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7 juin 2022

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[Laudato Si’ en action] Des bureaux de La Défense à la culture des terres briardes, il y a plus d’un pas

Les carrières étaient tracées :

Arthur comme ingénieur, Blandine dans le droit et les ressources humaines. Mais il y a parfois des routes qui bifurquent et ouvrent des horizons inattendus, après avoir emprunté les chemins de Saint Jacques de Compostelle.

C’est ce qui leur est arrivé.

Après leur mariage en 2014, Arthur et Blandine se sont mis en route, sac au dos. La prise de conscience d’une nécessaire conversion écologique s’est amorcée au rythme des pas, au fil de la beauté des paysages, dans le quotidien sobre et heureux du pèlerin, confiant dans le Dieu créateur et providence. Mais le coup décisif, ce fut à Burgos : l’encyclique Laudato Si du pape François venait juste de paraître ; achetée en édition espagnole, lue et méditée durant les derniers kilomètres de marche, le retour à la « vie d’avant » n’était plus envisageable. Il était devenu évident que le sens profond de leur vie de couple passerait par un engagement respectueux de notre « maison commune ».

Durant cinq années,

le jeune couple cherchera un collectif et un lieu pour concrétiser ses aspirations. En septembre 2019, après des dizaines de rencontres, la perle rare est trouvée et le pas décisif est franchi : Blandine et Arthur lâchent définitivement la « vie d’avant » et s’installent sur le Campus de la Transition, à Forges. Le projet du Campus correspond pleinement à leur recherche : vie sobre, recherche écologique, formation d’étudiants et de professionnels à la transition écologique et vie fraternelle. Chacun prend une part d’activité au projet, dans l’accueil pour Blandine, dans l’enseignement pour Arthur.

En parallèle, le jeune couple crée une entreprise agricole sur une parcelle d’un hectare située à 2 kilomètres. Arthur est responsable du maraîchage bio et Blandine élève 150 poules pondeuses bio (qui sont parrainées par des clients !). Leur production est écoulée dans un rayon d‘une quinzaine de kilomètres, principalement à Forges et à Thomery. Bref, le projet correspond « pleinement » à leur souhait !

« Nous sommes hyper-heureux d’être installés là ! »

C’est la principale affirmation de Blandine, lorsqu’on lui demande de jeter un regard sur ces trois années au Campus. L’agriculture est un métier beau, passionnant, diversifié, et le choix du maraîchage manuel permet de respecter au mieux le sol, la vie qu’il abrite et les ressources disponibles. Blandine poursuite :

« Mais il est difficile de s’installer en agriculture. Nous avons expérimenté la force des liens notamment par le soutien et la joie que nous apporte la communauté du campus à laquelle nous appartenons. En couple, nous avons appris à travailler ensemble, à découvrir nos limites et nos complémentarités. Et aussi à vivre le pardon mutuel, la force de ce pardon reçu et donné !  »


Ce changement de vie a aussi eu un impact sur leur foi et leur regard de chrétiens sur le monde.

« Par le travail de la terre, comme chrétiens, nous avons conscience d’être co-créateurs et non co-destructeurs de l’œuvre de Dieu. Nous souhaitons créer du beau, participer à quelque chose de plus grand que nous, bâtir le Royaume en quelque sorte, et cela nous donne beaucoup de joie. Mais il nous faut puiser dans la prière la force des actes, et avancer ensemble, en communauté, en Eglise. »

Les serres de Blandine et Arthur

Avant (et encore maintenant parfois !), Blandine était profondément heurtée par la non-implication des chrétiens dans le soin à apporter à la terre. Aujourd’hui les choses changent, les consciences s’éveillent. Mais la tension demeure : d’un côté l’urgence de la terre, de la souffrance d’une création abîmée qui demande que l’on agisse au plus vite ; de l’autre, le temps de l’homme et de la femme qui comprennent et agissent à leur rythme.

