La grotte de Lourdes continue d'attirer des pèlerins du monde entier, qui viennent y chercher consolation, espoir et guérison. Elle est un symbole de foi et de dévotion, rappelant aux croyants l'importance de la prière et de la confiance en Dieu. 
Depuis lors, des millions de pèlerins du monde entier se rendent chaque année à la grotte de Lourdes pour y rechercher la guérison, la paix intérieure et la grâce spirituelle.

Le pèlerinage diocésain à lieu chaque année à Lourdes au début de l'été. les dates 2024 seront communiqués dès la rentrée. 
Rejoignez nous l'année prochaine !

Journée de prière pour les personnes victimes de violences, d’agressions sexuelles et d’abus de pouvoir et de conscience
8 février

Journée de prière pour les personnes victimes de violences, d’agressions sexuelles et d’abus de pouvoir et de conscience

La journée répond à l’invitation du pape François à vivre une journée de prière pour les personnes victimes de violences sexuelles et d’abus de pouvoir et de conscience au sein de l’Église.

Deux invitations dans le diocèse de Meaux :

  • Le jeudi 27 mars 2025 de 20 h 00 à 21 h 00, soirée de prière en visioconférence :Lien pour participer
  • Le vendredi 28 mars à 12 h 00, messe en la cathédrale Saint-Étienne de Meaux

Photo : ©DR

Poursuivons notre mission dans l’unité
5 août

Poursuivons notre mission dans l’unité

La cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques a suscité beaucoup d’émotion parmi les chrétiens du monde entier. La représentation de la Cène qui a été mise en spectacle était inadmissible. Comme beaucoup d'entre vous, j'ai été heurté par cela et, depuis le Vietnam où je suis en visite, le malaise est partagé.

Dans ce contexte et pour profiter de ce temps de partage collectif que sont les Jeux, ne nous laissons pas entraîner dans cette division et poursuivons notre mission d'annonce de l'Évangile.  Le Christ est mort et ressuscité afin que tous ceux qui croiront en son nom soient sauvés. Il nous demande d’annoncer cette bonne nouvelle de la vie éternelle à tous. Notre meilleure réponse à ces attaques, c’est notre foi, solide et dynamique, incarnée par des fidèles engagés pour l’annonce de l’Évangile, et par des lieux visibles.

Accueillir des athlètes, des bénévoles, des délégations

Les athlètes présents sur le territoire sont certes de grands sportifs mais également des femmes et des hommes avec des familles, des doutes, une foi, et de l’espérance. Au cœur des Jeux, l’Église est active et se mobilise. La campagne « Holy Games » lancée par l’Église pour s’engager autour du sport aspire à faire résonner les valeurs de l'Évangile à travers l'esprit sportif, en promouvant l'inclusion, la solidarité et le respect. L’organisation Holy Games a ainsi proposé en amont des Jeux une bénédiction pour tous les athlètes à la basilique Saint Denis, réunissant près de 2500 participants. Une quarantaine d’aumôniers catholiques sont présents au sein du village olympique, coordonnée par le Père Jason Nioka, ancien judoka et prêtre du diocèse de Meaux. 

Ne nous laissons pas conduire par les polémiques que certains ont cherché à créer. Le Pape François a exhorté les catholiques de France à se mobiliser pour cet événement mondial, poursuivons cette mobilisation. En devenant volontaires et en accueillant généreusement les visiteurs de toutes cultures et religions, les fidèles manifestent la présence du Christ en eux et la joie qu'il communique. Le Pôle Missionnaire de Chelles et l’Hospitalité de Meaux organisent d’ailleurs une journée de rencontre festive lors des jeux paralympiques, au moment des épreuves de canoë.

Être présent là où les populations vivent

Pendant cette période, continuons d’aller de l’avant. Soyons visibles et identifiables : voilà ce qui est souhaitable pour notre Église. C’est tout le sens de mon engagement pour notre diocèse avec les deux constructions majeures dont les travaux se poursuivent :

  • Tout d’abord, le centre Saint-Colomban, avec l’église Saint-Colomban, l’établissement scolaire catholique et le centre culturel, au cœur du Val d’Europe, un territoire qui accueille près de 40 millions de visiteurs chaque année grâce à la présence des parcs Disneyland Paris.
  • Et l’église Sainte-Bathilde à Chelles, à proximité des stades nautiques de Vaires-Torcy.

Nous portons un message de paix et d’union. Je veux fermement témoigner que les chrétiens pendant les JO continueront d’être présents, généreux et solidaires.« Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. » Jn 3,17

+ Jean-Yves Nahmias

Evêque de Meaux