Photo des bénévoles de l’aumônerie de la prison du pôle de Meaux avec Marie-Anne.
Comment as-tu eu l’idée de t’engager dans l’aumônerie de prison ?
Lorsque j’étais au collège, j’ai fait partie du Service Missionnaire des Jeunes (SMJ). Notre devise était : « Soyons proche de ceux qui sont loin sans être loin de ceux qui sont proches ». Dans ce cadre, de nombreux intervenants venaient témoigner sur divers sujets ou présenter des pays avec leurs contextes économiques et culturels. C’est lors d’une de ces interventions que des aumôniers de prison sont venus partager leurs expériences. À ce moment-là, je me suis dit que, lorsque je serai plus mûre, j’aimerais faire la même chose. Plus tard, lors d’une rencontre avec l’évêque de Meaux, j’ai eu un déclic. Il nous a invités, en tant que chrétiens, à nous engager soit au niveau du Centre Communal d’Action Sociale de notre commune, soit dans un centre pénitentiaire. J’ai ressenti un appel précis à ce moment-là, et je suis allée voir l’aumônier titulaire du centre de détention près de chez moi pour proposer ma candidature.
À quoi sert l’aumônerie en prison ?
Le principe de laïcité implique que l’administration pénitentiaire n’intervienne pas dans la vie cultuelle des détenus. Cependant, elle est tenue d’organiser l’accès au culte, car les personnes placées sous sa responsabilité ne peuvent exercer leur liberté religieuse en dehors de la détention. L’aumônerie de prison répond à ce besoin.
L’équipe d’aumônerie est composée d’un aumônier titulaire et bénévole, d’auxiliaires bénévoles, ainsi que d’accompagnants occasionnels (« les invités du dimanche », musiciens et animateurs). L’aumônier agréé consacre une partie de son temps à :
- Accompagner spirituellement les détenus lorsqu’ils le demandent ;
- Célébrer des offices religieux et organiser des rencontres bibliques ;
- Organiser les célébrations des fêtes religieuses.
Peux-tu partager une expérience qui t’as particulièrement marquée ?
En tant qu’auxiliaire bénévole d’aumônerie, je participe aux rencontres bibliques du samedi et à la messe du dimanche. À chaque rencontre, les échanges sont très riches, et j’apprends beaucoup de mes frères en prison. Ce qui me marque particulièrement, c’est le silence complet et le recueillement de nos frères incarcérés durant la prière après l’eucharistie.
As-tu un conseil à donner à une personne qui s’intéresserait à la fonction d’aumônier de prison ?
On ne va pas seul en prison ; on y va en équipe d’aumônerie unie où chaque membre est différent. Dieu nous précède, et nous sommes simplement des vecteurs d’écoute et de partage de la bonne nouvelle de Jésus-Christ.