Et de conclure :

«  Lors de notre mariage, nous avons choisi de suivre le Christ, de nous en remettre à Lui. Il donne le véritable sens de nos actes quotidiens. Alors cette tension, c’est aussi devant la Croix que nous la déposons.  »


L’équipe de veille Laudato Si.


Blandine et Arthur de Lassus, la ferme du bout des bois,
Leur livre : Et lentement, tout bascule, éd. de l’Escargot, 2020
Vente de légumes et œufs :
Forges, mardi, 17h à 18h au 6 place de la mairie
Thomery, jeudi, 16h45 à 18h chez Fleurréelle (fleuriste) – 1 rue de la République

Possibilité de commande en ligne sur https://coopcircuits.fr/la-ferme-du-bout-des-bois/shop

Pour toute question ou pour en savoir plus sur le parrainage de poules à Forges et Thomery : blandineetarthur@gmail.com

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Pose de la première pierre de l’église-sanctuaire Sainte-Bathilde 2025
17 décembre

Pose de la première pierre de l’église-sanctuaire Sainte-Bathilde 2025

Une cérémonie de la pose des premières pierres de l’église-sanctuaire Sainte-Bathilde aura lieu le dimanche 26 janvier 2025 à 9h30 en présence de Monseigneur Celestino Migliore, Nonce apostolique.

Cet événement important marque une nouvelle étape dans les travaux de construction de la future église-sanctuaire Sainte-Bathilde, un lieu de culte et de prière qui sera dédié à la mémoire de sainte Bathilde, reine de France au VIIe siècle.

La cérémonie sera présidée par Mgr Jean-Yves Nahmias, évêque de Meaux et le Père Hubert Louvet, curé du pôle missionnaire de Chelles. Elle sera suivie de la messe à 11h15 à l’Institution Gasnier-Guy Sainte-Bathilde au 28 rue du Tir à à Chelles.

La communauté chrétienne de Chelles est invitée à participer à cet événement pour célébrer ce moment de grâce.

L'église-sanctuaire Sainte-Bathilde est un bâtiment moderne et innovant, qui répond aux besoins de la communauté chrétienne de Chelles.

9h30 : accueil et pose des premières pierres, provenant de l’ancienne abbaye royale de Chelles pour l’église-sanctuaire Sainte-Bathilde

Place Cala – accès par l’avenue de la Résistance à Chelles ou par le parc du Souvenir Émile Fouchard

11h15 : messe à l’Institution Gasnier-Guy Sainte-Bathilde

28 rue du Tir à Chelles

12h30 : Déjeuner partagé

Le Carême et les catéchumènes adultes
22 février

Le Carême et les catéchumènes adultes

Le Carême est un temps liturgique important de 40 jours, sans compter les dimanches.
Il commence le mercredi des Cendres et se termine le jeudi saint, avant le dimanche de Pâques.

Cette durée de 40 jours fait référence aux quarante années passées dans le désert par le peuple d’Israël avant son entrée en terre promise. On se réfère aussi aux quarante jours passés par le Christ dans le désert entre son baptême et le début de sa vie publique. Le carême annonce un temps de préparation à un renouveau.

Le Carême pour les catholiques

Durant le temps du Carême, nous sommes invités à nous donner des moyens concrets, dans la prière, la pénitence et l’aumône pour nous aider à discerner les priorités de notre vie. Le temps du Carême est un temps autre qui incite à une mise à l’écart pour faire silence et être ainsi réceptif à la Parole de Dieu.

Source : eglise.catholique.fr

Et pour les catéchumènes adultes ?

La période du Carême revêt un caractère très particulier pour les adultes s’étant engagés sur le chemin de conversion. Rythmé par plusieurs étapes, le carême les prépare aux sacrements de l’initiation chrétienne (baptême, confirmation et Eucharistie), qui seront célébrés lors de la vigile pascale.

Je t’ai appelé par ton nom.

