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15 novembre 2022

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[Laudato Si’ en action] La création au service de la liturgie : l’art floral

A l’occasion de ses 50 ans, l’Association du Bois Fleuri à Avon organisait des ateliers de sensibilisation à l’écologie intégrale promue par Laudato si, l’Encyclique du pape François (2015). J’ai participé à l’un d’eux, celui d’art floral ; et quelle belle surprise de découvrir le travail de profondeur de foi et de partage gratuit que réalise une équipe, qui fleurit les différentes églises de la paroisse.  Et cela depuis plus de vingt ans !

Disciple de Denise Rolland, pionnière de l’art floral liturgique, et de Frère Didier, moine de l’abbaye de Tamié, Edwige a été formée en art floral occidental et en ikébana (art japonais emblématique de la sobriété au service de la beauté et de la vie). Elle fait entrer la nature dans la liturgie depuis 30 ans. Le Père Olivier de Vasselot, en 2002, l’avait incitée à mettre ses talents au service des églises d’Avon. Ce dimanche 25 septembre, elle nous a donné d’assister en direct à la

confection d’un bouquet en lien avec l’Evangile du jour : le pauvre Lazare et le riche (Lc 16, 19-31).

Comment avec les éléments à disposition, ouvrir des espaces d’interprétation complémentaires pour recevoir la Parole de Dieu qui s’incarne dans la messe ? Et cela sans gaspiller ni forcer la nature par une prédation volontaire, quand bien même elle serait motivée par le souhait d’une esthétique particulière.

Que l’on ne s’y trompe pas, il ne s’agit pas de simplement décorer un lieu, ni d’illustrer un extrait d’Evangile ; l’enjeu est bien plus profond : faire entrer dans le mystère du Christ est probablement un des plus beaux cadeaux de charité que l’on puisse faire à autrui, en particulier à tous ceux qui mettent les pieds dans une église.

Les règles de cette ascèse qui est un accueillir, un recevoir et un don en même temps sont assez simples mais demandent une exigence de présence au monde, à la nature et au prochain qui induit de prendre le temps, de lire à l’avance les textes, de s’en laisser pétrir, et de les laisser résonner au regard de ce que la vie met sur nos pas au quotidien.

Ainsi Edwige nous témoigne de l’expérience qui fut la sienne cette semaine, alors qu’elle pense à la confection de son bouquet qui fera écho à la lecture du dimanche : la parabole du riche enfermé dans son indifférence luxueuse et du pauvre Lazare qui vit dans la misère au pied de son portail : elle a l’intuition qu’il faut rendre visible dans le bouquet une des clés de cette parabole : le maintien de la relation entre les mondes dans lesquels nous pouvons vivre et qui deviennent infranchissables, pas seulement dans l’au-delà, mais dès à présent. Un vieux cep de vigne – Jésus ne s’est-il pas comparé lui-même à un cep ? – tout tortueux mais offrant des directions comme symboles à déployer, ce cep – – qui est lui-même un cadeau reçu d’une religieuse – va servir de structure à la composition. Des branchages fleuris et cueillis dans le jardin du Bois fleuri vont devoir être orientés selon leur sens d’exposition dans la nature (feuille vers le haut, ou tige plutôt horizontale) et piqués dans un beau vase plat lové dans un des bras du cep. Des fruits tentants et mûrs à craquer disposés devant du côté de la branche qui va vers le bas rappellent l’avidité et la compulsion à la consommation dont le riche est victime malgré lui. Un reliquat de douille d’obus de la guerre servira de vase pour y disposer des branches légères, nombreuses qui ouvrent vers le ciel la perspective du pauvre. Au cœur de cette explosion de lumière florale, un principe trinitaire vient justifier la disposition de deux branches fleuries de zinnias (elles aussi tordues pour éviter les fleurs achetées qui ne disent plus grand-chose de la Création naturelle). En fait, il y a quatre fleurs jaunes ; alors l’une d’elle est placée plus bas car le pauvre Lazare est comme rendu visible au cœur de la Trinité.

