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14 septembre 2022

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Tous à Verdelot pour le pèlerinage de Notre-Dame de Pitié

Le Pôle Missionnaire de Coulommiers vous invite au pèlerinage Notre-Dame de Pitié à Verdelot, dimanche 18 septembre 2022.

Sous la présidence de Mgr Nahmias, Évêque de Meaux

AU PROGRAMME

9h45 – Accueil
10h00 – Louange, enseignements, activités pour les jeunes
12h00 – Repas tiré du sac (salle polyvalente)
14h00 – Chapelet à l’église
14h45 – Messe

Plus d’informations sur le site internet du Pôle Missionnaire de Coulommiers
Renseignement : secrétariat du pôle de Coulommiers – 01 64 03 00 34 / paroisse77120@gmail.com

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[Laudato Si’ en action] Des bureaux de La Défense à la culture des terres briardes, il y a plus d’un pas
7 juin

[Laudato Si’ en action] Des bureaux de La Défense à la culture des terres briardes, il y a plus d’un pas

Les carrières étaient tracées :

Arthur comme ingénieur, Blandine dans le droit et les ressources humaines. Mais il y a parfois des routes qui bifurquent et ouvrent des horizons inattendus, après avoir emprunté les chemins de Saint Jacques de Compostelle.

C’est ce qui leur est arrivé.

Après leur mariage en 2014, Arthur et Blandine se sont mis en route, sac au dos. La prise de conscience d’une nécessaire conversion écologique s’est amorcée au rythme des pas, au fil de la beauté des paysages, dans le quotidien sobre et heureux du pèlerin, confiant dans le Dieu créateur et providence. Mais le coup décisif, ce fut à Burgos : l’encyclique Laudato Si du pape François venait juste de paraître ; achetée en édition espagnole, lue et méditée durant les derniers kilomètres de marche, le retour à la « vie d’avant » n’était plus envisageable. Il était devenu évident que le sens profond de leur vie de couple passerait par un engagement respectueux de notre « maison commune ».

Durant cinq années,

le jeune couple cherchera un collectif et un lieu pour concrétiser ses aspirations. En septembre 2019, après des dizaines de rencontres, la perle rare est trouvée et le pas décisif est franchi : Blandine et Arthur lâchent définitivement la « vie d’avant » et s’installent sur le Campus de la Transition, à Forges. Le projet du Campus correspond pleinement à leur recherche : vie sobre, recherche écologique, formation d’étudiants et de professionnels à la transition écologique et vie fraternelle. Chacun prend une part d’activité au projet, dans l’accueil pour Blandine, dans l’enseignement pour Arthur.

En parallèle, le jeune couple crée une entreprise agricole sur une parcelle d’un hectare située à 2 kilomètres. Arthur est responsable du maraîchage bio et Blandine élève 150 poules pondeuses bio (qui sont parrainées par des clients !). Leur production est écoulée dans un rayon d‘une quinzaine de kilomètres, principalement à Forges et à Thomery. Bref, le projet correspond « pleinement » à leur souhait !

« Nous sommes hyper-heureux d’être installés là ! »

C’est la principale affirmation de Blandine, lorsqu’on lui demande de jeter un regard sur ces trois années au Campus. L’agriculture est un métier beau, passionnant, diversifié, et le choix du maraîchage manuel permet de respecter au mieux le sol, la vie qu’il abrite et les ressources disponibles. Blandine poursuite :

« Mais il est difficile de s’installer en agriculture. Nous avons expérimenté la force des liens notamment par le soutien et la joie que nous apporte la communauté du campus à laquelle nous appartenons. En couple, nous avons appris à travailler ensemble, à découvrir nos limites et nos complémentarités. Et aussi à vivre le pardon mutuel, la force de ce pardon reçu et donné !  »


Ce changement de vie a aussi eu un impact sur leur foi et leur regard de chrétiens sur le monde.

