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18 septembre 2023

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Rassemblement Together

Le 30 septembre 2023, aura lieu à Rome une veillée de prière œcuménique en présence du Pape François et des représentants de diverses Églises, pour nous unir dans la louange et le silence, dans l’écoute de la Parole.

Les jeunes de 18 à 35 ans de différents pays d’Europe, de toutes origines ecclésiales sont invités pour tout le week-end du vendredi soir au dimanche après-midi, et seront accueillis pour un week-end de partage, pour cheminer ensemble comme peuple de Dieu.

Vous pouvez vous inscrire en contactant le service des pèlerinages.

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[Laudato Si’ en action] L’Oasis, l’association caritative et solidaire du Pôle Missionnaire de Coulommiers
14 mars

[Laudato Si’ en action] L’Oasis, l’association caritative et solidaire du Pôle Missionnaire de Coulommiers

L’idée a germé à la suite du premier confinement. En voyant les détresses morales et matérielles, les situations de précarité de plus en plus nombreuses et visibles, le père François et quelques paroissien(ne)s ont pensé ouvrir une épicerie solidaire. Finalement, c’est l’Oasis qui ouvrira ses portes pour accueillir des personnes sans domicile ou en grande précarité, pour répondre aux mieux à tous leurs besoins.

L’Oasis, c’est d’abord un simple local, situé en plein centre-ville de Coulommiers, à quelques pas de la mairie, et mis à disposition par une association paroissiale : des tables et des chaises, des cafetières, du matériel divers et une déco « maison ». Mais au fond de la pièce, une porte donne accès à des douches, et des machines à laver professionnelles ; puis ce sont les réserves de nourriture et de produits d’hygiène. Une porte encore, et l’on arrive dans un grand vestiaire arrangé et présenté avec un soin « professionnel » !   Et de l’autre côté de la cour, une remise avec des objets divers, prêts pour une future brocante, emballés, empilés et soigneusement rangés par les personnes accueillies elles-mêmes, de façon à gagner un maximum de place.

Car depuis le jour de son ouverture, à la Saint-Michel 2021 (29 septembre), l’Oasis s’étend de diverses façons. D’abord par le nombre des personnes accueillies : environ 35, à chacune des trois ouvertures hebdomadaires ; parallèlement, par le nombre croissant des bénévoles (25 à ce jour) et par la diversité des services proposés : petit déjeuner, douche, bagagerie, vestiaire, lessive, coiffeuses bénévoles, écoute spirituelle par des prêtres et diacres du pôle, accompagnement social et médical grâce à des partenariats professionnels et associatifs.

Christine (bénévole de la première heure), Arlette et Laurence

Mais en écoutant le récit de Christine (bénévole de la première heure), d’Arlette et de Laurence, on se rend vite compte que l’essentiel n’est pas d’abord dans les chiffres, ni même dans l’aide matérielle. Les visages s’éclairent en effet en évoquant la « chaleur » du lieu lorsque les personnes sont présentes, leurs sourires, leur reconnaissance, leur respect et surtout leur générosité, l’entraide qui existe entre ces personnes démunies de tout :

« Ils ont un cœur énorme ! En début de mois, certains mettent un billet dans la tirelire après avoir pris leur douche, spontanément ; d’autres apportent des gâteaux à partager, juste pour nous faire plaisir ; on les entend rire et s’amuser en jouant aux dés et cela nous remplit de bonheur. Ici, on oublie tout, y compris nos propres soucis. Ils nous donnent tellement ! »

Mais qui sont ces personnes ?