La couleur des végétaux n’est pas non plus un hasard, puisque dans le cadre liturgique, il est essentiel et porteur de sens de s’accorder, non seulement avec le lieu et ses contraintes (taille, lumière, vitraux, ornements de l’autel) mais aussi avec les couleurs du temps liturgiques en cours (vert pour le temps ordinaire, violet pour les temps pénitentiels de l’Avent et du Carême, etc).

Cet art au service de la liturgie ouvre le regard, rend plus attentif et prédispose l’âme à recevoir, à accueillir la Parole et le Pain comme dons. N’est-ce pas là le sens fondamental de l’Eucharistie ?

               Marianna, pour les paroissiennes artistes d’Avon

 « Si nous nous approchons de la nature et de l’environnement sans cette ouverture à l’étonnement et à l’émerveillement, si nous ne parlons plus le langage de la fraternité et de la beauté dans notre relation avec le monde, nos attitudes seront celles du dominateur, du consommateur ou du pur exploiteur de ressources, incapable de fixer des limites à ses intérêts immédiats. En revanche, si nous nous sentons intimement unis à tout ce qui existe, la sobriété et le souci de protection jailliront spontanément. » (Laudato Si, §11 – texte qui a inspiré Edwige dans son engagement)

laudatosi@catho77.fr

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Suivre le Christ, une joie !

A l'occasion de la journée de la Vie consacrée, Mgr Jean-Yves Nahmias présidera la procession et messe de la fête de la Présentation de Jésus au Temple et Purification de la Vierge Marie :

Vendredi 2 février 2024 à 12h00 à la Cathédrale Saint-Etienne de Meaux.

Tous sont invités à y participer et prier pour les vocations sacerdotales et religieuses. 

A l'issue, religieux et consacrés partageront un déjeuner fraternel (tiré du sac, dessert et café offerts) à la maison diocésaine, puis un temps d'échanges. Pour participer, inscrivez-vous auprès secretariatjynahmias@catho77.fr

Meaux est peut-être trop loin pour certains d'entre vous, aussi les Soeurs de Bethléem, en lien avec Mgr Jean-Yves Nahmias, invitent tous ceux qui le souhaitent à la procession et messe présidées par le Père Frédéric Desquilbet :

Vendredi 2 février 2024 à 10h00 au Monastère de Bethléem à Poligny (Nemours)

A l'issue, un verre de l'amitié réunira tous les participants.

Annoncer votre présence, c'est nous aider à prévoir : saintjosephkalos@gmail.com

Les Bénédictines de Brou accueillent consacrés et prêtres pour les vêpres à 17h45, puis rencontre, dîner partagé et complies (vers 20h30) au monastère Saint-Joseph, 1 bis, avenue Victor Thiébaut, 77177 Brou-sur-Chantereine. Pour participer : praxedak1@gmail.com

Prière pour les vocations consacrées
Père plein de tendresse,
Toi qui cherches des adorateurs
en esprit et en vérité,
Tu appelles sans te lasser
des hommes et des femmes
à donner leur vie pour Toi
et pour le monde.
Envoie ton Esprit pour qu’il suscite
aujourd’hui des serviteurs selon ton cœur
qui répondent généreusement
à la grâce de leur baptême,
dans l’engagement de la vie consacrée.
Donne-leur une charité inventive,
une foi ardente
et une joyeuse espérance
pour aimer ton Fils, Jésus-Christ,
et servir son Eglise.
Amen

21 avril – 61e Journée mondiale pour les vocations
19 avril

21 avril – 61e Journée mondiale pour les vocations

Le Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité ! C’est la foi qui nous habite et qui suscite notre prière confiante envers le Christ, le maître de la moisson. Tous, nous sommes appelés par notre baptême, quel que soit notre âge, à être des disciples-missionnaires, c’est-à dire à suivre le Christ et à annoncer la Bonne Nouvelle.

Alors que nous vivons la résurrection du Christ, prenons le temps de méditer sur la signification de notre propre vocation, et sur la manière dont nous pouvons tous contribuer à transmettre notre foi.

En ce moment de prière pour les vocations, nous sommes invités à prier le Père, le Fils et le Saint Esprit pour que nous soyons tous des disciples attachés à la foi au Christ vivant. En particulier, nous pouvons prier tout spécialement pour les vocations sacerdotales et les vocations à la vie consacrée.

