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20 décembre 2022

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[Regards sur Noël] L’annonce aux bergers

Quatrième semaine de Noël

« L’an prochain, il y aura le cinquantième mouton dans la crèche » me dit cette arrière grand-mère, alors que je contemple cette réalisation visuelle mise en place chaque année, au début du temps de l’Avent. 50 !

Cathédrale Notre Dame de LAON Annonce aux bergers photo HI

Car vous l’avez compris, une de ses petites filles attend une naissance pour le début de l’an prochain. Et chaque naissance, dans cette famille, est l’occasion de l’ajout d’un mouton dans la crèche. 50 sur quatre générations ! Et chacun est là, membre de ce troupeau, à la fois unique et tous, ensemble.

Mais où sont donc les bergers d’un tel attroupement ?

Cathédrale Notre Dame de LAON Annonce aux bergers photo HI

Ils sont bien là. C’est la nuit. Ils sont de garde, en pleine campagne. Des arbres, une colline, de la végétation que les moutons broutent tranquillement ; et les inévitables chiens qui participent à la surveillance. Ces bergers sont au nombre de 3, comme les Mages que nous verrons la semaine prochaine. 3, dans des positions différentes, car il est 3 manières de réagir à l’approche de Celui en présence de qui ils sont mis : l’écoute – la stupéfaction – le regard vers le ciel.

3, chacun avec son bâton caractéristique, terminée comme une crosse. Difficile à dire, car cette canne nous fait envisager une réalité que nous connaissons tous par la publicité, qui évoque un bâton de berger ! Mais Celui dont on vient de les informer de la naissance, ne sera-t-il pas reconnu comme le berger d’Israël : « Je mettrai, à la tête de mon troupeau, un berger, unique. Lui le fera paitre, lui sera mon berger » Ezéchiel 34/23. 2 portent un sac en bandoulière : ils doivent être en marche. Leur attribut nous permet-il de penser à la besace du pèlerin de Saint Jacques de Compostelle ?

Le premier berger regarde et écoute l’ange.

Cathédrale Notre Dame de LAON Annonce aux bergers photo HI

Il vient d’arriver ; ses ailes sont encore déployées. La main droite indique le ciel dont il vient, et cette main fait signe qu’il a quelque chose à dire. C’est bien un ange, il est messager, porteur d’une parole qui va chahuter la vie des bergers : « allons et voyons ».

Le deuxième berger exprime le tremblement devant un tel surgissement.

Cathédrale Notre Dame de LAON Annonce aux bergers photo HI

Mais l’envoyé demande d’être sans crainte. Tout dit que Dieu est là : la gloire, la lumière, et la conséquence de tout cela, la crainte. « Soyez sans crainte » : il s’agit d’une Bonne Nouvelle, et cette Bonne Nouvelle est en priorité pour les pauvres, ceux qui sont en marge de la société.

Le troisième berger lève la tête. C’est là haut que les événements se passent. Il y a à voir : une armée céleste ; il y a à entendre : « gloire à Dieu – paix aux hommes ». Reste à prendre une décision après une telle manifestation : « allons voir ce qui est arrivé ». Aller voir ce que le Seigneur vient de nous faire entendre. Aller pour voir : voici ce qu’ils décident. D’ailleurs leurs pieds reposent sur les 2 cercles dans lesquels cette scène est inscrite. Ils sont déjà en route pour aller adorer l’enfant, sortant de ce qui aurait pu les tenir enfermés !

Reste un détail auquel nous pouvons accorder attention.

Cathédrale Notre Dame de LAON Annonce aux bergers photo HI

Remarquons cette chevrette, avec ses cornes, dont les sabots reposent sur un rocher. Elle est là, isolée, à la gauche d’un arbrisseau, au centre de cette illustration. Elle est en train de brouter les branches basses de ce feuillage fait de 3 rameaux. Et alors ? Un rocher, un arbrisseau à 3 branches : n’y a-t-il pas là une allusion à Celui qui est à aller voir comme l’agneau de Dieu qui sur l’arbre de la croix, planté sur  le Golgotha, donnera sa vie pour le pardon des péchés ? Reste alors à réaliser ce que les bergers, avant nous, ont entrepris : « allons pour voir ».

texte : Père Henri Imbert pour le diocèse de Meaux

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[Regards sur la marche vers Pâques ] Le Saint-Sépulcre de Chaource
28 mars

[Regards sur la marche vers Pâques ] Le Saint-Sépulcre de Chaource

Sixième semaine de Carême

Dommage, la lettre U est déjà utilisée pour désigner une chaine de magasins, essayons la, toutefois pour dire notre foi pascale : « ABAISSÉ – ÉLEVÉ».           

