Actualité

21 février 2023

Partager

[Regards sur la marche vers Pâques ] Abaissé – élevé

Aujourd’hui, 22 février 2023, mercredi des Cendres. Entrée en carême.

Dommage, la lettre U est déjà utilisée pour désigner une chaine de magasins, essayons la, toutefois pour dire « ABAISSÉ – ÉLEVÉ».

À toi qui dois attendre avec impatience ton baptême, durant la nuit de Pâques.
À toi qui accompagnes depuis 1 an, 2 ans, 3 ans, celle ou celui ou ceux qui marchent vers les sacrements d’initiation, durant la nuit de Pâques.
À toi qui te prépares à proclamer la foi en Jésus ressuscité, avec toute ta communauté paroissiale, au cœur de la nuit de Pâques, permets que chaque semaine, avant cette vigile pascale 2023, je vienne, à partir d’œuvres d’art : sculpture, peinture, vitraux, t’aider, moi aussi, à préparer cette profession de foi à venir, en Jésus, Christ, le Fils de Dieu. Nos ainés ont su traduire, par l’image, située dans le temps et l’espace, ce qui est le cœur même de la foi de l’Église que nous sommes, ensemble.

Je n’ai pas de compétence particulière pour t’offrir cette proposition, mais celle qui m’a demandé ce petit travail, dans le cadre de ce courrier diocésain, et durant le carême, sait que « l’image » me passionne, surtout quand elle est au service de notre parole de foi.

P. Henri  IMBERT

Par l’évangile de ce jour, le Seigneur nous appelle à réorienter notre vie, afin de devenir des « justes ». Ce qui pourrait se traduire comme un appel à la conversion afin de nous ajuster à Dieu, et à Jésus Christ, Celui que le centurion qui aura procédé à son exécution, reconnaitra pour être « juste ». (Luc 23/47).

Aussi, pour ce projet, Jésus nous donne 3 conseils : l’aumône, la prière, le jeûne.

Nous tourner vers l’autre : l’aumône ; nous tourner vers Dieu : la prière, porter un regard sur nous-mêmes : le jeûne. Avec toujours la prière au centre de toute démarche de conversion.

« Toi, quand tu fais l’aumône … » Faisant le tour de l’église de Kintzheim (dans le Bas Rhin), j’ai découvert sur le mur de la sacristie cette peinture, naïve, qui évoque ce que l’on appelle les « œuvres de miséricorde »

Ici elles sont 6, évoquées en image : ensevelir les morts – visiter les prisonniers – nourrir ceux qui ont faim – visiter les malades – donner à boire à ceux qui ont soif – accueillir les hôtes.

Pour découvrir l’origine de ces œuvres de miséricorde, sûrement que le mieux c’est de relire l’évangile de Matthieu dans son chapitre 25/31-47 : c’est la parabole finale de l’évangile de Matthieu, celle du Jugement Dernier : « Il viendra dans sa gloire, … il régnera sur son trône de gloire, … il séparera les hommes, les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des chèvres … »

« 6 ». Mais l’une de celles qui est peinte sur ce mur n’est pas dans la liste que nous offre Matthieu. Sur le mur, nous est proposée « d’ensevelir les morts ».

Dans la parabole de Matthieu, nous sommes invités à «vêtir ceux qui sont nus ». Pourquoi l’une ou l’autre manque-t-elle ? Je ne sais pas répondre à cet instant. Ce que je sais c’est l’importance du chiffre 7 dans la culture biblique : les 7 sacrements, les 7 jours de la semaine, les 7 dons du Saint Esprit. Et il est vrai que la liste des œuvres de miséricorde comprend bien 7, incluses « vêtir » et « l’ensevelissement des morts » rajouté par l’Église au XIIIème siècle. Il nous faut alors conjuguer les 2, et Matthieu et cette fresque, pour parvenir au chiffre 7. Ensevelir les morts est un service qu’accomplit Tobit, histoire que nous rapporte l’Ancien Testament au chapitre 12, verset 13 de ce livre. Et le Pape François, en novembre 2016, nous offrit une catéchèse sur les œuvres de miséricorde, avec une dimension christologique : « cette œuvre peut nous faire penser à Joseph d’Arimathie, qui, le soir qui suit la mort de Jésus sur la croix, vient réclamer son corps afin de lui offrir un tombeau » (Mt 27/57-60)

