Transmettre la foi aux nouvelles générations est la première mission de chaque communauté paroissiale
Actualité
17 janvier 2025
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Message de Mgr de Lisle pour la semaine de prière pour l’unité des chrétiens
Comme chaque année, le mois de janvier voit arriver la semaine de prière pour l’unité des chrétiens du 18 au 25 janvier.
Cette récurrence peut nous donner l’impression qu’il s’agit d’un sujet secondaire placé dans un coin. Pourtant prier pour l’unité des chrétiens est un devoir pour chacun d’entre nous. Jésus-Christ donne sa vie sur la croix pour nous unir avec lui, à son père.
Il nous rétablit ainsi dans sa dignité. Prier pour l’unité des chrétiens nous fait reconnaître la réalité de nos divisions et nous pousse à nous laisser transformer par la miséricorde divine.
L’année 2025 correspond aux 1700 ans du Concile de Nicée qui se tint en 325. Un anniversaire que nous avons en commun qui nous donne une occasion unique de réfléchir à notre foi commune : « crois-tu cela ? » Jean 2,26 C’est pourquoi je vous invite à vous joindre aux veillées et rencontre qui ont lieu dans les Pôles Missionnaires.
Bonne semaine de prière,
+Mgr Guillaume de Lisle Évêque auxiliaire de Meaux
Documentation pour la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, du 18 au 25 janvier 2025.
Cette journée est placée en premier lieu sous le signe de l’action de grâce « parce qu’il est beau et juste de remercier le Seigneur pour le grand don de la vie consacrée, qui enrichit et réjouit l’Église par la multiplicité des charismes et le dévouement de tant de vies totalement données au Seigneur et aux frères ».
Fête de la Vie Consacrée avec les religieux et religieuses du Pôle missionnaire de Provins : agenda
Pôle missionnaire de Chelles, chez les soeurs de la congrégation des bénédictines de Sainte Bathilde, Monastère de Jésus Crucifié : agenda
Prière pour les vocations religieuses
Père plein de tendresse, Toi qui cherche des adorateurs en esprit et en vérité, Tu appelles sans te lasser des hommes et des femmes à donner leur vie pour Toi et pour le monde.
Envoie ton Esprit pour qu’il suscite aujourd’hui des serviteurs selon ton cœur qui répondent généreusement à la grâce de leur baptême, dans l’engagement de la vie consacrée.
Donne-leur une charité inventive, une foi ardente et une joyeuse espérance pour aimer ton Fils, Jésus-Christ, et servir son Église. Amen.
Revenons quelques semaines en arrière. 9 mois, très exactement. Le récit de Luc met en présence deux êtres, l’un masculin, l’autre féminin ; l’un et l’autre ont un nom ; l’un qui s’est déplacé, sur ordre de Dieu, l’autre semble être chez elle. L’ange Gabriel, Marie. 25 mars, fête de l’annonciation.
L’artiste nous dit ici d’où s’est déplacé celui qui a été envoyé pour être messager. Nous sommes mis en présence du monde de Dieu. Sa cour l’entoure. Il préside. Monde dynamique, comme tournant. Il est le Vieillard comme évoqué au livre de Daniel (7/9). Et sous cette spirale, un autre est là, plus discret, relation entre le monde Dieu et des hommes. Discret, il est là, bien présent : c’est l’Esprit qui se dirige vers la tête de Marie.
C’est le monde de Dieu qui rejoint le monde des hommes en vue de prendre Marie sous son ombre. C’est cette présence qui entoure le monde des hommes. L’ange aérien vient poser son pied sur le sol des hommes. L’annonce pour laquelle il est là, c’est de faire connaitre que de Dieu, l’un va venir chez les hommes.
Et tous les attributs qui le concernent sont là pour dire la jonction du monde de Dieu et du monde des hommes. Vêtements lumineux, doigt qui oriente vers Celui de chez qui il vient. Main qui porte le rameau : le lys.
Abbaye de Chaalis (60) Revers de la façade de la chapelle Sainte Marie Peinture de « Le Trimatice » - 1504 - 1570. Photo H Imbert détail
Fleur d’une blancheur immaculée qui symbolise la pureté, la virginité. Et bien plus que cela. Tenue à bout de bras, elle peut être vue comme ce qui sépare le monde de Dieu du monde des hommes. La fleur de lys avec son pistil important et ses 6 grosses étamines, la fait considérer comme un symbole de fécondité : elle est la coupe pour recevoir la semence.
Peut-on voir dans ce lys que l’annonciation aurait eu lieu au printemps, à la saison des fleurs ? Cette remarque s’appuie sur un texte de Saint Bernard cité dans la Légende Dorée de Jacques de Voragine : « Nazareth veut dire fleur. Ainsi la fleur a voulu naitre d’une fleur, dans une fleur, à la saison des fleurs. ». Ces fleurs de lys si souvent présentes dans les scènes de l’annonciation, viennent signifier qu’ouverte Marie était vierge au moment de l’annonce.
