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11 janvier 2022

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[Laudato Si’ en action] Les jardins partagés de Bussy-Saint-Georges

Pourquoi n’avons-nous pas de jardin potager à côté de notre église, alors qu’il y en a dans toutes les églises de France ?
C’est la question que se posait Nadine Hernantin il y a plus de trente ans, lors d’un séjour de vacance dans un presbytère désaffecté de la région de Troyes. Aujourd’hui, à Bussy-Saint-Georges, la question ne se pose plus.

Tout est parti d’une recherche, début 2020, pour les enfants du caté : comment pouvons-nous expliquer à nos petits citadins la création de la terre, des plantes, des espèces vivantes ? Une réponse très modeste a été proposée : sur une table dans le fond de l’église, on pose un bac avec de la terre, quelques graines de tomates, de courges et de salades. Et voilà que les semis commencent à germer, à se développer.
 
C’est juste le début du premier confinement. Mais le problème, en plus des plants qui grandissent, c’est le manque de lumière et de soleil. Évidemment, le fond d’une église n’est pas d’abord conçu pour l’agriculture. Père Dominique Fontaine, curé de la paroisse, propose une solution : il y a un espace de verdure derrière l’église, disponible. Les jeunes légumes y sont transplantés et au fil des mois de l’été, la petite équipe de la paroisse est allée d’apprentissage en émerveillement, de cueillettes en distribution. Cette première saison improvisée étant très bonne, à la rentrée de septembre 2020, le Père Dominique et le Père Michel font appel aux personnes intéressées pour participer ou aider : don de graines, de matériel, de plants ; l’équipe s’étoffe et c’est une petite dizaine de personnes qui vont assurer le développement du projet durant la saison suivante.
 
 

 
 
« J’ai appris énormément de choses », explique Nadine. Et de citer pêle-mêle l’association des légumes, la permaculture, les fleurs pour attirer les oiseaux – et qui servent aussi aux bouquets pour fleurir l’église -, cultiver le thym, le romarin, faire les boutures de fraisiers, mais aussi se « nourrir plus sainement » ; sans parler du compost, de la transformation des déchets ménagers en terreau. Mais le plus important, c’est sans doute les rencontres l’entraide, les échanges. Le projet est d’abord pour la paroisse. Pour le compost par exemple, chaque paroissien a reçu un petit seau vert, suite à un accord conclu entre la paroisse et la société de gestion des déchets de la ville ; et nombreux sont ceux qui alimentent le compost paroissial. Les annonces orales et écrites informent les paroissiens des travaux prévus, des légumes à récolter, de ceux qui sont disponibles et prêts à être emportés, gratuitement. Il y a aussi des journées portes ouvertes, des animations pour les enfants, des temps de cueillette pour les parents. Et bien sûr, les repas pique-nique dans un endroit aménagé.
 
 

 
 
Pour Nadine, le jardin partagé, c’est encore plus :

« C’est un lieu de ressourcement, de plaisir, de partage, car il nous aide à sortir de nos égoïsmes, de nos petits soucis individuels ». C’est aussi un lieu de louange et de prière. Pendant notre travail, nous prenons aussi le temps de lire des passages de la Bible, et d’en discuter. Et puis, pour moi qui n’ai pas été élevée dans la foi chrétienne, cela change mon regard sur les prêtres : non seulement ils bénissent le travail, les semis, les récoltes, mais ils travaillent la terre avec nous ! ».

Et de conclure : « Moi je fais les choses par passion. Et l’Église me le rend bien. Elle m’a tellement donné ! ».

Les premières graines, modestement semées, produisent décidément des fruits multiples et abondants. Une parfaite illustration, en somme, du récit de la Genèse : Dieu bénit, et voit que tout est très bon. La troisième saison commencera bientôt…

L’équipe de veille Laudato Si 77
laudatosi@catho77.fr

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A l’occasion de la fête de la saint Colomban, replongeons dans l’histoire de ce moine irlandais du VIe siècle, qui a été un des artisans de l’Europe chrétienne.

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Pour en savoir plus sur le projet Saint-Colomban : https://www.desracinesversleciel.fr/eglise-saint-colomban/

Dimanche de la santé, le 11 février 2024
5 février

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De partout nous venons à Lui

De partout nous venons à Toi

Cette année, lors des messes du samedi 10 et dimanche 11 février prochains, nous célèbrerons, à la fois, la journée mondiale des malades et la journée nationale du dimanche de la santé. Journée marquant l’anniversaire de la première apparition de la Vierge Marie à Lourdes.

 La vocation de ce dimanche est de penser et de prier, avec et pour toutes les personnes malades, âgées, handicapées, de nos familles et de notre entourage, mais également, de rendre visible dans les communautés chrétiennes, l’ensemble des soignants, des aidants, des aides à domicile, des visiteurs de malades du SEM, des équipes d’aumônerie des hôpitaux et toutes les associations…. Tous ceux qui accompagnent et prennent soin de ces personnes. 

L'Eglise reconnaît et remercie l'engagement des professionnels et bénévoles, soignants et accompagnants auprès de nos frères et sœurs malades.

Le thème de cette année est « DE PARTOUT ON VENAIT A LUI », thème tiré de l’Evangile du même jour. Pourquoi irions nous à Jésus ?

Nous dirions pour grandir dans la Foi et l’Espérance, pour ainsi, à notre tour, pouvoir témoigner, avec douceur et bienveillance, de la miséricorde de Jésus, de sa présence dans nos vies. Il est notre Salut.

Dans notre mission de soignants, d’aidants, de visiteurs, nous allons rencontrer le Christ présent chez l’Autre, malade, âgée ou isolée. Laissons l’Esprit nous guider là où il veut !

Que ce dimanche de la Santé nous donne à tous de vivre une belle participation communautaire !