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8 décembre 2022

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[Regards sur Noël] La Nativité

Troisième semaine de l’Avent : la Nativité

Qui d’entre nous n’a jamais été sensible au regard qui existe entre une mère et l’enfant auquel elle vient de donner vie. Sourire, parole ; toucher, sentir. Scène qui dit l’intime qui se crée entre le nouveau né et celle qui vient d’engendrer.

Tous ces éléments semblent manqués dans cette scène de naissance illustrée par ces deux fenêtres parallèles de la Cathédrale de BEAUVAIS. Pas de tendresse, pas de geste d’amour ; pas même un regard, pas même un toucher. L’auteur a-t-il oublié qu’il est lui aussi né d’une mère qui sûrement, souhaitons-lui, l’a aimé !

Ce vitrail est déjà là plutôt pour un discours théologique, voulant nous dire qui est celui qui vient de naitre.

Cathédrale Saint Pierre de BEAUVAIS Chapelle Notre Dame, juste dans l’axe du chœur. Vitraux de l’arbre de Jessé et de l’enfance du Christ
Cathédrale Saint Pierre de BEAUVAIS Chapelle Notre Dame, juste dans l’axe du chœur. Vitraux de l’arbre de Jessé et de l’enfance du Christ

Il est emmailloté et allongé, non dans une mangeoire, mais sur une construction. Il est comme dans un linceul ; il est comme sur un autel. Annonce de sa mort à venir ? Annonce qu’il sera don offert en sacrifice sur la table eucharistique. D’ailleurs, juste en dessous de lui, brille la lampe qui signifie qu’il est là, présence réelle. Lui est au-dessus, il vient d’en haut ; il est descendu chez les hommes. Les deux rideaux entrouverts autour de la lampe réunissent deux tableaux : la scène de la naissance historique, sur fond de nuit, et la liturgie de toujours qui permet au croyant de reconnaitre en Celui-ci Celui qui vient dans le monde comme la vraie Lumière. « Ah, si tu déchirais les cieux et si tu descendais » priait le prophète Isaïe (Is. 63/19). C’est fait, le mystère est dévoilé. Il est là, de Dieu et des hommes. Noël : fête de la Lumière, de la vraie Lumière : « et la lumière brille dans les ténèbres » (Jn 1/5)

Marie, sa mère, est elle-même couchée, dans la même position que son fils, les yeux grands ouverts, sa tête posée sur sa main faisant ainsi savoir qu’elle connaitra un jour une grande souffrance, du fait de ce fils, ce fils qui est là « pour être un signe contesté » – « et toi-même un glaive te transpercera l’âme » (Luc 2/34-35).

Cathédrale Saint Pierre de BEAUVAIS Chapelle Notre Dame, juste dans l’axe du chœur. Vitraux de l’arbre de Jessé et de l’enfance du Christ
Cathédrale Saint Pierre de BEAUVAIS Chapelle Notre Dame, juste dans l’axe du chœur. Vitraux de l’arbre de Jessé et de l’enfance du Christ

Pas de regard de la mère vers le fils, ni du fils vers la mère. Mais le regard de l’une et de l’autre, si l’on trace une diagonale qui fait franchir le montant de notre fenêtre, nous fait arriver à cet autre regard d’un homme, lui aussi allongé et tourné vers la scène de la nativité. Il y a comme de la connivence entre ces 3 personnes : Marie – Jésus et cet autre. Alors qui peut-il être ? Bien sûr, Jessé, un des ancêtres de Jésus, le père de David.

Cathédrale Saint Pierre de BEAUVAIS Chapelle Notre Dame, juste dans l’axe du chœur. Vitraux de l’arbre de Jessé et de l’enfance du Christ
Cathédrale Saint Pierre de BEAUVAIS Chapelle Notre Dame, juste dans l’axe du chœur. Vitraux de l’arbre de Jessé et de l’enfance du Christ

Alité, de son ventre sort l’arbre qui sera l’illustration de l’arbre généalogique de Jésus, telle que décrit par les évangélistes Matthieu et Luc : « un rameau sortira de la souche de Jessé, un rejeton jaillira de ses racines » (Is. 11/1).

