Actualité

25 octobre 2022

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Toussaint 2022 – les célébrations dans le diocèse

Comme son nom l’indique, la Toussaint est la fête de tous les saints. Chaque 1er novembre, l’Église honore ainsi la foule innombrable de ceux et celles qui ont été de vivants et lumineux témoins du Christ.
La fête de la Toussaint est inséparable du jour de prière pour les défunts, que l’Église commémore le 2 novembre.

Sources : Conférence des Évêques de France

Retrouvez les célébrations dans chaque pôle missionnaire
du diocèse de Meaux.

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[Regards sur Noël] La Nativité
8 décembre

[Regards sur Noël] La Nativité

Troisième semaine de l'Avent : la Nativité

Qui d’entre nous n’a jamais été sensible au regard qui existe entre une mère et l’enfant auquel elle vient de donner vie. Sourire, parole ; toucher, sentir. Scène qui dit l’intime qui se crée entre le nouveau né et celle qui vient d’engendrer.

Tous ces éléments semblent manqués dans cette scène de naissance illustrée par ces deux fenêtres parallèles de la Cathédrale de BEAUVAIS. Pas de tendresse, pas de geste d’amour ; pas même un regard, pas même un toucher. L’auteur a-t-il oublié qu’il est lui aussi né d’une mère qui sûrement, souhaitons-lui, l’a aimé !

Ce vitrail est déjà là plutôt pour un discours théologique, voulant nous dire qui est celui qui vient de naitre.

Cathédrale Saint Pierre de BEAUVAIS Chapelle Notre Dame, juste dans l’axe du chœur. Vitraux de l’arbre de Jessé et de l’enfance du Christ
Cathédrale Saint Pierre de BEAUVAIS Chapelle Notre Dame, juste dans l’axe du chœur. Vitraux de l’arbre de Jessé et de l’enfance du Christ

Il est emmailloté et allongé, non dans une mangeoire, mais sur une construction. Il est comme dans un linceul ; il est comme sur un autel. Annonce de sa mort à venir ? Annonce qu’il sera don offert en sacrifice sur la table eucharistique. D’ailleurs, juste en dessous de lui, brille la lampe qui signifie qu’il est là, présence réelle. Lui est au-dessus, il vient d’en haut ; il est descendu chez les hommes. Les deux rideaux entrouverts autour de la lampe réunissent deux tableaux : la scène de la naissance historique, sur fond de nuit, et la liturgie de toujours qui permet au croyant de reconnaitre en Celui-ci Celui qui vient dans le monde comme la vraie Lumière. « Ah, si tu déchirais les cieux et si tu descendais » priait le prophète Isaïe (Is. 63/19). C’est fait, le mystère est dévoilé. Il est là, de Dieu et des hommes. Noël : fête de la Lumière, de la vraie Lumière : « et la lumière brille dans les ténèbres » (Jn 1/5)

Marie, sa mère, est elle-même couchée, dans la même position que son fils, les yeux grands ouverts, sa tête posée sur sa main faisant ainsi savoir qu’elle connaitra un jour une grande souffrance, du fait de ce fils, ce fils qui est là « pour être un signe contesté » - « et toi-même un glaive te transpercera l’âme » (Luc 2/34-35).

Cathédrale Saint Pierre de BEAUVAIS Chapelle Notre Dame, juste dans l’axe du chœur. Vitraux de l’arbre de Jessé et de l’enfance du Christ
Cathédrale Saint Pierre de BEAUVAIS Chapelle Notre Dame, juste dans l’axe du chœur. Vitraux de l’arbre de Jessé et de l’enfance du Christ

Pas de regard de la mère vers le fils, ni du fils vers la mère. Mais le regard de l’une et de l’autre, si l’on trace une diagonale qui fait franchir le montant de notre fenêtre, nous fait arriver à cet autre regard d’un homme, lui aussi allongé et tourné vers la scène de la nativité. Il y a comme de la connivence entre ces 3 personnes : Marie – Jésus et cet autre. Alors qui peut-il être ? Bien sûr, Jessé, un des ancêtres de Jésus, le père de David.

Cathédrale Saint Pierre de BEAUVAIS Chapelle Notre Dame, juste dans l’axe du chœur. Vitraux de l’arbre de Jessé et de l’enfance du Christ
Cathédrale Saint Pierre de BEAUVAIS Chapelle Notre Dame, juste dans l’axe du chœur. Vitraux de l’arbre de Jessé et de l’enfance du Christ

Alité, de son ventre sort l’arbre qui sera l’illustration de l’arbre généalogique de Jésus, telle que décrit par les évangélistes Matthieu et Luc : « un rameau sortira de la souche de Jessé, un rejeton jaillira de ses racines » (Is. 11/1).

