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11 avril 2023

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[Laudato Si’ en action] Comprendre l’écologie

Le thème de l’écologie intégrale compte bon nombre de portes d’entrée et de lieux d’intérêt. Parmi ceux-ci, l’étude et la recherche philosophico-théologique ne sont pas en reste, y  compris dans notre diocèse. Dans un échange en visio, le père Charles Andriamparany (Meaux) et Marianna De Windt (Fontainebleau) ont croisé leurs regards sur quelques questions brûlantes.

Père Charles

Père Charles a grandi dans la campagne malgache ; la beauté et la richesse de cet environnement naturel l’a beaucoup marqué. Mais il est devenu une question lorsque l’adolescent a découvert la situation de pauvreté socio-économique de son pays. Et puis une opportunité : l’encyclique « Laudato si » a été publiée au moment où le jeune séminariste avait à choisir une spécialisation de doctorat : ce serait donc la philosophie, Hans Jonas et l’écologie. C’était en 2022, juste avant de venir dans notre diocèse en tant que prêtre « fidei donum ».

Pour Marianna, les choses sont claires : elle a certes grandi en milieu urbain, mais elle a reçu la fibre écologique de son père, immigré italien d’origine rurale pour qui le lien à la terre, aux animaux, à la nature était très fort. C’est par la doctrine sociale de l’Eglise, étudiée à l’IER, ainsi que la lecture des encycliques Querida Amazonia, Laudato Si et Fratelli Tutti qu’elle a approfondi l’écologie sous un angle particulier : celui de la justice climatique.

Quels constats ?

Père Charles : La réalité est inquiétante pour toute la planète. A Madagascar, actuellement, les cyclones sont de plus en plus puissants, à cause de l’augmentation des températures. C’est vérifié scientifiquement. Et il y a un effet cumulatif de ces phénomènes qui ne cessent de s’amplifier. Une conversion écologique commence par cette prise de conscience.

Marianna : Je m’inquiète pour la jeunesse qui voit poindre un avenir cataclysmique ! En cinquante ans, nous avons tout déréglé ! Cela pose la question de la transmission d’un héritage reçu et de la posture morale qui la sous-tend : il y a une solidarité intergénérationnelle et intragénérationnelle que l’on retrouve notamment chez les peuples autochtones et que nous n’avons plus.

Des actions ?

Père Charles :  En malgache, « pays » ou « patrie » signifie littéralement « terre des ancêtres », car la terre est un bien qui ne nous appartient pas ; elle se reçoit et se transmet.  Pour la situation actuelle, ce qui est fait est fait. Cela nous invite d’abord à une prise de conscience, à reconnaître la question de la justice climatique, et à travailler chacun dans son domaine. Personnellement, en tant que philosophe, c’est par la transmission, l’enseignement et l’éducation.

Le futur dépend de notre présent et la question de la justice est à considérer entre nous actuellement, même si le souci porte plutôt sur les générations futures. On sait par exemple qu’un seul européen consomme autant que dix malgaches. Cela signifie qu’il émet dix fois plus de gaz à effet de serre qu’un malgache. Là, seule une vraie réforme collective pourrait faire bouger les choses au niveau de la politique internationale, ce qui n’empêche pas les petites actions individuelles, comme le petit colibri. Depuis 2016 (mon arrivée en France), j’encourage ma famille à reboiser notre terre. C’est très simple : avec 100 euros, ils plantent 1000 arbres chaque année.

Marianna : Éveiller les consciences et prier pour la création ! Nous devrions introduire, dans nos eucharisties, de façon systématique, une sixième prière universelle pour la création. C’est d’abord un travail de conversion intérieure, car à l’origine de cette injustice, il y a une question spirituelle : comme pour Job, l’injustice vient structurellement du fait que l’on ne reconnaît pas la bonté du Créateur à travers la création. Nous avons à retrouver cette louange intérieure, ce merci à la vie pour tout ce qui nous est donné, à faire hospitalité à la souffrance sans nous identifier à elle, selon l’inspiration d’Edith Stein à propos de la posture d’empathie. Pour cela, nous devons promouvoir les lieux qui favorisent cette relation à la nature et à l’autre, encourager le dialogue et laisser émerger de tous nos vides une créativité féconde qui est « Bonne Nouvelle » pour tout ce qui est.

En conclusion ?