À toi qui dois attendre avec impatience ton baptême, durant la nuit de Pâques. À toi qui accompagnes depuis 1 an, 2 ans, 3 ans, celle ou celui ou ceux qui marchent vers les sacrements d’initiation, durant la nuit de Pâques. À toi qui te prépares à proclamer la foi en Jésus ressuscité, avec toute ta communauté paroissiale, au cœur de la nuit de Pâques, permets que chaque semaine, avant cette vigile pascale 2023, je vienne, à partir d’œuvres d’art : sculpture, peinture, vitraux, t’aider, moi aussi, à préparer cette profession de foi à venir, en Jésus, Christ, le Fils de Dieu.

P. Henri  IMBERT

Parabole : une antenne.
Parabole : une histoire racontée par Jésus.
Parabole : une courbe plane, symétrique par rapport à un axe. C’est peut être aujourd’hui, dans cette 6ème catéchèse que cette représentation sous la forme d’un « U » va prendre tout son sens.

« Au début, je n’ai pas compris pourquoi ce « U », m’a-t-il été rapporté. En voici, me semble-t-il, une illustration qui va te permettre de découvrir ce « U » pour dire ABAISSÉ – ÉLEVÉ.

Si je te dis CHAOURCE, le nom d’une commune du département de l’Aube, immédiatement envisages-tu son célèbre fromage A.O.P. au lait de vache, moulé à la louche ?

Mais cette même commune offre aussi à ceux qui s’intéressent au patrimoine religieux une œuvre exceptionnelle datée du XVIème siècle. 1515 exactement ; … il n’y a pas que la bataille de Marignan ! Il y a aussi la mise en place de cette sculpture : la plus belle MISE AU TOMBEAU d’Europe ( !) dit la présentation de ce chef d’œuvre au réalisme saisissant.

Que d’émotion devant ce saint sépulcre présent dans cette église paroissiale sous le vocable de Saint Jean Baptiste ! Il a été placé dans la chapelle sépulcrale des donateurs, manière pour eux de témoigner de leur confiance en leur propre salut.

Autour du gisant, allongé, étendu sur un linge, 7 personnages unis et assemblés dans une même attitude : celle de la douleur ressentie en présence du Christ mort. Tous le fixent du regard. La Vierge et Saint Jean se tiennent à la hauteur de la tête du Christ.

(Jn 19/25-27) « Voyant ainsi sa mère et près d’elle le disciple que Jésus aimait, Jésus dit à sa mère : « Femme voici ton Fils ». Il dit ensuite au disciple : « voici ta mère » »
Les trois saintes femmes, côte à côte, s’alignent, légèrement en retrait, le long du corps du gisant.

(Mc 15/40-41) « Il y avait aussi des femmes qui regardaient à distance et parmi elles Marie de Magdala, Marie la mère de Jacques le Petit et de José et Salomé, qui le suivaient et le servaient quand il était en Galilée ».
L’une est porteuse des aromates et l’autre de la couronne d’épines.

Et les deux ensevelisseurs attendent, immobiles, avant d’accomplir les derniers gestes de leur tâche funèbre.

Nicodème vint aussi, lui qui naguère était allé trouver Jésus au cœur de la nuit

(Jn3/1-2) 

« Le soir venu, arriva un homme riche d’Arimathie (remarquer la besace … diaconale ?) nommé Joseph, lui qui aussi était devenu disciple de Jésus … Prenant le corps, Joseph l’enveloppa dans un linceul propre et le déposa dans le tombeau tout neuf qu’il s’était fait creuser dans le rocher »

(Mt 27/57-60)

Dans le clair obscur de cette chapelle sépulcrale, nous voici confrontés à l’immensité de la douleur  humaine et la résignation dignement acceptée, exprimée par une profonde tristesse.

Et qu’en est-il de mon « U » ? Certes, je ne l’ai pas oublié, mais je suis allé trop vite dans le grand désir qui était le mien de te mettre en présence de ce chef d’œuvre sculpté dont tu dois sentir qu’il t’invite, qu’il m’invite, qu’il nous invite à nous mettre en présence du grand mystère qu’est notre mort à venir ou la mort de ceux qui nous furent proches ainsi que de leur Au-delà.  Aussi je te propose d’entrer dans cette église Saint Jean Baptiste de CHAOURCE. Entrons par la petite porte de l’ouest, sous l’orgue. Prenons l’allée latérale gauche qui va nous permettre de remonter toute la longueur de la nef. Nous arrivons devant une porte basse qui nous invite à descendre quelques marches.