Là, les réponses se font approximatives, car ici, on ne pose pas de question : parle qui veut parler ; l’essentiel, c’est qu’il y ait toujours une oreille pour écouter. La plupart sont des hommes seuls, mais il y a aussi quelques femmes ; certains sont en attente de « papiers », d’autres perçoivent une pension ou une retraite insuffisante ; certains travaillent en intérim, sans possibilité d’accès à un logement, ou tentent de se libérer d’une addiction, ou encore ont perdu un emploi récemment. Les situations sont aussi variées que les personnes accueillies.
Ce qui étonne également les bénévoles, c’est la générosité de tant de personnes pour mener à bien le projet, de tous horizons : paroissiens, commerçants du coin, écoles, scouts, aumônerie. Il y a cet effet « boule de neige » inattendu, imprévu, que l’on appelle aussi la « providence » ! Comme cette famille qui a accueilli quelques poules supplémentaires à la basse-cour pour fournir des œufs frais !

Et s’il  fallait dire l’oasis en quelques mots

Une difficulté ?

« Oui, lorsque l’on ferme la porte à midi, et que l’on sait que certains vont rester dans le froid.
Nous savons que nous ne pouvons pas tout, que notre action est limitée.
Alors, c’est la prière qui prend le relais… »

Une joie particulière ?

« Lorsque l’on aperçoit certains d’entre eux à l’eucharistie du dimanche,
et qu’ils viennent nous donner la paix du Christ !... »

Un souhait particulier ?

« Oh, pousser les murs, agrandir l’espace !!! »

Une citation que vous aimez ?

« Donne tes mains pour servir et ton cœur pour aimer » (Mère Teresa).

Un livre ?

« Fratelli tutti ! » Car prendre soin de la création, c’est d’abord prendre soin des hommes.
Et l’Oasis montre à merveille combien ces attentions fraternelles
procurent d’élans de générosité et d’amour, dans toute la communauté paroissiale.
Et au-delà.

L’équipe Laudato Si du diocèse

Si vous avez des témoignages, des initiatives à faire connaître, pour que d’autres s’en réjouissent et s’en inspirent, contactez-nous : laudatosi@catho77.fr

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[Regards sur la marche vers Pâques ] Toi, va trouver mes frères
12 avril

[Regards sur la marche vers Pâques ] Toi, va trouver mes frères

Dommage, la lettre U est déjà utilisée pour désigner une chaine de magasins, essayons la, toutefois pour dire notre foi pascale : « ABAISSÉ – ÉLEVÉ».

A toi qui as attendu avec impatience ton baptême, durant la nuit de Pâques.
A toi qui as accompagné depuis 1 an, 2 ans, 3 ans, celle ou celui ou ceux qui marchaient vers les sacrements d’initiation, durant la nuit de Pâques.
A toi qui viens de proclamer la foi en Jésus ressuscité, avec toute ta communauté paroissiale, au cœur de la nuit de Pâques, permets qu’en cette semaine, qui fait suite à cette vigile pascale 2023, je vienne, à partir d’œuvres d’art : sculpture, peinture, vitraux, m’émerveiller, avec toi, de cette profession de foi en Jésus, Christ, le Fils de Dieu, et d’ouvrir la suite.

P. Henri  IMBERT

Il est là, à la devanture de tous les pâtissiers – chocolatiers ; il est enveloppé de papier doré en tête de gondole dans les grandes surfaces ; il est réalisé en sucre, en nougatine, en chocolat ou noir, ou au lait, ou blanc : il est … l’œuf. Pendant toute une longue période de l’Église, il était interdit de le consommer durant le carême, de même que la viande. Mais on avait oublié de prévenir les poules, qui, elles, continuaient donc à pondre. Aussi à la période de Pâques, toutes sortes de recettes permettaient d’utiliser ce qui, en abondance, avait été conservé.

Et de celui-ci, que peut-on dire ?

Est-il frais ? Est-il dur ? Est-il couvé ? Réponse : seul le fait de l’écaler permettrait de le dire. S’il est frais, il va se répandre. S’il est dur, un peu de mayonnaise viendra l’agrémenter. S’il est couvé, sûrement que celui qu’il contient fera savoir, lui-même, qu’il est à l’intérieur, bien vivant, et ne demandera que, par ses propres forces, à surgir et, immédiatement, prendre son autonomie, même s’il accompagnera quelques temps, avec sa fratrie, celle qui va lui apprendre à vivre. Parce qu’il peut contenir du vivant, l’œuf est devenu symbole de résurrection. C’est ce qu’il contient qui, de lui-même, ouvre ce qui l’enfermait et lui permet ainsi l’accession à la vie.