Is 43, 1

Le 1er dimanche de carême, l’évêque appelle solennellement les catéchumènes à recevoir le baptême au cours de la vigile pascale. Ils sont d'abord présentés par la communauté dans laquelle ils ont cheminé. Ils sont appelés ensuite par leur prénom par l'évêque. Et en répondant "Me voici", ils manifestent leur accord et s'avancent à la rencontre de l'évêque. Dès lors, ces catéchumènes devenus "appelés" inscrivent leur nom et signent le registre diocésain de l’Église. C’est la célébration de l’appel décisif.

LEXIQUE

Mercredi des Cendres

Jeudi Saint

Baptême

Catéchumène

Sacrement

Vigile pascale

Évêque

Appel décisif

Scrutin

Semaine sainte

À cette occasion, toute la communauté catholique porte cet appel ; elle accompagne et soutient par la prière les appelés marchant vers Pâques à la rencontre du Christ ressuscité.

Lors des troisième, quatrième et cinquièmes dimanches de Carême, les appelés vont vivre les scrutins au sein de leur paroisse.

La Semaine Sainte sera la dernière ligne droite avant la célébration de la vigile pascale.

Communiqué du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France au sujet de la déclaration Fiducia Supplicans
11 janvier

Communiqué du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France au sujet de la déclaration Fiducia Supplicans

La déclaration du Dicastère pour la Doctrine de la Foi Fiducia Supplicans, datée du 18 décembre 2023, a eu un retentissement certain dans l’opinion publique, en particulier à cause des sujets sensibles qu’elle aborde : celui de l’accompagnement dans l’Église des personnes homosexuelles vivant en couple d’une part et celui des personnes divorcées engagées dans une vie de couple d’autre part.

Le Conseil permanent reçoit cette déclaration comme un encouragement aux pasteurs à bénir généreusement les personnes qui s’adressent à eux en demandant humblement l’aide de Dieu. Ils les accompagnent ainsi sur leur chemin de foi pour qu’elles découvrent l’appel de Dieu dans leur propre existence et y répondent concrètement.

Fiducia Supplicans rappelle la doctrine de l’Église catholique qui, conformément « aux desseins de Dieu inscrits dans la création et pleinement révélés par le Christ Seigneur » (n° 11), comprend le mariage comme « union exclusive, stable et indissoluble, entre un homme et une femme, naturellement ouverte à la génération d’enfants » (n° 4). C’est ce que nous recevons de Jésus lui-même sur le mariage et son indissolubilité (cf. Mt 19, 3-9).

Nous recevons également de Jésus-Christ l’appel à un accueil inconditionnel et miséricordieux, puisque Jésus n’est « pas venu appeler des justes mais des pécheurs » (Mc 2, 17), que nous sommes tous. Fiducia Supplicans rappelle que ceux qui ne vivent pas dans une situation leur permettant de s’engager dans le sacrement de mariage, ne sont exclus ni de l’Amour de Dieu, ni de son Église. Elle les encourage dans leur désir de s’approcher de Dieu pour bénéficier du réconfort de sa présence et pour implorer la grâce de conformer leur vie à l’Évangile.

C’est en particulier à travers des prières de bénédiction, données sous une forme spontanée, « non ritualisée » (n° 36), hors de tout signe susceptible d’assimilation à la célébration du mariage, que les ministres de l’Église pourront manifester cet accueil large et inconditionnel.

Mgr Éric de Moulins-Beaufort, Président de la Conférence des évêques de France
Mgr Dominique Blanchet, évêque de Créteil, vice-président de la Conférence des évêques de France
Mgr Vincent Jordy, archevêque de Tours, vice-président de la Conférence des évêques de France
S. Em. le Cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille
Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris
Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen
Mgr Sylvain Bataille, évêque de Saint-Étienne
Mgr Pierre-Antoine Bozo, évêque de Limoges
Mgr Alexandre Joly, évêque de Troyes
Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre