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29 novembre 2022

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[Regards sur Noël] jeu de mains- jeu divin.

Deuxième semaine de l’Avent : la Visitation

Quelques jours après l’annonciation. Deux femmes s’étreignent, l’une et l’autre, enceintes. Pour l’une c’est visible, pour l’autre cela va le devenir. Leur point commun, c’est de porter un enfant, contre toute attente ; l’une dans sa vieillesse, l’autre dû à l’intervention de l’Esprit Saint. Il y a de l’extraordinaire dans cette scène. C’est Dieu qui ici, bien que non vu, est pourtant l’acteur essentiel.

Cathédrale Saint Pierre de TROYES (10)
Chapelle 1, baie 0 : enfance du Christ et Dormition de la Vierge photo HI détail

Que nous est-il dit par le visuel de cette scène ? Dans la porte de la petite bâtisse, sur la gauche, un voile est noué. Quelque chose est en train de se dévoiler. Par la plante, présente sur la droite, le fruit des entrailles en Marie, se développe. Période intermédiaire : après les annonces de naissance à venir : « il sera grand devant le Seigneur » – «  il sera grand », et avant : « elle mit au monde un fils » – « elle accoucha de son fils premier né ».

Pour ces deux femmes, lors de leur visitation, se dévoile l’extraordinaire. Alors que l’ange vient de faire connaitre à Marie le nom de Celui qu’elle porte, Elisabeth sait déjà donner l’identité de Celui que porte Marie. Et celui qui aide à cette reconnaissance, c’est celui qu’elle porte, elle, Elisabeth : en elle, sous l’influence de l’Esprit Saint, il trésaille d’allégresse celui qui est à venir en avant de Celui que porte Marie. L’ancienne alliance se clôt, la nouvelle alliance s’ouvre : elle sera sous l’influence de l’Esprit de Dieu, lui, déjà au départ de la conception de Jésus en Marie, tout comme à l’origine du tressaillement de joie de Jean Baptiste.

Ici, histoire sans parole. Pas de bulle pour nous dire, mais des gestes à voir. Ces deux femmes sont sous une arcade, devant une construction. Peut être Jérusalem puisque Zacharie y était prêtre ! Les murailles et les tours peuvent suggérer le déplacement que Marie vient d’effectuer vers la ville, résidence d’Elisabeth. Ces deux femmes sont sur un pied d’égalité, de plain pied, l’une et l’autre sur le sol : elles sont du même monde. Les voici joue contre joue. Le visage d’Elisabeth a les traits plus marqués comme il convient pour dire le grand âge d’une femme. Marie, yeux plongés dans le regard de sa cousine, s’apprête à chanter l’émerveillement qui est le sien, à l’égard de Dieu :

mon âme exalte le Seigneur

Et surtout il y a les bras, des bras qui enserrent l’une à l’autre, des bras qui protègent les ventres maternels, car c’est là que sont à l’abri et grandissent les fruits de l’Esprit Saint.

Ces deux femmes sont du même monde, il n’y a aucune séparation entre elles. Toutes les deux attendent la naissance d’un enfant qui jouera, chacun à sa place, l’un par rapport à l’autre, un rôle important  dans l’histoire de l’humanité : Dieu vient visiter son peuple : il prend les choses en main.

Par son message, il vient d’annoncer sa venue imminente : les mains vont bientôt s’ouvrir.

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texte : Père Henri Imbert pour le diocèse de Meaux

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Pourquoi n’avons-nous pas de jardin potager à côté de notre église, alors qu’il y en a dans toutes les églises de France ?
C’est la question que se posait Nadine Hernantin il y a plus de trente ans, lors d’un séjour de vacance dans un presbytère désaffecté de la région de Troyes. Aujourd’hui, à Bussy-Saint-Georges, la question ne se pose plus.