Notre foi est pleine de ressources pour affronter les défis actuels, et elle nous donne l’espérance, si nous restons dans la dynamique du salut. Peut-être sommes-nous appelés, comme dans les premiers temps de l’Église, à donner notre vie pour la création, par le sacrifice (qui n’est autre chose que don gratuit en retour de celui reçu), par l’ascèse qui est « sobriété heureuse », par le don gratuit et courageux de soi et le renoncement à satisfaire ses appétits. Il y va de la transfiguration de notre monde et finalement de la vocation sacerdotale de l’homme, telle qu’elle est vécue par nos frères et sœurs orthodoxes.

L’équipe Laudato Si du diocèse

Si vous avez des témoignages, des initiatives à faire connaître,
pour que d’autres s’en réjouissent et s’en inspirent,
contactez-nous : laudatosi@catho77.fr

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Le Carême et les catéchumènes adultes
22 février

Le Carême et les catéchumènes adultes

Le Carême est un temps liturgique important de 40 jours, sans compter les dimanches.
Il commence le mercredi des Cendres et se termine le jeudi saint, avant le dimanche de Pâques.

Cette durée de 40 jours fait référence aux quarante années passées dans le désert par le peuple d’Israël avant son entrée en terre promise. On se réfère aussi aux quarante jours passés par le Christ dans le désert entre son baptême et le début de sa vie publique. Le carême annonce un temps de préparation à un renouveau.

Le Carême pour les catholiques

Durant le temps du Carême, nous sommes invités à nous donner des moyens concrets, dans la prière, la pénitence et l’aumône pour nous aider à discerner les priorités de notre vie. Le temps du Carême est un temps autre qui incite à une mise à l’écart pour faire silence et être ainsi réceptif à la Parole de Dieu.

Source : eglise.catholique.fr

Et pour les catéchumènes adultes ?

La période du Carême revêt un caractère très particulier pour les adultes s’étant engagés sur le chemin de conversion. Rythmé par plusieurs étapes, le carême les prépare aux sacrements de l’initiation chrétienne (baptême, confirmation et Eucharistie), qui seront célébrés lors de la vigile pascale.

Je t’ai appelé par ton nom.

Is 43, 1

Le 1er dimanche de carême, l’évêque appelle solennellement les catéchumènes à recevoir le baptême au cours de la vigile pascale. Ils sont d'abord présentés par la communauté dans laquelle ils ont cheminé. Ils sont appelés ensuite par leur prénom par l'évêque. Et en répondant "Me voici", ils manifestent leur accord et s'avancent à la rencontre de l'évêque. Dès lors, ces catéchumènes devenus "appelés" inscrivent leur nom et signent le registre diocésain de l’Église. C’est la célébration de l’appel décisif.

LEXIQUE

Mercredi des Cendres

Jeudi Saint

Baptême

Catéchumène

Sacrement

Vigile pascale

Évêque

Appel décisif

Scrutin

Semaine sainte

À cette occasion, toute la communauté catholique porte cet appel ; elle accompagne et soutient par la prière les appelés marchant vers Pâques à la rencontre du Christ ressuscité.

Lors des troisième, quatrième et cinquièmes dimanches de Carême, les appelés vont vivre les scrutins au sein de leur paroisse.

La Semaine Sainte sera la dernière ligne droite avant la célébration de la vigile pascale.

[Formation] Parcours Wahou 2023
29 novembre

[Formation] Parcours Wahou 2023

Le Service de Formation du diocèse vous propose le Parcours Wahou (la théologie du corps de saint Jean-Paul II).
8 séances de formation en ligne pour découvrir le beau projet de Dieu pour l'amour humain, pour l’homme et la femme.

Ces séances auront lieu les mardi ou jeudi soir (au choix), de 20h30 à 22h30 aux dates suivantes :

  • 3 ou 5 janvier : Introduction au parcours et à la Théologie du corps
  • 10 ou 12 janvier : Topo 1  Le plan de Dieu à l'origine
  • 17 ou 19 janvier : Topo 2  Les conséquences du péché sur la sexualité humaine
  • 24 ou 26 janvier : Topo 3  Le célibat consacré et la résurrection
  • 31 J ou 2 février : Topo 4  L'amour renouvelé par le sacrement
  • 7 ou 9 février : Topo 5  Le lien entre amour et vie
  • 14 ou 16 février : Synthèse et Questions
  • 7 ou 9 mars : Comment transmettre ce trésor ?

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Pour plus d'informations :
Laurent Challan Belval - parcourswahoumeaux@gmail.com