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10 janvier 2024

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La célébration œcuménique des églises

Dans le cadre de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens, les églises catholiques et protestantes de Pontault-Combault organisent une célébration. 

Elle aura lieu le 19 janvier à 20h00 à l’église des Pélerins d’Emmaüs à Pontault.

Venez nombreux !

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[Regards sur Noël] L’annonce aux bergers
20 décembre

[Regards sur Noël] L’annonce aux bergers

Quatrième semaine de Noël

« L’an prochain, il y aura le cinquantième mouton dans la crèche » me dit cette arrière grand-mère, alors que je contemple cette réalisation visuelle mise en place chaque année, au début du temps de l’Avent. 50 !

Cathédrale Notre Dame de LAON Annonce aux bergers photo HI

Car vous l’avez compris, une de ses petites filles attend une naissance pour le début de l’an prochain. Et chaque naissance, dans cette famille, est l’occasion de l’ajout d’un mouton dans la crèche. 50 sur quatre générations ! Et chacun est là, membre de ce troupeau, à la fois unique et tous, ensemble.

Mais où sont donc les bergers d’un tel attroupement ?

Cathédrale Notre Dame de LAON Annonce aux bergers photo HI

Ils sont bien là. C’est la nuit. Ils sont de garde, en pleine campagne. Des arbres, une colline, de la végétation que les moutons broutent tranquillement ; et les inévitables chiens qui participent à la surveillance. Ces bergers sont au nombre de 3, comme les Mages que nous verrons la semaine prochaine. 3, dans des positions différentes, car il est 3 manières de réagir à l’approche de Celui en présence de qui ils sont mis : l’écoute – la stupéfaction – le regard vers le ciel.

3, chacun avec son bâton caractéristique, terminée comme une crosse. Difficile à dire, car cette canne nous fait envisager une réalité que nous connaissons tous par la publicité, qui évoque un bâton de berger ! Mais Celui dont on vient de les informer de la naissance, ne sera-t-il pas reconnu comme le berger d’Israël : « Je mettrai, à la tête de mon troupeau, un berger, unique. Lui le fera paitre, lui sera mon berger » Ezéchiel 34/23. 2 portent un sac en bandoulière : ils doivent être en marche. Leur attribut nous permet-il de penser à la besace du pèlerin de Saint Jacques de Compostelle ?

Le premier berger regarde et écoute l’ange.

Cathédrale Notre Dame de LAON Annonce aux bergers photo HI

Il vient d’arriver ; ses ailes sont encore déployées. La main droite indique le ciel dont il vient, et cette main fait signe qu’il a quelque chose à dire. C’est bien un ange, il est messager, porteur d’une parole qui va chahuter la vie des bergers : « allons et voyons ».

Le deuxième berger exprime le tremblement devant un tel surgissement.

Cathédrale Notre Dame de LAON Annonce aux bergers photo HI

Mais l’envoyé demande d’être sans crainte. Tout dit que Dieu est là : la gloire, la lumière, et la conséquence de tout cela, la crainte. « Soyez sans crainte » : il s’agit d’une Bonne Nouvelle, et cette Bonne Nouvelle est en priorité pour les pauvres, ceux qui sont en marge de la société.

Le troisième berger lève la tête. C’est là haut que les événements se passent. Il y a à voir : une armée céleste ; il y a à entendre : « gloire à Dieu – paix aux hommes ». Reste à prendre une décision après une telle manifestation : « allons voir ce qui est arrivé ». Aller voir ce que le Seigneur vient de nous faire entendre. Aller pour voir : voici ce qu’ils décident. D’ailleurs leurs pieds reposent sur les 2 cercles dans lesquels cette scène est inscrite. Ils sont déjà en route pour aller adorer l’enfant, sortant de ce qui aurait pu les tenir enfermés !

Reste un détail auquel nous pouvons accorder attention.

Cathédrale Notre Dame de LAON Annonce aux bergers photo HI

Remarquons cette chevrette, avec ses cornes, dont les sabots reposent sur un rocher. Elle est là, isolée, à la gauche d’un arbrisseau, au centre de cette illustration. Elle est en train de brouter les branches basses de ce feuillage fait de 3 rameaux. Et alors ? Un rocher, un arbrisseau à 3 branches : n’y a-t-il pas là une allusion à Celui qui est à aller voir comme l’agneau de Dieu qui sur l’arbre de la croix, planté sur  le Golgotha, donnera sa vie pour le pardon des péchés ? Reste alors à réaliser ce que les bergers, avant nous, ont entrepris : « allons pour voir ».

texte : Père Henri Imbert pour le diocèse de Meaux

Pose de la première pierre de l’église Sainte-Bathilde à Chelles : une nouvelle église enracinée dans l’histoire du territoire
27 janvier

Pose de la première pierre de l’église Sainte-Bathilde à Chelles : une nouvelle église enracinée dans l’histoire du territoire

Ce dimanche 26 janvier, le diocèse de Meaux a eu le plaisir de rassembler autour d’un événement marquant : la pose de la première pierre de la nouvelle église Sainte-Bathilde sur le site de l’ancienne abbaye royale à Chelles. La cérémonie a réuni l’évêque de Meaux, le Nonce apostolique en France, le maire de Chelles ainsi que plusieurs centaines d’habitants, des paroissiens, des donateurs et les partenaires. Retour sur ce projet de construction.