« Par le travail de la terre, comme chrétiens, nous avons conscience d’être co-créateurs et non co-destructeurs de l’œuvre de Dieu. Nous souhaitons créer du beau, participer à quelque chose de plus grand que nous, bâtir le Royaume en quelque sorte, et cela nous donne beaucoup de joie. Mais il nous faut puiser dans la prière la force des actes, et avancer ensemble, en communauté, en Eglise. »

Les serres de Blandine et Arthur

Avant (et encore maintenant parfois !), Blandine était profondément heurtée par la non-implication des chrétiens dans le soin à apporter à la terre. Aujourd’hui les choses changent, les consciences s’éveillent. Mais la tension demeure : d’un côté l’urgence de la terre, de la souffrance d’une création abîmée qui demande que l’on agisse au plus vite ; de l’autre, le temps de l’homme et de la femme qui comprennent et agissent à leur rythme.

Et de conclure :

«  Lors de notre mariage, nous avons choisi de suivre le Christ, de nous en remettre à Lui. Il donne le véritable sens de nos actes quotidiens. Alors cette tension, c’est aussi devant la Croix que nous la déposons.  »


L’équipe de veille Laudato Si.


Blandine et Arthur de Lassus, la ferme du bout des bois,
Leur livre : Et lentement, tout bascule, éd. de l’Escargot, 2020
Vente de légumes et œufs :
Forges, mardi, 17h à 18h au 6 place de la mairie
Thomery, jeudi, 16h45 à 18h chez Fleurréelle (fleuriste) – 1 rue de la République

Possibilité de commande en ligne sur https://coopcircuits.fr/la-ferme-du-bout-des-bois/shop

Pour toute question ou pour en savoir plus sur le parrainage de poules à Forges et Thomery : blandineetarthur@gmail.com

Chantier Laudato Si du centre Spirituel des Carmes d’Avon
26 septembre

Chantier Laudato Si du centre Spirituel des Carmes d’Avon

Le Centre Spirituel des Carmes d'Avon a proposé cet été une retraite pour jeunes, intitulée "Chantier Laudato Si'". Frère Jean-Alexandre qui a animé cette semaine avec le frère Jean-Baptiste nous présente cette initiative.

D'où vient cette idée d'un chantier laudato si ?

Depuis 2013, nous proposons chaque été une retraite pour les jeunes intitulée 'chantier de la foi'. L'idée est d'inviter des jeunes à faire une retraite qui soit adaptée à leurs désirs et besoins : plus de convivialité, tarif adapté, travail manuel, dimension festive ; mais avec des enseignements spirituels consistants. Des dizaines de jeunes y ont participé depuis presque 10 ans ! Depuis 2020, notre communauté cherche davantage à honorer le jardin et à travailler aux transformations écologiques (tri, compost, plantations, énergie, etc). Nous essayons aussi de proposer des activités en ce sens et c'est pourquoi le chantier de la foi a été rebaptisé cette année chantier laudato si !

Depuis 2020, notre communauté cherche davantage à honorer le jardin et à travailler aux transformations écologiques

frère Jean-Baptiste

Qui y a participé cet été ?

Nous visons les étudiants et jeunes professionnels donc la tranche d’âge 18-35 ans. Cette année, ils étaient 5, âgés de 21 à 32 ans à venir participer à cette retraite qui a eu lieu dans notre Centre Spirituel d'Avon du 21 au 26 août. La plupart viennent de région parisienne.

 Que proposez-vous ? Cette semaine est articulée en deux temps ; la matinée vécue dans un climat de prière et de partage : après l'office du matin, temps d'enseignement, temps personnel et temps de partage. L'après-midi laisse place au travail qui s'est concentré cette année dans le jardin : désherbage, aménagements, cueillette, ... Suit le temps de prière du soir. Les enseignements ont à la fois ciblé les fondamentaux de la vie spirituelle (prière personnelle, lectio divina, ...) et la coloration Laudato si (louange, création, fraternité).

Qu'ont découvert les participants?

Certains étaient venus pour faire une retraite jeunes, d'autres pour la dimension écologique ; chacun a pu élargir ses perspectives et découvrir d'autres horizons. Le fait qu'ils soient logés dans la "bergerie" qui est au fond de notre parc permet d'être davantage dans ce beau cadre naturel et de goûter la beauté de la création. Ils devront maintenant faire fructifier ces dons chez eux, dans leur vie quotidienne.

Et vous, dans votre vie religieuse, quelle importance accordez-vous à l'écologie intégrale ?

