Actualité

5 août 2024

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Poursuivons notre mission dans l’unité

La cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques a suscité beaucoup d’émotion parmi les chrétiens du monde entier. La représentation de la Cène qui a été mise en spectacle était inadmissible. Comme beaucoup d’entre vous, j’ai été heurté par cela et, depuis le Vietnam où je suis en visite, le malaise est partagé.

Dans ce contexte et pour profiter de ce temps de partage collectif que sont les Jeux, ne nous laissons pas entraîner dans cette division et poursuivons notre mission d’annonce de l’Évangile.  Le Christ est mort et ressuscité afin que tous ceux qui croiront en son nom soient sauvés. Il nous demande d’annoncer cette bonne nouvelle de la vie éternelle à tous. Notre meilleure réponse à ces attaques, c’est notre foi, solide et dynamique, incarnée par des fidèles engagés pour l’annonce de l’Évangile, et par des lieux visibles.

Accueillir des athlètes, des bénévoles, des délégations

Les athlètes présents sur le territoire sont certes de grands sportifs mais également des femmes et des hommes avec des familles, des doutes, une foi, et de l’espérance. Au cœur des Jeux, l’Église est active et se mobilise. La campagne « Holy Games » lancée par l’Église pour s’engager autour du sport aspire à faire résonner les valeurs de l’Évangile à travers l’esprit sportif, en promouvant l’inclusion, la solidarité et le respect. L’organisation Holy Games a ainsi proposé en amont des Jeux une bénédiction pour tous les athlètes à la basilique Saint Denis, réunissant près de 2500 participants. Une quarantaine d’aumôniers catholiques sont présents au sein du village olympique, coordonnée par le Père Jason Nioka, ancien judoka et prêtre du diocèse de Meaux. 

Ne nous laissons pas conduire par les polémiques que certains ont cherché à créer. Le Pape François a exhorté les catholiques de France à se mobiliser pour cet événement mondial, poursuivons cette mobilisation. En devenant volontaires et en accueillant généreusement les visiteurs de toutes cultures et religions, les fidèles manifestent la présence du Christ en eux et la joie qu’il communique. Le Pôle Missionnaire de Chelles et l’Hospitalité de Meaux organisent d’ailleurs une journée de rencontre festive lors des jeux paralympiques, au moment des épreuves de canoë.

Être présent là où les populations vivent

Pendant cette période, continuons d’aller de l’avant. Soyons visibles et identifiables : voilà ce qui est souhaitable pour notre Église. C’est tout le sens de mon engagement pour notre diocèse avec les deux constructions majeures dont les travaux se poursuivent :

  • Tout d’abord, le centre Saint-Colomban, avec l’église Saint-Colomban, l’établissement scolaire catholique et le centre culturel, au cœur du Val d’Europe, un territoire qui accueille près de 40 millions de visiteurs chaque année grâce à la présence des parcs Disneyland Paris.
  • Et l’église Sainte-Bathilde à Chelles, à proximité des stades nautiques de Vaires-Torcy.

Nous portons un message de paix et d’union. Je veux fermement témoigner que les chrétiens pendant les JO continueront d’être présents, généreux et solidaires.« Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. » Jn 3,17

+ Jean-Yves Nahmias

Evêque de Meaux

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7 juin

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Les carrières étaient tracées :

Arthur comme ingénieur, Blandine dans le droit et les ressources humaines. Mais il y a parfois des routes qui bifurquent et ouvrent des horizons inattendus, après avoir emprunté les chemins de Saint Jacques de Compostelle.

C’est ce qui leur est arrivé.

Après leur mariage en 2014, Arthur et Blandine se sont mis en route, sac au dos. La prise de conscience d’une nécessaire conversion écologique s’est amorcée au rythme des pas, au fil de la beauté des paysages, dans le quotidien sobre et heureux du pèlerin, confiant dans le Dieu créateur et providence. Mais le coup décisif, ce fut à Burgos : l’encyclique Laudato Si du pape François venait juste de paraître ; achetée en édition espagnole, lue et méditée durant les derniers kilomètres de marche, le retour à la « vie d’avant » n’était plus envisageable. Il était devenu évident que le sens profond de leur vie de couple passerait par un engagement respectueux de notre « maison commune ».