Deux autres boutons s’ouvriront plus tard, l’un venant confirmer la virginité de Marie lors de la naissance, et l’autre la virginité perpétuelle.
Et pendant ce temps, que fait Marie ? C’est la lecture de la Parole de Dieu qui est l’objet de son occupation durant ce temps d’attente qui est celui de tout son peuple.
Abbaye de Chaalis (60) Revers de la façade de la chapelle Sainte Marie Peinture de « Le Trimatice » - 1504 - 1570. Photo H Imbert détailAbbaye de Chaalis (60) Revers de la façade de la chapelle Sainte Marie Peinture de « Le Trimatice » - 1504 - 1570. Photo H Imbert détail
Et il n’est qu’un texte que Marie puisse méditer, approfondir, parce qu’il est LE texte dans lequel s’enracine toute l’espérance de ce peuple auquel Marie appartient puisqu’elle aussi participe à l’adhésion en la promesse divine
« Voici que la jeune femme est enceinte et enfante un fils, et elle lui donne le nom d’Emmanuel IS 7,14» Comment alors ne pas être au service du Seigneur, riche d’une telle promesse et choisie pour que celle-ci se réalise, lorsque Dieu s’approche du monde des hommes et qui envahit toute votre espérance ?
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Abbaye de Chaalis (60) Revers de la façade de la chapelle Sainte Marie Peinture de « Le Trimatice » - 1504 - 1570
texte : Père Henri Imbert pour le diocèse de Meaux
Pourquoi n’avons-nous pas de jardin potager à côté de notre église, alors qu’il y en a dans toutes les églises de France ? C’est la question que se posait Nadine Hernantin il y a plus de trente ans, lors d’un séjour de vacance dans un presbytère désaffecté de la région de Troyes. Aujourd’hui, à Bussy-Saint-Georges, la question ne se pose plus.
Tout est parti d’une recherche, début 2020, pour les enfants du caté : comment pouvons-nous expliquer à nos petits citadins la création de la terre, des plantes, des espèces vivantes ? Une réponse très modeste a été proposée : sur une table dans le fond de l’église, on pose un bac avec de la terre, quelques graines de tomates, de courges et de salades. Et voilà que les semis commencent à germer, à se développer.
C’est juste le début du premier confinement. Mais le problème, en plus des plants qui grandissent, c’est le manque de lumière et de soleil. Évidemment, le fond d’une église n’est pas d’abord conçu pour l’agriculture. Père Dominique Fontaine, curé de la paroisse, propose une solution : il y a un espace de verdure derrière l’église, disponible. Les jeunes légumes y sont transplantés et au fil des mois de l’été, la petite équipe de la paroisse est allée d’apprentissage en émerveillement, de cueillettes en distribution. Cette première saison improvisée étant très bonne, à la rentrée de septembre 2020, le Père Dominique et le Père Michel font appel aux personnes intéressées pour participer ou aider : don de graines, de matériel, de plants ; l’équipe s’étoffe et c’est une petite dizaine de personnes qui vont assurer le développement du projet durant la saison suivante.
« J’ai appris énormément de choses », explique Nadine. Et de citer pêle-mêle l’association des légumes, la permaculture, les fleurs pour attirer les oiseaux - et qui servent aussi aux bouquets pour fleurir l’église -, cultiver le thym, le romarin, faire les boutures de fraisiers, mais aussi se « nourrir plus sainement » ; sans parler du compost, de la transformation des déchets ménagers en terreau. Mais le plus important, c’est sans doute les rencontres l’entraide, les échanges. Le projet est d’abord pour la paroisse. Pour le compost par exemple, chaque paroissien a reçu un petit seau vert, suite à un accord conclu entre la paroisse et la société de gestion des déchets de la ville ; et nombreux sont ceux qui alimentent le compost paroissial. Les annonces orales et écrites informent les paroissiens des travaux prévus, des légumes à récolter, de ceux qui sont disponibles et prêts à être emportés, gratuitement. Il y a aussi des journées portes ouvertes, des animations pour les enfants, des temps de cueillette pour les parents. Et bien sûr, les repas pique-nique dans un endroit aménagé.
Pour Nadine, le jardin partagé, c’est encore plus :
« C’est un lieu de ressourcement, de plaisir, de partage, car il nous aide à sortir de nos égoïsmes, de nos petits soucis individuels ». C’est aussi un lieu de louange et de prière. Pendant notre travail, nous prenons aussi le temps de lire des passages de la Bible, et d’en discuter. Et puis, pour moi qui n’ai pas été élevée dans la foi chrétienne, cela change mon regard sur les prêtres : non seulement ils bénissent le travail, les semis, les récoltes, mais ils travaillent la terre avec nous ! ».
Et de conclure : « Moi je fais les choses par passion. Et l’Église me le rend bien. Elle m’a tellement donné ! ».
Les premières graines, modestement semées, produisent décidément des fruits multiples et abondants. Une parfaite illustration, en somme, du récit de la Genèse : Dieu bénit, et voit que tout est très bon. La troisième saison commencera bientôt…