D’où cette forme appelée « mandorle » dans laquelle le Christ ressuscité est inscrit dans certaines œuvres d’art, afin d’affirmer son retour à la vie. Une forme qui rappelle le passage que nous avons franchi lors de notre naissance, col par lequel nous sommes nés, franchissant de l’eau au souffle. Quelle belle image pour revivre notre baptême. D’ailleurs à l’occasion des baptêmes étaient distribuées, (sont encore distribuées ?) des dragées : l’amande voulant rappeler par sa forme ovoïde, le passage pour la naissance.

Justement, qu’en fût-il de ton baptême, en cette veillée pascale 2023 ? Comment as-tu revécu ton propre baptême, toujours actuel, lors du renouvellement de ta profession de foi baptismale, au cœur de cette même veillée ? Remonté de l’eau … descente de l’Esprit, comme il est dit lors du baptême de Jésus. « A l’instant où il remontait de l’eau, il vit les cieux se déchirer et l’Esprit comme une colombe descendre sur lui » (Mc 1/10-11 et parallèles).

Quels ont été pour toi, dans l’une ou l’autre situation, les mots de ta profession de foi ?

Tympan de CARRENAC (46)

La semaine que nous sommes en train de vivre nous conduit au dimanche de la Miséricorde, 2ème dimanche de Pâques, dimanche « in albis » (en blanc) invité que tu es à porter de nouveau en ce dimanche le vêtement blanc de ton baptême. Traditionnellement l’évangile de ce dimanche met en avant l’apôtre Thomas, bien connu. C’est de lui qu’est venue cette expression, entendue peut être déjà pour toi : « t’es bien comme Saint Thomas, tu ne crois que ce que tu vois ». Au soir de la résurrection, Thomas affirme avec force : « si je ne vois pas dans ses mains la marque de clous, si je n’enfonce pas mon doigt à la place des clous, et si je n’enfonce pas ma main dans son côté, je ne croirai pas ! » (Jn 20 /25). Et 8 jours plus tard (de dimanche en dimanche ?) Jésus peut lui dire : « avance ton doigt ici et regarde mes mains, avance ta main et enfonce la dans mon côté, cesse d’être incrédule, deviens un homme de foi ». (Jn 20/27).

Scène qu’évoquent ces 2 représentations que je te propose :

Musée de COLMAR
Cathédrale de STRASBOURG

Fidèle à cet ABAISSÉ – ÉLEVÉ qui a été mon fil rouge depuis le mercredi des Cendres, l’une comme l’autre présentent Thomas dans la même attitude. Il s’ABAISSE devant Celui qui a été RELEVÉ d’entre les morts. Le voici, genou à terre, dans une prostration liturgique, tout en disant l’acte de foi le plus complet qui puisse être confessé : « Mon Seigneur et mon Dieu » (Jn 20/28). Le Christ relevé d’entre les morts est l’objet de la foi au même titre que Dieu lui-même. Et sa présence accompagne ceux qui croient en Lui : leur joie est de croire sans voir.

Autre personnage essentiel de l’évangile de Jean, Marie Madeleine. La 1ère à découvrir le tombeau vide ; la 1ère à informer les apôtres Pierre et le disciple que Jésus aimait ; la 1ère à rencontrer le ressuscité. Quiproquo dans un 1er temps : jardinier ou pas ? Mais le fait de s’entendre appelée par son nom « Marie » va la conduire à la reconnaissance de Celui  qui est là, en face d’elle, relevé d’entre les morts. (Jn 20/14-16). Rappelle-toi ton baptême et le « oui » qui fut le tien, à l’appel de ton nom.