Cathédrale Saint Pierre de BEAUVAIS
Chapelle Notre Dame, juste dans l’axe du chœur.
Vitraux de l’arbre de Jessé et de l’enfance du Christ

C’est donc à partir de lui que Jésus sera enraciné dans la famille humaine. Pas d’affection, ni de tendresse entre la mère et le fils. De fait. Mais connivence, comme un clin d’œil, entre l’ancêtre et la mère et son fils. L’ancêtre et la mère ont la même position, un même lit brodé, un même drapé. Mais surtout l’aïeul a le visage tourné vers la naissance à laquelle il souscrit, y reconnaissant la réalisation de ce qui lui avait été annoncé.

Nous sommes bien loin de la représentation de nos crèches. Celle-ci c’est plutôt le mystère du salut que nous sommes invités à contempler. De Jessé devait naitre un rejeton. De Marie nait un fils auquel il sera donné le nom de Jésus, le Saint, le Fils de Dieu. Co – naissance de Dieu chez les hommes.

texte : Père Henri Imbert pour le diocèse de Meaux

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Faire preuve de fraternité et de solidarité
14 octobre

Faire preuve de fraternité et de solidarité

Chers amis,

Notre département a été durement éprouvé par les inondations de ces dernières semaines. Vous êtes nombreux à avoir été touchés. Aux dégâts matériels s’ajoutent des souffrances psychologiques et morales bien compréhensibles. Face à ces maisons envahies par les eaux, à ces champs submergés, il est naturel de ressentir de l’incompréhension et du découragement. Soyez assurés de ma proximité et de ma prière.

En cette période difficile et douloureuse, je vous invite à veiller les uns sur les autres, à  faire preuve de fraternité et de solidarité, à être attentifs aux besoins et à la détresse des victimes des inondations. Tous les prêtres de notre diocèse demeurent disponibles pour ceux qui le désireraient. N’hésitez pas à les solliciter.

Je vous assure de ma prière pour chacun de vous.

+ Jean-Yves Nahmias, Évêque de Meaux

Dimanche de la Santé : 9 février 2025
4 février

Dimanche de la Santé : 9 février 2025

Qui enverrai-je ? Qui sera le messager ? Nous.
Nous sommes tous concernés par cet appel à prendre soin les uns des autres. A se laisser guider par l’Esprit Saint. Et nous devons aider nos communautés paroissiales à en prendre conscience ! Au contact du Christ, nous avons entendu un appel très personnel à aller visiter les personnes qui souffrent de maladie, de vieillesse ou d’isolement. Cet appel est authentifié par les responsables de la communauté chrétienne à laquelle nous appartenons et c’est cette Communauté, Corps du Christ, qui nous envoie auprès de ceux et celles que nous visitons, de telle sorte que nous sommes auprès d’eux les représentants de l’Eglise.

« 3 notions transversales sont à retenir dans les 3 lectures de ce dimanche de la santé : le péché et le manque de pureté ; la Foi et la Confiance au Seigneur ; la Mission.
Ne nous laissons pas submerger par nos péchés. Jésus, malgré nos péchés, par son Amour, nous envoie vers les autres. C’est par notre baptême, que l’on est envoyé en mission. Dieu nous a choisis. Certes, il faut sans cesse s’ajuster à la Parole de Dieu mais si la Foi est bien ancrée, nous pouvons avancer ensemble. Cette Foi n’est pas pour nous-mêmes. C’est un don du Seigneur. » Père Patrick, prêtre du secteur d'Ozoir La Ferrière - Pôle Missionnaire de Pontault-Combault.

Alors, gardons cette disponibilité à l’appel. Reconnaissons avec humilité nos faiblesses, soyons petits pour nous rendre capables de répondre à cet appel et rejoindre le désir des personnes seules, malades, âgées dans leur confiance au Seigneur ou dans leur quête de spiritualité. N’est-ce pas là un bel élan de notre cœur et une belle espérance qui doit demeurer en chacun de nous ! Nathalie Defebvre

© photos pèlerinage diocésain à Lourdes 2024 - Association du Diocèse de Meaux

Dieu de miséricorde
touche-moi comme tu as purifié Isaïe
au feu de ton amour.

J’entends ton appel : « Qui enverrai-je »
« Me voici, Seigneur »

Jésus Sauveur,
gardien et médecin de ma vie,
que je prenne soin de toi
en ceux et celles qui sont malades ou isolés.

Au souffle de l’Esprit,
je veux te reconnaître
dans mes frères et soeurs souffrants
et leur manifester ta bonté,
ta Parole réconfortante.

Tu me dis d’avancer au large
et j’ai confiance.
Envoie-moi.