Cathédrale Saint Pierre de BEAUVAIS
Chapelle Notre Dame, juste dans l’axe du chœur.
Vitraux de l’arbre de Jessé et de l’enfance du Christ

C’est donc à partir de lui que Jésus sera enraciné dans la famille humaine. Pas d’affection, ni de tendresse entre la mère et le fils. De fait. Mais connivence, comme un clin d’œil, entre l’ancêtre et la mère et son fils. L’ancêtre et la mère ont la même position, un même lit brodé, un même drapé. Mais surtout l’aïeul a le visage tourné vers la naissance à laquelle il souscrit, y reconnaissant la réalisation de ce qui lui avait été annoncé.

Nous sommes bien loin de la représentation de nos crèches. Celle-ci c’est plutôt le mystère du salut que nous sommes invités à contempler. De Jessé devait naitre un rejeton. De Marie nait un fils auquel il sera donné le nom de Jésus, le Saint, le Fils de Dieu. Co – naissance de Dieu chez les hommes.

texte : Père Henri Imbert pour le diocèse de Meaux

Rencontre avec les Antillais et Guyanais
2 novembre

Rencontre avec les Antillais et Guyanais

Chaque année, le 11 Novembre, les Antillais et Guyanais de France se rassemblent pour une messe concélébrée par les évêques des diocèses de Martinique, Guadeloupe et Cayenne. Cette année, la messe sera présidée par Mgr Philippe Guiougou,  nouvel évêque de Basse-Terre en Guadeloupe.  Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris, participera à ce rassemblement.

Photo : messe paroissiale animée avec des Antillais du pôle de  Montereau

14 H Animation, Témoignages et intervention des évêques

15 H Messe concélébrée par les évêques, prêtres et diacres

17 H Fin de la rencontre.

Aumônerie Antilles-Guyane

5 bis rue Mouzaïa, 75019- Paris

Contact : Aumônerie Antilles Guyane : aumonerieag@gmail.com

« Ne dévoyons pas la fraternité » Déclaration des évêques de France sur le projet de loi sur la fin de vie.
19 mars

« Ne dévoyons pas la fraternité » Déclaration des évêques de France sur le projet de loi sur la fin de vie.

19 mars 2024

Voir la version en ligne

Evêques de France, rassemblés à Lourdes, lieu de prière et de solidarité avec les personnes les plus fragiles, nous exprimons notre grande inquiétude et nos profondes réserves à l’égard du projet de loi annoncé sur la fin de vie. Nous proclamons sans nous lasser que toute vie humaine mérite d’être inconditionnellement respectée et accompagnée avec une authentique fraternité. Avec beaucoup de nos concitoyens, chrétiens ou non, croyants ou pas, avec un très grand nombre de soignants, dont nous voulons saluer l’engagement, la compétence et la générosité, nous réaffirmons notre attachement à la voie française du refus de la mort provoquée et de priorité donnée aux soins palliatifs.

C’est un impératif d’humanité et de fraternité que de soulager la souffrance et d’offrir à chacun la fin de vie la mieux accompagnée plutôt que de l’interrompre par un geste létal. Notre idéal démocratique, si fragile et si nécessaire, repose sur l’interdit fondateur de donner la mort.

Nous voulons exprimer notre grande proximité à l’égard des personnes en souffrance et nous saluons l’engagement de celles et ceux qui prennent soin d’elles. Nous voulons être à leur écoute et à leurs côtés, soutenant la fidélité des aidants et des proches. Nous sommes impressionnés par les progrès des soins palliatifs. Le Conseil consultatif national d’éthique a fait de leur généralisation la condition éthique préalable à toute évolution législative. Nous sommes convaincus qu’ils peuvent et doivent se développer encore, quantitativement à travers tout notre pays et qualitativement en continuant de répondre de mieux en mieux aux douleurs encore réfractaires. Nous saluons la recherche qui, par solidarité, ne cesse de trouver les meilleurs soins à apporter contre la douleur. Tout cela a un coût qu’une société démocratique comme la nôtre s’honorera d’assumer.

Nous engageons tous les catholiques à s’impliquer davantage auprès des personnes en situation de handicap, âgées ou en fin de vie : la demande de suicide assisté ou d’euthanasie est souvent l’expression d’un sentiment de solitude et d’abandon auquel nous ne pouvons ni ne devons nous résoudre. Plus la solidarité avec les personnes les plus fragiles progressera, plus notre pays avancera sur un chemin renouvelé de fraternité, de justice, d’espérance et de paix.

Notre époque, souvent habitée par la peur de la mort et le désir de prolonger indéfiniment la vie, considère aussi les vies fragilisées comme dénuées de sens. Nous voulons affirmer que toute vie, si fragilisée soit-elle, mérite d’être honorée jusqu’à son terme naturel.

Au milieu de tant de violences contemporaines, dans notre pays et à travers le monde, nous appelons tous les chrétiens comme tous les hommes et femmes de bonne volonté à être d’authentiques serviteurs de la vie de leurs frères et sœurs. Le message de Pâques, que chacun peut accueillir à sa manière, est le triomphe de l’amour et de la vie sur la souffrance et le sentiment d’abandon. Que l’espérance de cette lumière pascale éclaire et encourage tous nos concitoyens et tous leurs représentants au seuil d’un débat décisif pour le présent et pour l’avenir de notre commune humanité.