Musée de Colmar
Grotte de la Sainte BAUME

Deux scènes, là encore parmi nombre d’autres, où les artistes représentent Marie Madeleine, ABAISSÉE, genou en terre devant son « Rabbouni » RELEVÉ; les deux mains, celle du Christ et celle de Marie , sont tendues l’une vers l’autre, mais sans se toucher (« Noli me tangere » : ne me retiens pas !) (Jn 20/17). Par sa parole, le Maitre va l’envoyer vers d’autres. Et les 1ers vers lesquels elle va se diriger, les 1ers pour lesquels elle sera « apôtre pour les apôtres », ce sont les Onze. Quelques mots, juste pour leur dire : « j’ai vu le Seigneur » titre d’honneur réservé au Ressuscité.

C’est la femme, c’est l’homme qui s’ABAISSENT devant Celui qui vient d’être LEVÉ d’entre les morts.

Comment à cet instant ne pas retrouver le « U » qui nous a accompagnés tout au long de ce carême, mais j’envisage que ce « U », nous puissions lui faire faire un quart de tour afin de mettre en œuvre ce que le Seigneur vient de proposer à Marie Madeleine :

Pendant que le Seigneur annonce qu’il va s’ELEVER vers le Père, son Père qui est Notre Père, en même temps Il envoie ceux qui le reconnaissent, ressuscité, vers leurs frères.

Déjà l’homme de Nazareth avait cheminé avec deux disciples. Cette annonce qu’Il leur avait fait connaitre était tellement « incroyable », à savoir qu’Il entrerait dans la gloire de Dieu en passant par la mort, que pour eux deux, ceci dépassait leur intelligence, lents à croire qu’ils étaient et que nous sommes aussi ! Comment donc le reconnaitre en ce 3ème qui vient de les rejoindre sur le chemin ? Il leur faudra le rappel des Écritures et, par Lui, l’interprétation de ce qu’ont dit les Prophètes, en même temps que le fait de Le voir rompre le pain et le partager avec eux, pour que leurs s’ouvrent et qu’ils Le reconnaissent. (Luc 24/13-35)

Cathédrale de Laon
Cathédrale de Laon
Cathédrale de Laon
Cathédrale de Chartres

Oui, peut-il alors disparaitre à leurs yeux, et par son ascension s’ÉLEVER dans la gloire du Père !

Pour Marie Madeleine, à son tour de prendre au sérieux la parole du « jardinier » : « va trouver mes frères ». Et la tradition la fera parvenir jusqu’en Provence (Les Saintes Maries de la Mer), par bateau, pour y annoncer la Bonne Nouvelle de la résurrection de son Seigneur, puis se retirera dans une grotte, sur le massif de la Sainte Baume. Elle y connaitra la mort, au terme d’une retraite de 30 années. Elle est habituellement reconnue  par de longs cheveux et un pot d’aromates, confondue qu’elle est avec la femme qui, lors d’un repas chez Simon le Pharisien, a oint  les pieds de Jésus, et les a essuyés de ses cheveux (Luc 7/36-48). 

Comment finir cette catéchèse entreprise depuis le début de ce carême 2023, et sans te connaitre, je te remercie de l’avoir suivie ?

Je te propose cette image des pèlerins d’Emmaüs, évoqués ci-dessus. L’un des deux, nommé Cléophas, prend la parole pour dire ce qu’il en fut et ce qu’il en est de ce Jésus de Nazareth, Celui que les hommes ont livré et condamné à mort : « et nous, nous espérions … ».  MAIS … : voici la faille dans le discours « quelques femmes … quelques uns de nos compagnons … Mais Lui, ils ne l’ont pas vu » (Luc 24/24).

A nous d’accueillir la catéchèse qu’ils ont reçu « esprits sans intelligence, cœurs lents à croire … ne fallait-il pas que le Christ souffrit tout cela pour entrer dans la gloire ? » (Luc 24/26-27)

Voici ce que Cléophas a osé nous témoigner : sa difficulté à croire, même si ce n’est guère à sa gloire. Quant à l’autre, nous ne saurons jamais son nom, à moins que … et si c’était TOI ?

Père Henri IMBERT

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Cathédrale de Cahors