Mes amis, prions pour les prêtres, pour ceux qui se préparent à l’ordination et pour ceux qui laissent grandir dans leur cœur l’appel à devenir prêtre. Que chacun de nous fasse pour lui-même la vive expérience de la tendresse de Dieu et devienne un humble serviteur de la bonté du Père.

+ Jean-Yves Nahmias
Evêque de Meaux

Albert Zogo, Séraphin de Fombelle, Mgr Nahmias et Jason Nioka
Dimanche 21 avril aura lieu la Journée mondiale de prière pour les vocations. Depuis 61 ans, le quatrième dimanche de Pâques rappelle l’importance de prier pour les vocations : laïcs, consacrés, religieux, prêtres, diacres et les couples mariés.

Cette journée, est l’occasion de rendre grâce pour les vocations dans le diocèse de Meaux et de prier plus spécialement pour Albert Zogo, Jason Nioka et Séraphin de Fombelle qui seront ordonnés prêtres le dimanche 23 juin à 15h30 en la cathédrale-basilique Saint-Étienne de Meaux.

«  La polyphonie des charismes et des vocations, que la communauté chrétienne reconnaît et accompagne, nous aide à comprendre pleinement notre identité de chrétiens : comme peuple de Dieu en marche sur les routes du monde, animés par l’Esprit-Saint et insérés comme des pierres vivantes dans le corps du Christ, chacun de nous se découvre membre d’une grande famille, 
fils du Père et frère et sœur de ses semblables. » (Extrait du message du Pape François pour la 61e Journée mondiale de prière pour les vocations).
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Un geste d’élévation, un signe d’espérance

La pose de la charpente représente bien plus qu’une étape technique : elle incarne la vocation spirituelle du lieu. Comme une arche qui s’élève vers le ciel, elle couvre déjà symboliquement tous ceux qui viendront s’y abriter. Elle s’enracine dans l’héritage de sainte Bathilde, reine et sainte du VIIe siècle, qui fit de Chelles un haut lieu de charité, de liberté et de prière. Culminant à 18 m, et composée de bois français, la charpente symbolise l’ossature invisible qui unit les hommes dans l’unité. Après la charpente, place désormais à la dernière phase du gros œuvre avant l’aménagement intérieur pour une ouverture au culte et une bénédiction solennelle prévues au printemps prochain.

Une réponse aux besoins d’une communauté en plein essor

Édifiée place Cala à Chelles, l’église Sainte-Bathilde répond à une attente forte d’un territoire marqué par une dynamique démographique et spirituelle. Depuis le lancement des travaux en janvier 2025, ce chantier rassemble les acteurs d’une communauté engagée : près de 70 % du budget ont déjà été réunis par la générosité des fidèles et des partenaires du diocèse.

Cette nouvelle église, dont la capacité d’accueil s’élève à 700 personnes, permettra de mieux répondre aux besoins d’une population croissante, de tous les âges et en provenance de tous les horizons. « C’est un lieu d’Église pleinement ouvert sur la ville, au service de la fraternité, de la transmission et de la prière », souligne Mgr Jean-Yves Nahmias, évêque de Meaux.

Cap sur la mission

En cette année du jubilé de l’Espérance, le diocèse de Meaux poursuit son élan missionnaire, comme en témoignent les 660 baptêmes d’adultes à Pâques, le succès du jubilé diocésain de l’Ascension et la joie des quatre ordinations en juin. Fait rare, un autre chantier d’église est en cours simultanément dans le diocèse : Saint-Colomban de Serris, au Val d’Europe, dont l’ouverture est prévue à la fin de l’année prochaine.

« Nous bâtissons pour aujourd’hui, mais surtout pour demain. Cette construction dit notre dynamisme missionnaire et pastoral en direction des périphéries chères au pape François, et dans l’unité voulue par son successeur » rappelle Mgr Nahmias, évêque de Meaux.

« Le centre paroissial Sainte-Bathilde de Chelles est un projet rare et unique, qui veut proposer une manière singulière de vivre une rencontre avec la foi, à travers la conception sur-mesure d’un véritable lieu de Vie » souligne Baptiste Veyrat-Charvillon, architecte de l’église-sanctuaire et du pôle paroissial Sainte-Bathilde.

Album photos : https://flic.kr/s/aHBqjChWep