Actualité

3 janvier 2025

Partager

Soyons des pèlerins d’Espérance

Chers frères et sœurs dans le Christ,

L’Église universelle s’apprête à vivre une grande année de grâce. Le Pape François, dans son amour pour le peuple de Dieu, a proclamé une Année Sainte placée sous le thème : « Pèlerins d’Espérance ».

Ce thème nous invite à redécouvrir notre vocation de croyants : celle de marcher ensemble, éclairés par la lumière de l’Évangile, vers la plénitude de la vie en Dieu. Comme Abraham quittant son pays pour une terre promise, comme les disciples sur la route d’Emmaüs, nous sommes tous appelés à être des pèlerins, confiants dans l’espérance qui ne déçoit pas.

Dans ce cadre exceptionnel, je vous invite, vous, fidèles du diocèse de Meaux, à entrer pleinement dans cette démarche spirituelle. L’Année Sainte est une occasion unique de renouveler notre foi, de demander la miséricorde de Dieu, et de raviver en nous la joie de témoigner de l’amour du Christ dans nos familles, nos paroisses, et nos communautés.

Un appel à la conversion et à l’engagement

Cette année sera marquée par plusieurs temps forts, à Rome et dans nos diocèses. Je vous encourage à vivre cette Année Sainte :

En participant à des pèlerinages, locaux ou vers la Ville Éternelle. Ces moments de marche et de prière sont des signes concrets de notre démarche intérieure.
En approfondissant notre prière personnelle et communautaire. Laissez-vous guider par la Parole de Dieu et nourrir par les sacrements, en particulier la réconciliation et l’Eucharistie.

En répondant à l’appel à la solidarité. Être pèlerins d’espérance signifie aussi être témoins de l’espérance pour les plus fragiles : les malades, les isolés, les pauvres.

Un pèlerinage diocésain le jeudi de l’Ascension

Dans cet esprit de pèlerinage, je donne rendez-vous à chacun d’entre vous, à travers vos pôles missionnaires, pour un grand pèlerinage diocésain à la cathédrale de Meaux le jeudi de l’Ascension. Ce sera un après-midi consacré à un parcours de foi au cœur de notre cathédrale. Nous terminerons cette démarche commune en priant ensemble les vêpres pour sceller notre unité dans la louange.

Chers amis, je prie pour que cette Année Sainte soit pour chacun une source de grâces abondantes. Qu’elle ravive en nous la flamme de l’espérance, malgré les défis de notre temps. Ensemble, avançons sur ce chemin, confiants que le Seigneur marche avec nous et qu’il nous prépare une place dans sa maison.

Que la Vierge Marie, pèlerine dans la foi, nous accompagne et nous guide tout au long de cette année.

Avec toute mon affection et ma bénédiction, Bonne Année nouvelle.

+ Jean-Yves Nahmias
Évêque de Meaux

Autres

Articles

21 avril – 61e Journée mondiale pour les vocations
19 avril

21 avril – 61e Journée mondiale pour les vocations

Le Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité ! C’est la foi qui nous habite et qui suscite notre prière confiante envers le Christ, le maître de la moisson. Tous, nous sommes appelés par notre baptême, quel que soit notre âge, à être des disciples-missionnaires, c’est-à dire à suivre le Christ et à annoncer la Bonne Nouvelle.

Alors que nous vivons la résurrection du Christ, prenons le temps de méditer sur la signification de notre propre vocation, et sur la manière dont nous pouvons tous contribuer à transmettre notre foi.

En ce moment de prière pour les vocations, nous sommes invités à prier le Père, le Fils et le Saint Esprit pour que nous soyons tous des disciples attachés à la foi au Christ vivant. En particulier, nous pouvons prier tout spécialement pour les vocations sacerdotales et les vocations à la vie consacrée.

Mes amis, prions pour les prêtres, pour ceux qui se préparent à l’ordination et pour ceux qui laissent grandir dans leur cœur l’appel à devenir prêtre. Que chacun de nous fasse pour lui-même la vive expérience de la tendresse de Dieu et devienne un humble serviteur de la bonté du Père.

+ Jean-Yves Nahmias
Evêque de Meaux

Albert Zogo, Séraphin de Fombelle, Mgr Nahmias et Jason Nioka
Dimanche 21 avril aura lieu la Journée mondiale de prière pour les vocations. Depuis 61 ans, le quatrième dimanche de Pâques rappelle l’importance de prier pour les vocations : laïcs, consacrés, religieux, prêtres, diacres et les couples mariés.

