Actualité

9 décembre 2022

Partager

Déclaration du Conseil permanent de la Conférence des évêques au sujet de l’inscription du droit à l’avortement dans la constitution

« Toute vie est un don pour ce monde », déclaration du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France du 9 décembre 2022 au sujet de l’inscription du droit à l’avortement dans la constitution.

Jeudi 24 novembre 2022, l’assemblée nationale a voté à une large majorité l’inscription du droit à l’avortement dans la constitution. Au nom des évêques de France, nous voulons dire notre inquiétude devant ce que signifierait cette inscription. Nous souhaitons redire ce qui nous semble au contraire fondamental : toute vie est un don pour ce monde, un don fragile et précieux, infiniment digne, à accueillir et à servir depuis son commencement jusqu’à sa fin naturelle.

Il y a aujourd’hui près de 220.000 avortements par an en France. Chiffre record dans la Communauté européenne, chiffre qui ne diminue pas et tend même à augmenter. Comment pourrions-nous voir cette réalité dramatique comme le seul exercice d’un droit pour les femmes ou encore comme un progrès ? N’est-ce pas surtout le signe de l’échec de toute une société pour éduquer et accompagner, soutenir socialement, économiquement et humainement celles et ceux qui en ont besoin ?

Le commandement biblique « Tu ne tueras pas » inscrit dans toutes les consciences au-delà de celles des seuls croyants confie tout être humain à la responsabilité de tous les autres. Ces enfants à naître, nous en sommes d’une certaine façon tous responsables. Ainsi, le vrai progrès ne serait-il pas que nous puissions nous mobiliser tous ensemble, croyants et non-croyants, pour que l’accueil de la vie soit davantage aidé et soutenu ? La vraie urgence ne serait-elle pas d’aider au moins les couples ou les femmes qui, aujourd’hui, n’ont pas réellement le choix et ne peuvent garder leur enfant en raison des contraintes sociales, économiques, familiales qui pèsent sur eux ou sur elles, et trop souvent sur elles seules ?

Nous reprenons les mots du pape François qui, toujours aux côtés des plus pauvres, écrivait en 2013 dans sa première exhortation apostolique Evangelii Gaudium : « cette défense de la vie à naître est intimement liée à la défense de tous les droits humains. Elle suppose la conviction qu’un être humain est toujours sacré (…) dans n’importe quelle situation et en toute phase de son développement. (…). Si cette conviction disparaît, il ne reste plus de fondements solides et permanents pour la défense des droits humains, qui seraient toujours sujets aux convenances contingentes des puissants du moment. » (n°213).

Aux côtés de bien des hommes et des femmes de bonne volonté, les catholiques continueront à servir ces droits et cette dignité des plus faibles. Ils prient aussi pour les couples et les femmes confrontés à ce drame de l’avortement. Nous redisons notre reconnaissance à toutes celles et tous ceux qui se mobilisent pour aider, accompagner, écouter, soutenir, consoler sans jamais juger ainsi qu’à tous les élus qui auront le courage – par leur vote et leur engagement – de « faire avancer la culture de la vie » (pape François, audience du 5/02/2017).

Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims et Président de la CEF,
Mgr Vincent Jordy, archevêque de Tours et vice-président de la CEF,
Mgr Dominique Blanchet, évêque de Créteil et vice-président de la CEF,
Card. Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille,
Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris,
Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen,
Mgr Sylvain Bataille, évêque de Saint-Etienne,
Mgr Pierre-Antoine Bozo, évêque de Limoges,
Mgr Alexandre Joly, évêque de Troyes,
Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre

Autres

Articles

[Regards sur Noël] La visite des Mages
20 décembre

[Regards sur Noël] La visite des Mages

Épiphanie du Seigneur

OÙ ET QUAND ?

Il ne s’agit pas ici de reprendre un célèbre sketch de Raymond DEVOS, mais bien plutôt d’illustrer la manifestation (épiphanie) de Celui que des païens venus d’Orient vont reconnaitre comme le Roi des Juifs.

«  » : c’est bien l’information qui manque à ces Mages venus d’Orient, alors qu’eux possèdent l’autre renseignement nécessaire pour trouver Celui pour lequel ils se sont mis en route. « Quand » ? Un roi ne pouvant naitre, à priori, qu’à la capitale, c’est là qu’ils vont chercher la précision nécessaire à leur quête. «  » : c’est le renseignement que détient Jérusalem. Il suffit d’interroger les grands prêtres et les scribes qui, grâce aux Ecritures sauront donner l’information, bénéficiant en échange, grâce à ces étrangers, de l’élément qui manquait à Jérusalem : le « quand ». Pour parvenir au lieu où se trouve le roi des Juifs, voici qu’il s’avère nécessaire que le peuple de Dieu et le peuple païen conjuguent leur savoir.

Les voici donc devant Hérode dans ce losange central du vitrail de l’enfance du Christ, à la Cathédrale Saint Pierre de Beauvais (60).

BEAUVAIS (60) Cathédrale Saint Pierre. Chapelle Notre Dame, juste dans l’axe du chœur. Vitrail de l’enfance du Christ.

