Transmettre la foi aux nouvelles générations est la première mission de chaque communauté paroissiale
Actualité
11 avril 2024
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Projet de loi sur la fin de vie
Mise en place par la CEF d’un porte-parolat dédié de quatre évêques
Ce mercredi 10 avril a été présenté en Conseil des ministres le projet de loi du Gouvernement sur la fin de vie, qui ouvrirait la voie, pour la première fois en France, à une possible légalisation du suicide assisté et de l’euthanasie.
La journée répond à l’invitation du pape François à vivre une journée de prière pour les personnes victimes de violences sexuelles et d’abus de pouvoir et de conscience au sein de l’Église.
Deux invitations dans le diocèse de Meaux :
Le jeudi 27 mars 2025 de 20 h 00 à 21 h 00, soirée de prière en visioconférence :Lien pour participer
Le vendredi 28 mars à 12 h 00, messe en la cathédrale Saint-Étienne de Meaux
Depuis près d’un an, le groupe Laudato’si & Fratelli Tutti propose au sein du pôle missionnaire de St Fargeau-Ponthierry des activités autour de la préservation et de la compréhension de notre environnement tout en favorisant le partage et les relations fraternelles. Le groupe inscrit son action dans la mise en pratique des messages des encycliques du Pape François à savoir, la découverte de la beauté de la création et la "préservation de la maison commune" exprimée dans Laudato' si et d'autre part l'attention fraternelle portée à l'autre, l'écoute, l'aide et le service adressés à ceux qui n'osent plus crier leur douleur ou leur solitude mais ont tant à nous dire sur le vivre ensemble comme spécifié dans Fratelli Tutti. Il s'agit de stimuler les échanges entre frères et sœurs du pôle puis "d'aller vers les périphéries" pour vivre notre foi en communion avec "toutes les brebis du troupeau", en harmonie avec la maison commune.
Concrètement, les ateliers animés par les membres du groupe Laudato Si' & Fratelli Tutti commencent par une prière sur la création. L’année dernière, nous avons organisé des ateliers éco-responsables sur la fabrication de produits ménagers écologiques et de cosmétiques naturels. Ces ateliers informent et sensibilisent sur la réduction des déchets d'emballage ainsi que la simplicité, l'efficacité, mais aussi les bienfaits sur la nature et la santé des produits écologiques et naturels comparativement aux équivalents industriels. Une visite de centrale électrique photovoltaïque a été organisée à Gien (45). Elle a permis de mesurer le bénéfice écologique de la production d'électricité verte s'inscrivant dans le triptyque Eviter-Réduire-Compenser les impacts environnementaux de l'installation. Des cours théoriques et pratiques de tailles ou de greffes d’arbres fruitiers ont permis aux nombreux participants d'acquérir un savoir-faire utile et de comprendre le cycle végétatif de ces arbres dans le but d'améliorer leur fructification et leur équilibre biologique.
Cette année, nous poursuivons la démarche avec un programme d’activités réparties sur l’année liturgique qui reprend les sujets précédents en intégrant des nouveautés notamment des cours d’initiation à l'informatique. L’objectif de ces cours vise la maîtrise d’un outil qui peut servir à rompre l’isolement de certaines personnes. Nouveauté aussi, pour chaque temps fort du calendrier liturgique, une récollection est programmée sur un thème différent.
L'art sacré, le patrimoine historiquement riche des 9 clochers du pôle et l’accessibilité des églises.
Il s'agit de faire découvrir à tous le patrimoine architectural et artistique religieux du pôle dans le cadre de la journée du patrimoine ou de concerts de musique sacrée. C'est notamment une occasion pour des fidèles en périphérie de l'église d'être interpellés dans leur chemin de foi et d'échanger fraternellement leurs vécus et leurs perceptions sur ces sujets.