Cette journée, est l’occasion de rendre grâce pour les vocations dans le diocèse de Meaux et de prier plus spécialement pour Albert Zogo, Jason Nioka et Séraphin de Fombelle qui seront ordonnés prêtres le dimanche 23 juin à 15h30 en la cathédrale-basilique Saint-Étienne de Meaux.

«  La polyphonie des charismes et des vocations, que la communauté chrétienne reconnaît et accompagne, nous aide à comprendre pleinement notre identité de chrétiens : comme peuple de Dieu en marche sur les routes du monde, animés par l’Esprit-Saint et insérés comme des pierres vivantes dans le corps du Christ, chacun de nous se découvre membre d’une grande famille, 
fils du Père et frère et sœur de ses semblables. » (Extrait du message du Pape François pour la 61e Journée mondiale de prière pour les vocations).
Communiqué du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France au sujet de la déclaration Fiducia Supplicans
11 janvier

Communiqué du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France au sujet de la déclaration Fiducia Supplicans

La déclaration du Dicastère pour la Doctrine de la Foi Fiducia Supplicans, datée du 18 décembre 2023, a eu un retentissement certain dans l’opinion publique, en particulier à cause des sujets sensibles qu’elle aborde : celui de l’accompagnement dans l’Église des personnes homosexuelles vivant en couple d’une part et celui des personnes divorcées engagées dans une vie de couple d’autre part.

Le Conseil permanent reçoit cette déclaration comme un encouragement aux pasteurs à bénir généreusement les personnes qui s’adressent à eux en demandant humblement l’aide de Dieu. Ils les accompagnent ainsi sur leur chemin de foi pour qu’elles découvrent l’appel de Dieu dans leur propre existence et y répondent concrètement.

Fiducia Supplicans rappelle la doctrine de l’Église catholique qui, conformément « aux desseins de Dieu inscrits dans la création et pleinement révélés par le Christ Seigneur » (n° 11), comprend le mariage comme « union exclusive, stable et indissoluble, entre un homme et une femme, naturellement ouverte à la génération d’enfants » (n° 4). C’est ce que nous recevons de Jésus lui-même sur le mariage et son indissolubilité (cf. Mt 19, 3-9).

Nous recevons également de Jésus-Christ l’appel à un accueil inconditionnel et miséricordieux, puisque Jésus n’est « pas venu appeler des justes mais des pécheurs » (Mc 2, 17), que nous sommes tous. Fiducia Supplicans rappelle que ceux qui ne vivent pas dans une situation leur permettant de s’engager dans le sacrement de mariage, ne sont exclus ni de l’Amour de Dieu, ni de son Église. Elle les encourage dans leur désir de s’approcher de Dieu pour bénéficier du réconfort de sa présence et pour implorer la grâce de conformer leur vie à l’Évangile.

C’est en particulier à travers des prières de bénédiction, données sous une forme spontanée, « non ritualisée » (n° 36), hors de tout signe susceptible d’assimilation à la célébration du mariage, que les ministres de l’Église pourront manifester cet accueil large et inconditionnel.

Mgr Éric de Moulins-Beaufort, Président de la Conférence des évêques de France
Mgr Dominique Blanchet, évêque de Créteil, vice-président de la Conférence des évêques de France
Mgr Vincent Jordy, archevêque de Tours, vice-président de la Conférence des évêques de France
S. Em. le Cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille
Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris
Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen
Mgr Sylvain Bataille, évêque de Saint-Étienne
Mgr Pierre-Antoine Bozo, évêque de Limoges
Mgr Alexandre Joly, évêque de Troyes
Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre

Décès du pape émérite Benoît XVI ; communiqué de la Conférence des évêques de France 
31 décembre

Décès du pape émérite Benoît XVI ; communiqué de la Conférence des évêques de France 

Nous venons d’apprendre avec une grande tristesse le décès du pape émérite Benoît XVI.

Au nom de la Conférence des évêques de France, nous appelons les catholiques à prier pour lui le Dieu vivant, « qui n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants » (Lc 20,38), en le confiant à sa miséricorde et à la puissance de Résurrection du Christ. 

Des messes et des célébrations seront organisées dans les diocèses et les paroisses pour rendre grâce pour ce qu’il a apporté à l’Église et au monde, et pour intercéder pour lui comme il le souhaitait.

Joseph Ratzinger a été un grand théologien. Sa participation au Concile l’avait mis face aux grands défis de l’Église dans le monde de la fin du XXème siècle. Il en a été un grand interprète, lucide et courageux, exigeant quant à la vérité, fidèle à la Tradition mais libre de toute nostalgie.