Nous voici en présence de cette MISE AU TOMBEAU ci-dessus décrite. Prenons le temps du silence. Prenons le temps de la contemplation. Prenons le temps, si c’est là une attitude qui t’est familière, de la prière. « Je crois … qu’il a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli … » Les mots de la communauté chrétienne à chaque rassemblement dominical et qui seront de nouveau les mots de notre profession de foi baptismale lors de la veillée pascale. Prendre le temps …

Cette mise au tombeau peut nous faire nous souvenir de la réflexion de Marie, sœur de Lazare, entendue dimanche dernier durant la lecture de l’évangile. « Si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort » (Jn 11/32) Point. Point final ? Si Dieu avait été là, son Fils aurait-il pu ne pas mourir ? Une œuvre exceptionnelle sur le plan artistique, mais sans espoir sur ce qu’elle nous propose ? Non ! Non car sur le côté droit, dans cette crypte obscure, quelques marches et une autre porte.

Mais avant, marquons un temps d’arrêt. Levons les yeux vers notre droite et remarquons la fresque ici présente. Un jardin - un arbre - une femme, genoux fléchis - un homme avec une bêche. Tous les éléments sont là pour illustrer la rencontre de Jésus avec Marie Madeleine, qu’elle prend, dans un premier temps pour le jardinier. « Femme pourquoi pleures-tu ? » - « Marie » - « Rabbouni » - « Va trouver mes frères … » - « J’ai vu le Seigneur ». (Jn 20/13-18)

Montons ces marches. Nous voici dans le chœur de l’église, tout à proximité de l’autel, là même où, à chaque eucharistie nous affirmons : « nous annonçons ta mort, Seigneur Jésus, nous proclamons ta résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire ».

ABAISSÉ– ÉLEVÉ. C’est ce que nous professons du Christ : « Il commença à leur enseigner qu’il fallait que le Fils de l’Homme souffre beaucoup, qu’Il soit rejeté par les Anciens, les Grands Prêtres et les Scribes, qu’Il soit mis à mort et que trois jours après, Il ressuscite ». (Mc 8/31) Ce Fils a bien été abaissé par les hommes, mais voici qu’au matin de Pâques, le Père l’a levé afin qu’il retrouve la place qui est la sienne, à sa droite, de toute éternité.

En même temps, de par la réalisation, grâce aux donateurs, de cette œuvre, voici que notre itinéraire, à nous aussi, vient de nous faire vivre ce même ABAISSÉ – ÉLEVÉ. Descente puis remontée mais pour un autre passage : notre Pâques. Démarche symbolique qui nous associe au passage accompli par le Christ, de sa vie terrestre à la gloire, par la croix sur laquelle il a été élevé.

Démarche symbolique comme se le sera pour le baptême de la veillée pascale dans quelques heures. Descente dans la piscine baptismale pour une immersion, puis remontée pour se laisser emplir du souffle de vie, l’Esprit. Nouvelle naissance : passage de l’eau au souffle, à l’égal du Fils qui au jour de son propre baptême est descendu dans l’eau, et, insiste le récit évangélique, est remonté de l’eau, tandis que l’Esprit descendait sur Lui sous la forme d’une colombe et que la voix du Père se faisait entendre : « Celui-ci est mon Fils bien aimé ». C’est bien ce grand « U » que nous venons de vivre : ABAISSÉ – ÉLEVÉ.

Texte : Père Henri Imbert pour le diocèse de Meaux

167 adultes appelés au baptême
28 février

167 adultes appelés au baptême

Samedi 25 février dernier, Mgr Jean-Yves Nahmias, évêque de Meaux, a appelé 167 adultes à recevoir les sacrements de l'initiation chrétien (Baptême-Confirmation-Eucharistie) à la Vigile Pascale.

Rendons grâce pour ces sourires, ces émotions, cette joie (parfois jusqu'au larmes) des catéchumènes appelés. Réjouissons-nous de voir le Christ les envelopper de Sa tendresse.

Retrouvez les albums photos des deux célébrations de la journée de l'appel décisif des catéchumènes adultes.

"Seigneur, tu nous as donné des jeunes et des adultes à accueillir dans ton Église.
Dans ce temps de Carême, donne-leur comme à nous, de se rapprocher de toi, dans la prière, le service et le partage."

Peut-on devenir chrétien
une fois adulte ?
Quelles sont les étapes ?
Qui contacter ?


Tant de questions
qui ont aujourd’hui
leurs réponses.

Le service diocésain
du catéchuménat des adultes
vous propose
un espace dédié
pour tout vous expliquer.