Prochaine date à retenir : le 16 décembre à l'église de Boissise-la-Bertrand, de 14 h 00 à 16 h 30, récollection sur le thème : "Servir Dieu ou se servir de Dieu"
Pour toute information contacter le Frère Clément sur l'adresse : ngologoe@gmail.com
P. José Antonini, curé du Pôle Missionnaire de Fontainebleau, nous parle de Laudato Si’.
P. José, quel regard portez-vous sur l’encyclique Laudato Si ?
Cette encyclique est un cri prophétique ! Elle est un cri pour la protection de la planète, notre maison commune et ce cri, il est urgent de l’entendre ; sinon, nous allons au-devant d’une catastrophe. C’est pourquoi ce texte s’adresse à l’ensemble de l’humanité et non seulement aux chrétiens catholiques. Il nous interpelle chacun, là où l’on est : « Et toi… ? » Dans Laudato Si’, François nous donne une vision globale de l’homme et de la création. L’homme est co-créateur, il est un élément de la création, comme la nature et les animaux. Mais il est à l’image de Dieu, et sa mission est de refléter le Créateur dans la création, et non de l’écraser ou de l’exploiter. Nous voyons la création mise à mal par une surconsommation effrénée, par le fait que l’économie a pris le pas sur la Vie. L’Encyclique nous aide à avoir une vision générale sur cette situation, et sur notre responsabilité vis-à-vis les générations futures. C’est très sérieux.
Comment mobiliser les chrétiens sur ce sujet ?
Par tous les moyens possibles ! Non par de grands discours, mais par des actions concrètes qui sensibilisent à la dimension de l’écologie intégrale, à son enjeu. A Fontainebleau par exemple, nous avons opté pour le remplacement des ampoules de l’église et de nos locaux pour consommer moins, le remplacement des lumignons par des bougies végétales, la réduction de l’impression papier, le partenariat avec une société pour le traitement du papier, avec un jeune couple d’agriculteurs de Forges ; à Avon, l’association du Bois-Fleuri est très sensibilisée à la cause de l’écologie et a même rédigé une « charte écologique ». Nous continuons à faire des choix réfléchis pour aller dans le sens que propose le pape François, et surtout à les expliquer. Nous avons choisi de faire la messe de rentrée dans la forêt. Cela nous a obligé à nous poser beaucoup de questions : limiter le bruit pour ne pas déranger les animaux, donc changer de sono ; respecter les plantes, les insectes, ne rien jeter et au contraire ramasser ce qui pourrait abîmer le lieu. La forêt nous accueille, nous sommes ses hôtes et devons la respecter ! A cette occasion, nous faisons un circuit de découverte. C’est étonnant de voir comme les gens sont intéressés, bienveillants, désireux d’aller plus loin. Peu à peu, on voit une évolution, une prise de conscience qui s’opère.
Comment envisagez-vous la suite ?
Il faut une conversion radicale ! Notre génération a vécu dans le « progrès », la surconsommation, sans conscience des conséquences que cela entraine pour les trois quarts des habitants de la planète. Or, tout est lié. Ma consommation contribue à entretenir une guerre au Congo, région qui regorge de ressources minières. Ne pas respecter la création, c’est créer des dérèglements non seulement climatiques, mais humains. Nous avons besoin d’une vision d’ensemble, d’une prise de conscience générale, car on ne peut plus laisser l’humanité souffrir ainsi. Pour l’Afrique, je suis inquiet… Chacun doit prendre sa part là où il est.
Avez-vous des conseils à donner ? des lectures à recommander ?
Non pas la lecture d’un livre, mais plutôt une attitude : allez voir, cherchez, regardez, écoutez, sortez, rencontrez des gens simples, qui ont une expérience à raconter, à transmettre. Ils vous feront découvrir des choses fondamentales : celles qui permettront à chacun de comprendre le cri de Laudato Si’. Et d’y répondre.
L’équipe de veille Laudato Si 77 laudatosi@catho77.fr