Archevêque de Munich, puis préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, il a servi le saint pape Jean-Paul II en admirant le pasteur et le saint, cherchant avec sa vive acuité théologique à expliciter les fondements de l’action du Pape. Le rencontrer était toujours vivre un moment de lumière, de clarté, d’espérance aussi. Les évêques en ont fait l’expérience à chaque visite ad limina. Ils en gardent de grands souvenirs.

Devenu pape à son tour, il a voulu servir l’unité de l’Église en la fondant sur la vérité la plus précise, tant dans les relations œcuméniques que dans son approche des groupes dits traditionalistes dans l’Église catholique. Il a voulu continuer l’œuvre de ses prédécesseurs en œuvrant pour la rencontre des religions et la paix dans le monde. Il a cherché à affermir ses frères et ses sœurs dans la foi par ses encycliques sur l’espérance et la charité et sur le développement humain intégral dans la justice et la charité. 

Dans un monde sécularisé, dans un climat culturel marqué par le relativisme, il a incarné la recherche exigeante mais aussi joyeuse de la foi qui aspire à adhérer à Dieu par le lien vivant que celui-ci propose aux humains. 

Il a affronté avec courage le fait des agressions sexuelles commises par des prêtres ou des religieux et n’a voulu préserver personne de la vérité qu’il y avait à faire en ce domaine. Sa lettre aux catholiques d’Irlande, en mars 2010, a ouvert une ère nouvelle, en deçà de laquelle il ne sera plus possible de retomber. 

Les Français se souviennent avec émotion du magnifique voyage de Benoît XVI en France en 2008, à Paris et à Lourdes, à l’occasion du 150ème anniversaire des apparitions de la Vierge à Lourdes. Au cours de la messe sur l’esplanade des Invalides, juste quelques semaines avant qu’éclate la crise financière de 2008, il avait appelé à « fuir les idoles » et rappelé, après saint Paul, « que la cupidité insatiable est une idolâtrie » (Cf. 3,5) et que « l'amour de l'argent est la racine de tous les maux », tandis que dans son discours au monde de la culture au collège des Bernardins il avait montré, à l’école de l’expérience monastique, que « la recherche de Dieu et la disponibilité à L’écouter, demeure aujourd’hui encore le fondement de toute culture véritable », comme une quête de la vérité dont ne peut se dispenser sans grave dommage l’humanité contemporaine.

Benoît XVI restera aussi dans l’histoire en raison de sa démission qui prit tout le monde par surprise. Elle était dans la ligne de sa profonde humilité et de son sens exigeant du service de l’Église. Il était épuisé et paraissait près de mourir. Il a finalement accompagné de longues années son successeur, assurant un ministère de recueillement et d’intercession, interrompu par peu d’interventions, toutes visant à éclairer l’intention profonde du pape François contre de mauvaises interprétations. 

En confiant à Dieu le pape émérite Benoît XVI, les catholiques rendent grâce à Dieu pour ce qu’il a donné à l’Église, visiblement et invisiblement. En leur nom, nous remercions celles et ceux qui ont voulu ou voudront lui rendre hommage. Nous invitons également tous ceux qui le voudront bien à prier avec instance pour le pape François. Qu’il poursuive sa mission avec courage et persévérance, dans la force du Christ et de l’Esprit-Saint, pour que soit loué le Nom de Dieu, 

La Présidence de la CEF : 

+Eric de Moulins-Beaufort

+Dominique Blanchet

+ Vincent Jordy

« L’Église populaire (= coextensive à une population entière) peut être une très belle réalité, mais elle n’est pas nécessaire. L’Église des trois premiers siècles fut une petite Église, et n’était pourtant pas une communauté sectaire. AU contraire, elle n’était nullement isolée, mais elle se savait responsable des pauvres, des malades, de tous. Tous ceux qui étaient à la recherche d’un Dieu unique, qui attendaient l’accomplissement d’une promesse, y ont trouvé un espace. … Cette conscience de ne pas être un club fermé, mais d’être toujours ouvert sur la totalité de la société, est un élément constitutif indissociable de l’Église… L’Église se mêlera à l’élaboration des législations et devra toujours rappeler les grandes constantes de la socialisation humaine. Car si le droit n’a plus de fondements moraux communs, il se détruit comme droit. L’Église ainsi considérée porte une responsabilité permanente pour le monde entier… C’est précisément à une toute petite communauté, les disciples, que Jésus a dit d’être le levain dans la pâte et le sel de la terre. Cela présuppose la petitesse. Cela suppose aussi la responsabilité pour le tout », cardinal Joseph Ratzinger, Voici quel est notre Dieu. Croire et vivre aujourd’hui. Conversations avec Peter Seewald, Plon/Mame,2001, p. 309 à 311 (passim)