Portons dans nos prières tous ces adultes durant cette période de Carême :

Adrien, Agnès, Ali, Amaia, Amandavel, Amandine, Anaelle, Anaïs, Angélique, Angelléna, Annaïg, Anne, Anne-Gaëlle, Anne-Sophie, Antoine, Antoinette, Armel, Aurélia, Aurélia, Awa, Aya, Barbara, Bastien, Béatrice, Benny, Bérénice, Billy, Camille, Camille, Camille, Carla, Cathy, Cécile, Célia, Céliane, Charles, Chloé, Christophe, Christophe, Claire, Clarisse, Colette, Cristian, Dimitri, Dominique, Dominique, Édina, Eliane, Elodie, Elona, Emilie, Emma, Esther, Ethan, Fanny, Geoffroy, Georges, Ghazaleh, Ghislaine, Giovanni, Grégory, Haldryche, Héloïse, Huguette, Illona, Izia, Jessica, Jessica, Jimmy, Johann, Julie, Julie, Justin, Justine, Karl, Katia, Kévin, Lalie, Laura, Laure, Laurent, Lauriane, Léa, Léa, Léa, Léa, Léa, Léa, Liliane, Lionel, Lisa, Lory, Lou-Anne, Lovis, Ludivine, Maddy, Madeleine, Madisson, Manon, Mansour, Margaux, Marie, Marine, Marion, Marion, Mathieu, Maxime, Mélanie, Mélanie, Mélissande, Micheline, Mima, Morgane, Muriel, Myriam, Nadège, Naomi, Nathanaëlle, Nicolas, Niloofar, Nolan, Norman, Ophélie, Patricia, Paul, Pauline, Priscillia, Richard, Rokiatou, Romaric, Roxia, Ruth, Sandra, Sarah, Sébastien, Sergine, Sharone, Sharuka, Simon, Slimane, Sophie, Stanley, Steeven, Steffany, Stella, Sylviane, Sylvie, Sylvie, Tatiane, Tess, Thomas, Tiffany, Tishan, Tomislav, Valentine, Vanessa, Vicky, Vincent, William, Yannick, Youri et Yvette.

La recyclerie d’Élise
27 novembre

La recyclerie d’Élise

Moins de dix jours après l’inauguration officielle de la recyclerie, l’enthousiasme est au rendez-vous : « Ça marche du feu de Dieu ! » s’exclame Elise. Elle a prononcé son discours officiel, il y a quelques jours seulement, devant un parterre de représentants politiques qui n’ont pas démenti leur soutien depuis que le projet a germé, il y a trois ans. Et ce samedi, environ 250 personnes se sont succédées dans cette boutique « nouveau genre » de Bussy-Saint-Georges ! « Elle répond à un vrai besoin, poursuit Elise. Les gens ont trop de choses, donc ils s’en débarrassent, et ils ne veulent plus acheter du neuf parce qu’ils comprennent de plus en plus que la protection des ressources naturelles est un enjeu fondamental ; ils viennent à la recyclerie pour avoir des objets de seconde main, mais en bon état, remis à neuf. »

L’espace de vente, de 70 m2, fait partie d’un pavillon qui est entièrement dédié au projet. Car l’objectif, à l’horizon fin 2024, sera de créer un emploi en réinsertion, et d’ouvrir un espace de transformation, réparation et surcyclage c’est-à-dire la transformation d’objets sans destruction de matière première ; prolonger leur vie sans passer par la pollution que génère l’enfouissement ou l’incinération, tout en préservant les matières premières.

Pour mettre ce projet sur pied, Elise s’est investie sans compter, de façon entièrement bénévole depuis trois ans. Qu’est-ce qui a poussé cette chrétienne engagée, mère de trois grands ados, à se donner autant ? « Pour être au service des gens en servant l’environnement ! Je suis d’accord avec le pape François : tout est lié ! Le même souffle de vie est en chacun de nous, mais c’est le péché originel, l’orgueil de l’homme qui est la cause réelle des dérives du capitalisme. » Deux moments-clés ont marqué son parcours de vie : la redécouverte de la foi par l’accompagnement de ses enfants au caté ; puis l’accompagnement de ses parents en leur fin de vie, comme ouverture au monde de la vieillesse, et des trésors spirituels qu’il recèle.

« Cette foi est une force, conclut Elise. Elle m’a rendue forte pour tracer ma route. Pour monter cette recyclerie, j’ai rencontré plein d’obstacles, de tous ordres. Ma foi m’a permis de rester alignée et de les dépasser, un par un. Ma foi, c’est ma force. »

Adresse : 10 Rocade de la Croix Saint-Georges, 77600 BUSSY-SAINT-GEORGES

Ouverture : les mercredi et samedi en période scolaire, 10h-18h

larecycleriedebussy@gmail.com FaceBook : laRecycleriedeBussy Instagram : la_recyclerie_de_bussy_77600

L’équipe Laudato Si du diocèse

Si vous avez des témoignages, des initiatives à faire connaître, pour que d’autres s’en réjouissent et s’en inspirent, contactez-nous : laudatosi@catho77.fr