Une église qui renoue avec les racines chrétiennes de Chelles

Une église est actuellement en construction à Chelles, dans le diocèse de Meaux. Située dans la deuxième ville la plus peuplée de Seine-et-Marne (plus de 55 000 habitants), cette église est édifiée en plein cœur de la ville, entre la mairie et la gare du Grand Paris. Ce choix stratégique s'explique par plusieurs raisons : tout d'abord, une croissance missionnaire notable et une vie chrétienne dynamique se traduisent par une augmentation des demandes de sacrements. Ensuite, Chelles est une ville marquée par une riche histoire chrétienne, intimement liée à l’Histoire de France.

En effet, la reine Bathilde, épouse de Clovis II, y a fondé l’abbaye royale de Chelles. Durant sa régence, elle gouverna en protégeant les plus faibles, en réalisant de nombreux actes de charité et en favorisant l'instruction. Reconnue pour sa sainteté, elle a laissé une empreinte profonde en tant que femme de foi soucieuse de la prospérité du royaume et du sort des plus démunis. Aujourd’hui encore, son héritage perdure dans la ville : une institution privée porte son nom, tout comme la paroisse. C’est donc tout naturellement que la nouvelle église, située près de l’ancien site de l’abbaye royale, portera le nom d’Église Sainte-Bathilde.

Le dimanche 26 janvier, Monseigneur Jean-Yves Nahmias, évêque de Meaux, accompagné du Nonce apostolique Celestino Migliore, a béni trois pierres provenant de l’ancienne abbaye royale. Ces pierres seront intégrées à la nouvelle église en hommage à l’histoire chrétienne de Sainte Bathilde et à la vocation missionnaire du lieu. Ainsi, la paroisse et la ville honorent leur passé tout en construisant un avenir missionnaire, catholique et ouvert à tous, au cœur de la ville.

La fête traditionnelle des pains de sainte Bathilde

Après la cérémonie, qui a rassemblé près de 1 000 personnes, la communauté chrétienne s’est réunie pour célébrer la messe de la fête de sainte Bathilde, qui est traditionnellement célébrée le 30 janvier. Durant cette messe, une coutume chelloise est respectée : des pains sont bénis puis distribués à ceux qui en ont besoin. Ce symbole renvoie aux actions charitables de la reine Bathilde, qui, après la mort de Clovis II, manifesta un souci constant pour les plus démunis.

Pour l’occasion, un boulanger de Chelles s’est associé aux festivités en confectionnant 600 pains. Ce geste perpétue une tradition qui reflète l’engagement de Sainte Bathilde envers les plus faibles.

Les reliques de sainte Bathilde

Les reliques de sainte Bathilde sont précieusement conservées en plusieurs lieux du diocèse de Meaux, notamment à l’église Saint-André de Chelles. Par ailleurs, une chasuble attribuée à Sainte Bathilde, classée Monument historique en 1948, est exposée au musée de la ville. Ces reliques et objets sacrés témoignent de l’importance de cette figure historique et spirituelle dans l’héritage local et national.

Devenez bâtisseurs avec nous.

Projet soutenu par les Chantiers du Cardinal

Partenaires : Cabinet Patriarche (architectes), Eiffage Construction Seine et Marne(constructeur) Cabinet Bazin (maîtrise d'ouvrage)

Décès du pape émérite Benoît XVI ; communiqué de la Conférence des évêques de France 
31 décembre

Décès du pape émérite Benoît XVI ; communiqué de la Conférence des évêques de France 

Nous venons d’apprendre avec une grande tristesse le décès du pape émérite Benoît XVI.

Au nom de la Conférence des évêques de France, nous appelons les catholiques à prier pour lui le Dieu vivant, « qui n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants » (Lc 20,38), en le confiant à sa miséricorde et à la puissance de Résurrection du Christ. 

Des messes et des célébrations seront organisées dans les diocèses et les paroisses pour rendre grâce pour ce qu’il a apporté à l’Église et au monde, et pour intercéder pour lui comme il le souhaitait.

Joseph Ratzinger a été un grand théologien. Sa participation au Concile l’avait mis face aux grands défis de l’Église dans le monde de la fin du XXème siècle. Il en a été un grand interprète, lucide et courageux, exigeant quant à la vérité, fidèle à la Tradition mais libre de toute nostalgie.