Tout est parti d’une recherche, début 2020, pour les enfants du caté : comment pouvons-nous expliquer à nos petits citadins la création de la terre, des plantes, des espèces vivantes ? Une réponse très modeste a été proposée : sur une table dans le fond de l’église, on pose un bac avec de la terre, quelques graines de tomates, de courges et de salades. Et voilà que les semis commencent à germer, à se développer.
 
C’est juste le début du premier confinement. Mais le problème, en plus des plants qui grandissent, c’est le manque de lumière et de soleil. Évidemment, le fond d’une église n’est pas d’abord conçu pour l’agriculture. Père Dominique Fontaine, curé de la paroisse, propose une solution : il y a un espace de verdure derrière l’église, disponible. Les jeunes légumes y sont transplantés et au fil des mois de l’été, la petite équipe de la paroisse est allée d’apprentissage en émerveillement, de cueillettes en distribution. Cette première saison improvisée étant très bonne, à la rentrée de septembre 2020, le Père Dominique et le Père Michel font appel aux personnes intéressées pour participer ou aider : don de graines, de matériel, de plants ; l’équipe s’étoffe et c’est une petite dizaine de personnes qui vont assurer le développement du projet durant la saison suivante.
 
 

 
 
« J’ai appris énormément de choses », explique Nadine. Et de citer pêle-mêle l’association des légumes, la permaculture, les fleurs pour attirer les oiseaux - et qui servent aussi aux bouquets pour fleurir l’église -, cultiver le thym, le romarin, faire les boutures de fraisiers, mais aussi se « nourrir plus sainement » ; sans parler du compost, de la transformation des déchets ménagers en terreau. Mais le plus important, c’est sans doute les rencontres l’entraide, les échanges. Le projet est d’abord pour la paroisse. Pour le compost par exemple, chaque paroissien a reçu un petit seau vert, suite à un accord conclu entre la paroisse et la société de gestion des déchets de la ville ; et nombreux sont ceux qui alimentent le compost paroissial. Les annonces orales et écrites informent les paroissiens des travaux prévus, des légumes à récolter, de ceux qui sont disponibles et prêts à être emportés, gratuitement. Il y a aussi des journées portes ouvertes, des animations pour les enfants, des temps de cueillette pour les parents. Et bien sûr, les repas pique-nique dans un endroit aménagé.
 
 

 
 
Pour Nadine, le jardin partagé, c’est encore plus :

« C’est un lieu de ressourcement, de plaisir, de partage, car il nous aide à sortir de nos égoïsmes, de nos petits soucis individuels ». C’est aussi un lieu de louange et de prière. Pendant notre travail, nous prenons aussi le temps de lire des passages de la Bible, et d’en discuter. Et puis, pour moi qui n’ai pas été élevée dans la foi chrétienne, cela change mon regard sur les prêtres : non seulement ils bénissent le travail, les semis, les récoltes, mais ils travaillent la terre avec nous ! ».

Et de conclure : « Moi je fais les choses par passion. Et l’Église me le rend bien. Elle m’a tellement donné ! ».

Les premières graines, modestement semées, produisent décidément des fruits multiples et abondants. Une parfaite illustration, en somme, du récit de la Genèse : Dieu bénit, et voit que tout est très bon. La troisième saison commencera bientôt…

L’équipe de veille Laudato Si 77
laudatosi@catho77.fr

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C’est le temps de l’Avent, et il faut déjà préparer l’après…

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Vous trouverez ci-joint un petit mémo de nos rendez-vous du 1er trimestre 2024. Vous pourrez retrouver les invitations et des infos complémentaires dans les envois par mail en écrivant à contact@aco77nord.org ou dans le padlet https://www.lstu.fr/aco77nord , au fur et à mesure de leurs publications.

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Le père François LABBE (diplômé de l'Institut Supérieur de Liturgie-Paris) nous aidera à réfléchir à partir de nos expériences locales et de nos questions.

QUAND : Samedi 4 mars 2023
HORAIRE : de 9h30 à 12h30
: Centre Notre-Dame des Roses - 1 rue de la Légalité, 77166 Grisy-Suisnes

CONTACT :
Babila Cromwell - Responsable du service Formation