Durant cinq années,

le jeune couple cherchera un collectif et un lieu pour concrétiser ses aspirations. En septembre 2019, après des dizaines de rencontres, la perle rare est trouvée et le pas décisif est franchi : Blandine et Arthur lâchent définitivement la « vie d’avant » et s’installent sur le Campus de la Transition, à Forges. Le projet du Campus correspond pleinement à leur recherche : vie sobre, recherche écologique, formation d’étudiants et de professionnels à la transition écologique et vie fraternelle. Chacun prend une part d’activité au projet, dans l’accueil pour Blandine, dans l’enseignement pour Arthur.

En parallèle, le jeune couple crée une entreprise agricole sur une parcelle d’un hectare située à 2 kilomètres. Arthur est responsable du maraîchage bio et Blandine élève 150 poules pondeuses bio (qui sont parrainées par des clients !). Leur production est écoulée dans un rayon d‘une quinzaine de kilomètres, principalement à Forges et à Thomery. Bref, le projet correspond « pleinement » à leur souhait !

« Nous sommes hyper-heureux d’être installés là ! »

C’est la principale affirmation de Blandine, lorsqu’on lui demande de jeter un regard sur ces trois années au Campus. L’agriculture est un métier beau, passionnant, diversifié, et le choix du maraîchage manuel permet de respecter au mieux le sol, la vie qu’il abrite et les ressources disponibles. Blandine poursuite :

« Mais il est difficile de s’installer en agriculture. Nous avons expérimenté la force des liens notamment par le soutien et la joie que nous apporte la communauté du campus à laquelle nous appartenons. En couple, nous avons appris à travailler ensemble, à découvrir nos limites et nos complémentarités. Et aussi à vivre le pardon mutuel, la force de ce pardon reçu et donné !  »


Ce changement de vie a aussi eu un impact sur leur foi et leur regard de chrétiens sur le monde.

« Par le travail de la terre, comme chrétiens, nous avons conscience d’être co-créateurs et non co-destructeurs de l’œuvre de Dieu. Nous souhaitons créer du beau, participer à quelque chose de plus grand que nous, bâtir le Royaume en quelque sorte, et cela nous donne beaucoup de joie. Mais il nous faut puiser dans la prière la force des actes, et avancer ensemble, en communauté, en Eglise. »

Les serres de Blandine et Arthur

Avant (et encore maintenant parfois !), Blandine était profondément heurtée par la non-implication des chrétiens dans le soin à apporter à la terre. Aujourd’hui les choses changent, les consciences s’éveillent. Mais la tension demeure : d’un côté l’urgence de la terre, de la souffrance d’une création abîmée qui demande que l’on agisse au plus vite ; de l’autre, le temps de l’homme et de la femme qui comprennent et agissent à leur rythme.

Et de conclure :

«  Lors de notre mariage, nous avons choisi de suivre le Christ, de nous en remettre à Lui. Il donne le véritable sens de nos actes quotidiens. Alors cette tension, c’est aussi devant la Croix que nous la déposons.  »


L’équipe de veille Laudato Si.


Blandine et Arthur de Lassus, la ferme du bout des bois,
Leur livre : Et lentement, tout bascule, éd. de l’Escargot, 2020
Vente de légumes et œufs :
Forges, mardi, 17h à 18h au 6 place de la mairie
Thomery, jeudi, 16h45 à 18h chez Fleurréelle (fleuriste) – 1 rue de la République

Possibilité de commande en ligne sur https://coopcircuits.fr/la-ferme-du-bout-des-bois/shop

Pour toute question ou pour en savoir plus sur le parrainage de poules à Forges et Thomery : blandineetarthur@gmail.com

[Laudato Si’ en action]   L’aventure familiale d’une conversion au « bio » ; La ferme de Chantemerle
6 février

[Laudato Si’ en action] L’aventure familiale d’une conversion au « bio » ; La ferme de Chantemerle

Le nom est plaisant. Chantemerle, c’est une ferme briarde, située au nord de Coulommiers, sur la commune d’Aulnoy. Ses terres sont cultivées depuis quatre générations par la famille Gobard. Mais Eric l’affirme d’emblée : « il a fallu un alignement de planètes, il y a quinze ans, pour faire le pas ».