Je crois que nous sommes tous en train de prendre davantage conscience qu'il ne s'agit pas d'un sujet de mode ou d'une option. L'encyclique du Pape anticipe les mutations que nous observons sous nos yeux. Nous cherchons à être des hommes de Dieu, à la fois les pieds sur la terre de notre maison commune, et ouverts au Ciel qui est notre destinée. C'est en étant fidèles dans le soin des petites choses de la terre que nous nous disposons à recevoir la responsabilité de plus grandes ; c'est le chemin pour entrer dans la joie de notre Maître selon la parabole des talents (Mt 25). Chacun a sa petite responsabilité à assumer pour que la création demeure à l'image du Créateur !

propos recueilli par l'équipe Laudato SI

[Regards sur Noël] jeu de mains- jeu divin.
29 novembre

[Regards sur Noël] jeu de mains- jeu divin.

Deuxième semaine de l'Avent : la Visitation

Quelques jours après l’annonciation. Deux femmes s’étreignent, l’une et l’autre, enceintes. Pour l’une c’est visible, pour l’autre cela va le devenir. Leur point commun, c’est de porter un enfant, contre toute attente ; l’une dans sa vieillesse, l’autre dû à l’intervention de l’Esprit Saint. Il y a de l’extraordinaire dans cette scène. C’est Dieu qui ici, bien que non vu, est pourtant l’acteur essentiel.

Cathédrale Saint Pierre de TROYES (10)
Chapelle 1, baie 0 : enfance du Christ et Dormition de la Vierge photo HI détail

Que nous est-il dit par le visuel de cette scène ? Dans la porte de la petite bâtisse, sur la gauche, un voile est noué. Quelque chose est en train de se dévoiler. Par la plante, présente sur la droite, le fruit des entrailles en Marie, se développe. Période intermédiaire : après les annonces de naissance à venir : « il sera grand devant le Seigneur » - «  il sera grand », et avant : « elle mit au monde un fils » - « elle accoucha de son fils premier né ».

Pour ces deux femmes, lors de leur visitation, se dévoile l’extraordinaire. Alors que l’ange vient de faire connaitre à Marie le nom de Celui qu’elle porte, Elisabeth sait déjà donner l’identité de Celui que porte Marie. Et celui qui aide à cette reconnaissance, c’est celui qu’elle porte, elle, Elisabeth : en elle, sous l’influence de l’Esprit Saint, il trésaille d’allégresse celui qui est à venir en avant de Celui que porte Marie. L’ancienne alliance se clôt, la nouvelle alliance s’ouvre : elle sera sous l’influence de l’Esprit de Dieu, lui, déjà au départ de la conception de Jésus en Marie, tout comme à l’origine du tressaillement de joie de Jean Baptiste.

Ici, histoire sans parole. Pas de bulle pour nous dire, mais des gestes à voir. Ces deux femmes sont sous une arcade, devant une construction. Peut être Jérusalem puisque Zacharie y était prêtre ! Les murailles et les tours peuvent suggérer le déplacement que Marie vient d’effectuer vers la ville, résidence d’Elisabeth. Ces deux femmes sont sur un pied d’égalité, de plain pied, l’une et l’autre sur le sol : elles sont du même monde. Les voici joue contre joue. Le visage d’Elisabeth a les traits plus marqués comme il convient pour dire le grand âge d’une femme. Marie, yeux plongés dans le regard de sa cousine, s’apprête à chanter l’émerveillement qui est le sien, à l’égard de Dieu :

mon âme exalte le Seigneur

Et surtout il y a les bras, des bras qui enserrent l’une à l’autre, des bras qui protègent les ventres maternels, car c’est là que sont à l’abri et grandissent les fruits de l’Esprit Saint.

Ces deux femmes sont du même monde, il n’y a aucune séparation entre elles. Toutes les deux attendent la naissance d’un enfant qui jouera, chacun à sa place, l’un par rapport à l’autre, un rôle important  dans l’histoire de l’humanité : Dieu vient visiter son peuple : il prend les choses en main.

Par son message, il vient d’annoncer sa venue imminente : les mains vont bientôt s’ouvrir.

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texte : Père Henri Imbert pour le diocèse de Meaux