Mages et Hérode sont  séparés par cette colonne. Ils ne sont pas du même bord, car leurs intentions sont divergentes. Pourtant, tous sont rois : « les nations marcheront vers ta lumière, et les rois vers ta clarté naissante » prophétise Isaïe (60/1-6), (première lecture de la messe de l’épiphanie). « Les nations marcheront … » Ces 3 viennent de faire un long voyage que l’illustration essaie de rendre par le fait que la tête du dernier dépasse le cadre, de même que celui du milieu a le pied à l’extérieur du losange. Quant à Hérode, lui, il est assis sur son trône, avec les attributs de son pouvoir : couronne et sceptre, qui l’un et l’autre dépassent aussi du cadre : son pouvoir est signifié comme grand ! Il est en position de majesté, les pieds sur un marchepied. Les Mages cherchent un roi ? C’est lui le roi ! Une attention particulière est à porter sur les mains. Le 1er mage a la main gauche sur son bâton de marche

Cathédrale Saint Pierre BEAUVAIS (60) Chapelle Notre Dame, juste dans l’axe du chœur. Vitrail de l’enfance du Christ

et sa main droite est tournée vers Hérode. Elle franchit le pilier central, comme voulant établir une relation avec celui en présence de qui il se trouve. En vis-à-vis, la main droite d’Hérode n’est pas orientée vers eux, mais présentée de dos, repliée vers sa poitrine. Indiquer une direction pour faire connaitre le «  », normalement, la main est ouverte en direction du lieu désigné. Ici, cette main fait connaitre le refus de faire savoir «  ». Rien dans cette scène n’évoque la recherche dans les Ecritures. Nous sommes vraiment en présence de deux types de royauté, aux intentions contraires.

« Tu bouges ou tu ne bouges pas ? » La double scène suivante va montrer que les Mages bougent.

Cathédrale Saint Pierre BEAUVAIS (60) Chapelle Notre Dame, juste dans l’axe du chœur. Vitrail de l’enfance du Christ 3

Hérode a disparu, il est resté sur son trône à Jérusalem ! Le «  » trouvé dans les Ecritures, et le « quand » dont il vient d’être renseigné, n’auront aucune incidence quant à, de sa part, une mise en route.

Ces deux trilobes supérieurs montrent à la fois la route des Mages guidés par l’étoile et l’adoration de l’enfant. Un chemin est à franchir pour parvenir à l’enfant roi. 2 interventions divines auront été nécessaires pour cette mise en route : l’étoile, objet de la science des Mages, qui rejoint l’annonce prophétique du livre des Nombres (24/17) : « de Jacob monte une étoile, d’Israël surgit un sceptre » et du prophète Michée (5/1) « Et toi, Bethléem, terre de Juda … »

Cathédrale Saint Pierre BEAUVAIS (60) Chapelle Notre Dame, juste dans l’axe du chœur. Vitrail de l’enfance du Christ PHOTO HI

Le 2èm désigne au 3èm, de la main droite, l’astre qui vient de réapparaitre, dans la scène de droite. L’un et l’autre portent leurs offrandes.

Quant au 1er il est déjà arrivé. L’étoile est au dessus du lieu où se trouvent l’enfant et sa mère. Il se prosterne, comme pour une génuflexion, et offre son présent. Marie présente son enfant qu’elle tient sur ses genoux. Ils sont en position assise, symbole de leur dignité. Pour Jésus, elle est manifestée par sa main droite aux deux doigts levés et dirigée vers le mage pour un geste, comme une bénédiction.

3 présents : or – encens – myrrhe

Il est roi, il est Dieu, il est déjà promis à la mort, ce qu’indique l’auréole crucifère derrière la tête de l’enfant.

BEAUVAIS (60) Cathédrale Saint Pierre. Chapelle Notre Dame, juste dans l’axe du chœur. Vitrail de l’enfance du Christ photo HI

En ce Noël, « où » et « quand » trouverons-nous Celui qui est venu dans le monde comme Jésus de Nazareth, le roi des Juifs (le I.N.R.I. de nos crucifix) ? Avec qui, grâce à qui parviendrons-nous auprès de Celui que nous cherchons et pour lequel nous sommes invités à nous mettre en route ?

texte : Père Henri Imbert pour le diocèse de Meaux

Retour sur l’Assemblée plénière à Lourdes
13 novembre

Retour sur l’Assemblée plénière à Lourdes

Monseigneur Nahmias et Monseigneur de Lisle étaient à Lourdes avec les évêques de métropole et d’Outre-mer du mardi 5 au dimanche 10 novembre 2024, pour l'Assemblée plénière annuelle d’automne. 

Retrouvez les discours et les documents de travail en ligne :

- Discours de clôture

- Lettre des évêques de France aux prêtres, diacres, personnes consacrées, laïcs en mission ecclésiale et au peuple de Dieu à l’occasion du Jubilé et de l’anniversaire du concile de Nicée

-
Charte pour l’accompagnement spirituel dans le cadre de la lutte contre les violences sexuelles dans l’Église

- Message fraternel aux Chrétiens du Liban et à tous les Libanais

- Communiqué des votes et déclarations des évêques