A l’époque, Eric et Anne sont sensibles aux recherches alors en vogue sur « le bio » et la santé ; leurs quatre enfants sont en âge scolaire, et Anne souhaite monter un atelier à la ferme, travailler sur son lieu de vie. C’est à ce moment que tombe l’information : une partie des terres cultivées se situent sur une l’aire de captage des eaux qui alimentent les Columériens en eau potable, et l’agriculteur reçoit l’obligation de supprimer 80% des produits phytosanitaires sur 53 ha, soit un tiers de son exploitation. La décision est prise : d’abord passer  l’exploitation en bio, puis assurer la transformation des récoltes de blé et d’épeautre en créant un moulin.

« A l’époque, nous étions quelques pionniers en Seine-et-Marne », se rappelle Eric.

Ce qui m’a convaincu, c’est de voir que tous ceux qui nous parlaient de bio étaient joyeux et enthousiastes. Nous avons donc décidé de nous lancer, d’abord sur les deux tiers de l’exploitation, et très rapidement, sur la totalité de nos terres

Éric gobard

Le bilan après 15 années ? Eric le dresse en tant que croyant et en tant qu’agriculteur : « Mon travail a du sens, de la cohérence. La nature fonctionne dans un écosystème ; les choses ont un sens parce qu’elles ont été créées par Dieu ; si on interfère de façon inconsidérée, on prend la place du Créateur, on dérégule la nature. ». Mais le bilan est plus large : « La question de la cohérence entre mon métier et ma foi est primordiale ; mais il y a aussi une question éthique : produire une alimentation saine, bonne pour nos frères et sœurs en humanité, et en même temps faire du bien à la planète, cela procure une joie intérieure profonde, cela fait émerger ce qu’on porte de plus beau en soi. » L’exploitation familiale  présente le  risque, bien sûr, d’une confusion entre vie familiale et professionnelle, mais le travail en couple est une force pour vivre cette aventure, poursuit-il.

Mais n’y a-t-il pas des risques liés à ce passage d’une agriculture conventionnelle à l’agriculture biologique ? Selon Eric, ils sont minimes actuellement en raison des aides à la conversion. Bien sûr au départ, le sol doit s’adapter, se reconstituer sans apport d’engrais ; il y a donc une phase délicate de 3 ou 4 ans, durant lesquels les aides à la conversion viennent compenser les pertes. Mais quand la rotation est lancée, l’activité se passe très bien ; elle est même plus rémunératrice. Il faut dire que nous sommes loin d’une culture « d’avant-guerre ». Eric s’inspire de travaux de l’INRA pour établir une rotation précise des cultures sur neuf années, alternant luzerne, blé, lin textile, épeautre, haricots verts, pois, seigle, et sarrasin. Et le matériel est à la pointe de la technologie. Il ne s’agit donc pas de « ressortir les chevaux » !  Et de conclure : « La nature fonctionne très bien, elle a une intelligence qui m’émerveille. Quand je vois les récoltes, je ne dis pas « j’ai bien bossé », mais « merci, Seigneur ! ».

Durant notre rencontre dans la cuisine de la ferme, Anne était surtout occupée à la vente de ses produits au moulin, qui a été aménagé dans une ancienne grange. Pour en savoir plus, rendez-vous sur place, aux jours d’ouverture : les vendredis (9h-19h) et samedis matin (9h-13h). 

https://moulin-chantemerle.fr/

laudatosi@catho77.fr

Rencontre pour un travail décent
27 septembre

Rencontre pour un travail décent

Notre temps fort de rentrée ACO fait coup double, à Torcy le 7 octobre :

  • Journée mondiale pour un travail décent avec la conférence gesticulée de Juliette Coanet et un temps d’échange avec les invités sur le travail décent de 15h à 18h30. La conférence s’appuie sur les situations de travail des auxiliaires de vie, mais cette invitation s’adresse à toute personne en situation d’emploi ou de recherche d’emploi, car la dignité au travail concerne tous les secteurs professionnels !
  • Soirée conviviale de démarrage pour le secteur autour d’un repas partagé avec les invités, pour se raconter l’été et les nouvelles jusqu’à 22h

Venez nombreux nous rencontrer et participer à la journée mondiale pour un travail décent !