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5 février 2025

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Message de Monseigneur Nahmias pour le dimanche de la Santé

Chers amis,

Dimanche 9 février, nous célébrerons la Journée mondiale des malades. Nous connaissons tous des personnes qui souffrent dans leur corps, leur cœur ou leur esprit – peut-être même en faisons-nous partie. Cette journée nous invite à être en communion avec elles, à ouvrir nos cœurs à la charité, à l’amour et à l’espérance chrétienne.

L’Église a pour mission d’être présente auprès des plus fragiles, dont les malades et leur familles, et auprès des soignants. Dans les hôpitaux, les foyers, les mouvements, elle apporte réconfort et espérance. Je remercie chaleureusement les laïcs, prêtres, diacres, religieux et religieuses engagés auprès des personnes malades, âgées ou handicapées. Leur présence fraternelle est un témoignage vivant de notre foi.

Pour agir concrètement, vous pouvez rejoindre le service évangélique des malades de votre pôle, soutenir l’Hospitalité de Meaux ou participer au pèlerinage diocésain à Lourdes qui aura lieu du 29 juin au 5 juillet prochain.

Enfin, je vous invite à méditer le message du pape François qui nous rappelle combien la rencontre, le don et le partage révèlent la présence de Dieu auprès de ceux qui souffrent.

+ Jean-Yves Nahmias,
Évêque de Meaux

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Après l’appel décisif, les scrutins
20 février

Après l’appel décisif, les scrutins

La célébration de l'appel décisif ouvre, pour les catéchumènes, le temps "de la purification et de l'illumination". Cette période de l'ultime préparation aux sacrements de Pâques, est un temps de retraite spirituelle et de conversion. C'est aussi l'occasion pour les catéchumènes de repréciser les choix qu'ils ont fait et qu'ils auront toujours à faire, d'affermir leur désir continuel de conversion.

L’Église propose aux catéchumènes un "itinéraire spirituel" jalonné par la célébration des 3 scrutins.
"Scrutin" vient du verbe scruter, ce qui évoque le discernement entre la lumière et les ténèbres. Ils donnent aux futurs baptisés la force du Christ, qui est, pour eux, le Chemin, la Vérité et la Vie.  Du premier au dernier scrutin, les "appelés" approfondissent leur désir de salut et la découverte de tout ce qui s'y oppose.

Avec les scrutins, les appelés scrutent leur cœur. Ce chemin spirituel les fortifie, et il les prépare à recevoir les sacrements de l’initiation chrétienne. Ils s’enracinent dans l’Amour du Christ, dans sa Parole, dans la communauté.

Scrute-moi, mon Dieu,
tu sauras ma pensée…
et conduis-moi sur le chemin d’éternité.

Ps 138, 23-24

Les scrutins sont célébrés lors des célébrations dominicales des 3eme, 4eme et 5eme dimanches de Carême. Les textes d’Évangile sont alors ceux de l'Année A.

  • 1er scrutin (3eme dimanche de Carême) : c’est l’Évangile de la Samaritaine à qui le Christ donne l’eau vive. C’est la soif de Dieu qui s’exprime pour les catéchumènes ;
  • 2eme scrutin (4eme dimanche de Carême) : c’est la guérison de l’aveugle-né par Jésus. Dieu ouvre les yeux des catéchumènes ;
  • 3eme scrutin (5eme dimanche de Carême) : c’est la résurrection de Lazare à qui le Christ rend la vie. Dieu ouvre les oreilles des catéchumènes.

Les scrutins sont des points de repères vers les sacrements de l’Initiation Chrétienne. Ils jalonnent le chemin entre l’appel décisif, où Dieu appelle chacun par son nom, par la voix de l’évêque et le don des Sacrements. 
Certes toutes ces étapes - l’appel décisif, les scrutins, les sacrements - sont belles, mais elles ne sont pas l’accomplissement. Elles envoient l’appelé(e), bientôt néophyte, à rayonner de l’Amour de Dieu dans notre monde.

LEXIQUE

Mercredi des Cendres

Jeudi Saint

Baptême

Catéchumène

Sacrement

Vigile pascale

Évêque

Appel décisif

Scrutin

Semaine sainte

Néophyte

« Ne dévoyons pas la fraternité » Déclaration des évêques de France sur le projet de loi sur la fin de vie.
19 mars

« Ne dévoyons pas la fraternité » Déclaration des évêques de France sur le projet de loi sur la fin de vie.

19 mars 2024

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Evêques de France, rassemblés à Lourdes, lieu de prière et de solidarité avec les personnes les plus fragiles, nous exprimons notre grande inquiétude et nos profondes réserves à l’égard du projet de loi annoncé sur la fin de vie. Nous proclamons sans nous lasser que toute vie humaine mérite d’être inconditionnellement respectée et accompagnée avec une authentique fraternité. Avec beaucoup de nos concitoyens, chrétiens ou non, croyants ou pas, avec un très grand nombre de soignants, dont nous voulons saluer l’engagement, la compétence et la générosité, nous réaffirmons notre attachement à la voie française du refus de la mort provoquée et de priorité donnée aux soins palliatifs.

C’est un impératif d’humanité et de fraternité que de soulager la souffrance et d’offrir à chacun la fin de vie la mieux accompagnée plutôt que de l’interrompre par un geste létal. Notre idéal démocratique, si fragile et si nécessaire, repose sur l’interdit fondateur de donner la mort.

Nous voulons exprimer notre grande proximité à l’égard des personnes en souffrance et nous saluons l’engagement de celles et ceux qui prennent soin d’elles. Nous voulons être à leur écoute et à leurs côtés, soutenant la fidélité des aidants et des proches. Nous sommes impressionnés par les progrès des soins palliatifs. Le Conseil consultatif national d’éthique a fait de leur généralisation la condition éthique préalable à toute évolution législative. Nous sommes convaincus qu’ils peuvent et doivent se développer encore, quantitativement à travers tout notre pays et qualitativement en continuant de répondre de mieux en mieux aux douleurs encore réfractaires. Nous saluons la recherche qui, par solidarité, ne cesse de trouver les meilleurs soins à apporter contre la douleur. Tout cela a un coût qu’une société démocratique comme la nôtre s’honorera d’assumer.

Nous engageons tous les catholiques à s’impliquer davantage auprès des personnes en situation de handicap, âgées ou en fin de vie : la demande de suicide assisté ou d’euthanasie est souvent l’expression d’un sentiment de solitude et d’abandon auquel nous ne pouvons ni ne devons nous résoudre. Plus la solidarité avec les personnes les plus fragiles progressera, plus notre pays avancera sur un chemin renouvelé de fraternité, de justice, d’espérance et de paix.

Notre époque, souvent habitée par la peur de la mort et le désir de prolonger indéfiniment la vie, considère aussi les vies fragilisées comme dénuées de sens. Nous voulons affirmer que toute vie, si fragilisée soit-elle, mérite d’être honorée jusqu’à son terme naturel.

Au milieu de tant de violences contemporaines, dans notre pays et à travers le monde, nous appelons tous les chrétiens comme tous les hommes et femmes de bonne volonté à être d’authentiques serviteurs de la vie de leurs frères et sœurs. Le message de Pâques, que chacun peut accueillir à sa manière, est le triomphe de l’amour et de la vie sur la souffrance et le sentiment d’abandon. Que l’espérance de cette lumière pascale éclaire et encourage tous nos concitoyens et tous leurs représentants au seuil d’un débat décisif pour le présent et pour l’avenir de notre commune humanité.