Aujourd’hui, c’est là un service qui est pris en charge par les communes ou des sociétés souvent privées, mais à l’invitation de François, nous pouvons partager notre espérance en la résurrection, et accompagner ceux qui confient leur défunt à la miséricorde de Dieu. De même, aujourd’hui, la visite aux prisonniers est extrêmement réglementée, mais rien ne nous empêche d’être à l’écoute, et de témoigner notre amitié, à celles et ceux qui éprouvent l’enfermement d’un être qui leur reste cher, même si la société a cru bon de mettre cette personne en retrait.

Au début de l’Église, vers les 3e – 4e siècles, d’abord il était demandé au catéchumène de convertir sa vie en vue d’avoir un comportement conforme à l’évangile. Et c’est seulement à partir de cette conversion constatée que la décision était prise d’admettre au baptême le candidat.

Le carême devenait alors le temps de l’ultime conversion. Je te souhaite, au regard de ces 6 scènes, d’avancer vers la fête de Pâques, accomplissant, seul ou dans le cadre d’institutions spécialisées, telle ou telle de ces œuvres de miséricorde, signe d’une véritable conversion en vue de ton baptême.

Texte : Père Henri Imbert pour le diocèse de Meaux

Autres

Articles

Profanation de la collégiale Saint-Quiriace à Provins – Messe de réparation
17 juin

Profanation de la collégiale Saint-Quiriace à Provins – Messe de réparation

Les 14 et 15 juin derniers, la Ville de Provins, située dans le diocèse de Meaux, a célébré la 40e édition des Médiévales, grande fête populaire rassemblant quelque 700 participants costumés au cœur de la cité médiévale. Comme chaque année, la collégiale Saint-Quiriace, édifice emblématique de la Ville et lieu de culte catholique, a été ouverte à l’accueil du public et d’exposants, notamment littéraires.

Cependant, durant cette édition, le caractère sacré de ce lieu dédié à la prière et au recueillement a été gravement bafoué. Des comportements inappropriés, tant de la part de certains visiteurs que d’exposants, ont porté atteinte à la dignité spirituelle de la collégiale, dont le curé est affectataire.

Face à ces actes regrettables, Mgr Jean-Yves Nahmias évêque de Meaux, Mgr Guillaume de Lisle, évêque auxiliaire du diocèse de Meaux, ainsi que l’ensemble des prêtres du pôle missionnaire de Provins et les fidèles catholiques, expriment leur profonde tristesse et leur solidarité fraternelle envers toutes les personnes blessées dans leur foi par ces événements, sur place ou à travers les images diffusées.

En signe de réparation et de prière pour les profanations commises, Mgr de Lisle célèbrera une messe à la collégiale Saint-Quiriace, le dimanche 22 juin à 10h30. Tous ceux qui le souhaitent, croyants ou non, sont invités à y participer ou à s’y unir par la pensée ou la prière.

La collégiale, lieu de foi et d’histoire, mérite d’être respectée dans sa vocation première. Qu’en ce temps d’épreuve, le Seigneur nous accorde la grâce de la paix, du pardon et de la fidélité à l’Évangile.

Pèlerinage diocésain : Notre-Dame de Paris
18 juin

Pèlerinage diocésain : Notre-Dame de Paris

Rentrée pastorale 2025 - samedi 6 septembre

À la suite de la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris en décembre dernier, Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris, a invité tous les fidèles à venir en pèlerinage dans ce lieu emblématique. Dans le cadre de l’Année jubilaire 2025, ce pèlerinage est une occasion unique de recevoir l’indulgence plénière, signe de la miséricorde de Dieu.

Un pèlerinage diocésain avec Mgr Jean-Yves Nahmias

Répondre à l’appel de notre évêque, c’est se mettre en route ensemble, comme Église diocésaine.
Ce pèlerinage est un temps fort de foi, de prière, de silence et de fraternité entre croyants du diocèse de Meaux.
Le chemin vers Notre-Dame devient un espace de conversion, de rencontre avec Dieu, et d’unité autour de notre pasteur.
C’est aussi une manière concrète de vivre la communion ecclésiale, dans la joie et l’espérance.
Un tel événement marque durablement la vie du croyant.