Archevêque de Munich, puis préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, il a servi le saint pape Jean-Paul II en admirant le pasteur et le saint, cherchant avec sa vive acuité théologique à expliciter les fondements de l’action du Pape. Le rencontrer était toujours vivre un moment de lumière, de clarté, d’espérance aussi. Les évêques en ont fait l’expérience à chaque visite ad limina. Ils en gardent de grands souvenirs.

Devenu pape à son tour, il a voulu servir l’unité de l’Église en la fondant sur la vérité la plus précise, tant dans les relations œcuméniques que dans son approche des groupes dits traditionalistes dans l’Église catholique. Il a voulu continuer l’œuvre de ses prédécesseurs en œuvrant pour la rencontre des religions et la paix dans le monde. Il a cherché à affermir ses frères et ses sœurs dans la foi par ses encycliques sur l’espérance et la charité et sur le développement humain intégral dans la justice et la charité. 

Dans un monde sécularisé, dans un climat culturel marqué par le relativisme, il a incarné la recherche exigeante mais aussi joyeuse de la foi qui aspire à adhérer à Dieu par le lien vivant que celui-ci propose aux humains. 

Il a affronté avec courage le fait des agressions sexuelles commises par des prêtres ou des religieux et n’a voulu préserver personne de la vérité qu’il y avait à faire en ce domaine. Sa lettre aux catholiques d’Irlande, en mars 2010, a ouvert une ère nouvelle, en deçà de laquelle il ne sera plus possible de retomber. 

Les Français se souviennent avec émotion du magnifique voyage de Benoît XVI en France en 2008, à Paris et à Lourdes, à l’occasion du 150ème anniversaire des apparitions de la Vierge à Lourdes. Au cours de la messe sur l’esplanade des Invalides, juste quelques semaines avant qu’éclate la crise financière de 2008, il avait appelé à « fuir les idoles » et rappelé, après saint Paul, « que la cupidité insatiable est une idolâtrie » (Cf. 3,5) et que « l'amour de l'argent est la racine de tous les maux », tandis que dans son discours au monde de la culture au collège des Bernardins il avait montré, à l’école de l’expérience monastique, que « la recherche de Dieu et la disponibilité à L’écouter, demeure aujourd’hui encore le fondement de toute culture véritable », comme une quête de la vérité dont ne peut se dispenser sans grave dommage l’humanité contemporaine.

Benoît XVI restera aussi dans l’histoire en raison de sa démission qui prit tout le monde par surprise. Elle était dans la ligne de sa profonde humilité et de son sens exigeant du service de l’Église. Il était épuisé et paraissait près de mourir. Il a finalement accompagné de longues années son successeur, assurant un ministère de recueillement et d’intercession, interrompu par peu d’interventions, toutes visant à éclairer l’intention profonde du pape François contre de mauvaises interprétations. 

En confiant à Dieu le pape émérite Benoît XVI, les catholiques rendent grâce à Dieu pour ce qu’il a donné à l’Église, visiblement et invisiblement. En leur nom, nous remercions celles et ceux qui ont voulu ou voudront lui rendre hommage. Nous invitons également tous ceux qui le voudront bien à prier avec instance pour le pape François. Qu’il poursuive sa mission avec courage et persévérance, dans la force du Christ et de l’Esprit-Saint, pour que soit loué le Nom de Dieu, 

La Présidence de la CEF : 

+Eric de Moulins-Beaufort

+Dominique Blanchet

+ Vincent Jordy

« L’Église populaire (= coextensive à une population entière) peut être une très belle réalité, mais elle n’est pas nécessaire. L’Église des trois premiers siècles fut une petite Église, et n’était pourtant pas une communauté sectaire. AU contraire, elle n’était nullement isolée, mais elle se savait responsable des pauvres, des malades, de tous. Tous ceux qui étaient à la recherche d’un Dieu unique, qui attendaient l’accomplissement d’une promesse, y ont trouvé un espace. … Cette conscience de ne pas être un club fermé, mais d’être toujours ouvert sur la totalité de la société, est un élément constitutif indissociable de l’Église… L’Église se mêlera à l’élaboration des législations et devra toujours rappeler les grandes constantes de la socialisation humaine. Car si le droit n’a plus de fondements moraux communs, il se détruit comme droit. L’Église ainsi considérée porte une responsabilité permanente pour le monde entier… C’est précisément à une toute petite communauté, les disciples, que Jésus a dit d’être le levain dans la pâte et le sel de la terre. Cela présuppose la petitesse. Cela suppose aussi la responsabilité pour le tout », cardinal Joseph Ratzinger, Voici quel est notre Dieu. Croire et vivre aujourd’hui. Conversations avec Peter Seewald, Plon/Mame,2001, p. 309 à 311 (passim)